Salut Pippo, merci de prendre un peu de temps pour nous parler de Grosseto et de ta carrière de joueur. Déjà, est-ce que tu peux te présenter pour nos lecteurs français ?
Je m’appelle Filippo Boccardi, je suis né à Grosseto et j’ai commencé à jouer au foot à l’âge de 4 ans dans le petit club de Saurorispescia, un des quartiers de la ville.
Comme tu es formé au club, tu es une sorte de « bandiera » du Grosseto. Qu’est-ce que cela signifie pour toi de jouer pour cette équipe ? Est-ce que tu as une relation spéciale avec les tifosi ?
Pour moi, jouer pour Grosseto c’est d’abord une grande et unique émotion. Jouer pour le club de sa ville m’emplit de fierté et je le vois comme un honneur. En ce qui concerne mon rapport avec les tifosi, on est très proches au point de s’appeler régulièrement au téléphone avec les capi des ultras, qui sont des amis.
Quels sont tes premiers souvenirs de Grosseto ? Les saisons en Serie B dans les années 2000 ?
Je me souviens particulièrement de l’époque où le club était en Serie B car j’étais ramasseur de balle à chaque match ! Bien sûr, je me souviens aussi de la montée en Serie B… et de notre échec aux playoffs, en 2009.
Tu avais un joueur préféré à l’époque ? Une sorte de modèle ?
Mauricio Pinilla (attaquant international chilien passé par Palermo et le Cagliari, NDLA) était une des mes idoles… surtout parce que la saison où il a joué pour nous, il a pratiquement marqué plus de buts que joué de matchs (24 buts en 25 matchs) !
Cette saison est réellement ta première comme footballeur professionnel à ce niveau (Serie C). Pour toi, qu’est-ce qui change réellement ?
Je ne pense pas que le niveau change réellement, c’est plus une question d’intensité, de préparation des adversaires et de rythme.
Parle-nous un peu du quotidien d’un joueur de Serie C.
La vie est un peu monotone vu que l’on s’entraîne tous les jours, même le samedi, et que l’on joue le dimanche. A chaque déplacement, on part généralement une journée avant. Et sur mon temps libre, en ce moment pas beaucoup de choix : c’est simple, je reste à la maison.
C’est une saison particulière avec la COVID, est-ce que ça pèse de jouer sans les tifosi ?
La Covid a tout changé. Déjà, les matchs à huit clos donnent l’impression de jouer en amical, c’est difficile de jouer sans les ultras car tu dois te motiver seul et tu ne peux pas compter sur eux pour te donner le coup de pouce nécessaire dans certains moments des matchs…
Filippo Boccardi est le symbole de ce Grosseto familial, populaire, à dimension humaine. Crédit photo : Il Giorno
Repassons au terrain si tu veux bien. Quand on voit l’équipe jouer, on n’a pas vraiment l’impression que vous venez d’être promus de Serie D. On vous voit lutter ensemble sans jamais baisser les bras. Tu peux nous raconter comment fonctionne le groupe ?
C’est simple, c’est le secret de notre succès depuis quelques années ! On est très unis, très proches en dehors du terrain et ça se voit pendant les matchs. On a réussi à bien intégrer les nouvelles recrues.
On a souvent l’idée que la Serie C est un championnat assez homogène, car pauvre tactiquement. Pourtant quand on vous voit jouer, on remarque que l’équipe est très souple en étant capable de changer de schéma de jeu plusieurs fois pendant un match.
C’est vrai, Il Mister nous demande de jouer en 4-3-1-2 mais on passe souvent en 3-5-2 pour avoir un défenseur de plus et conserver un avantage… ou pour tenter de reprendre la maîtrise du match.
Vous avez fait une belle première partie de championnat, l’objectif du maintien devient de plus en plus crédible, j’imagine que vous avez de plus grandes ambitions ? (à l’époque de l’interview, Grosseto était neuvième en zone playoffs).
Notre objectif c’est avant tout le maintien. Mais après, vu qu’on prend match après match, si on arrive en playoffs alors ça sera une magnifique récompense. Mais je le répète, notre premier objectif est de réussir à nous sauver !
Revenons au club. Etant de Grosseto, j’imagine que tu as un rapport particulier avec le vice-président qui était un ultra ?
Oui, on a une très bonne relation ! Son passé d’ultra fait qu’il est très direct avec nous. Il nous demande de « suer » pour le maillot et de donner le maximum à chaque match.
Le plan de la famille Ceri pour le club est intimement lié à la ville. Il y a cette volonté de faire grandir le calcio à Grosseto pour les jeunes de la ville. Selon toi, cette question d’identité, pour un club, c’est important ?
Oui, je pense que l’identité est très importante, ça doit être l’épine dorsale de l’équipe qui est composée de personnes de Grosseto. Il est normal pour nous, les locaux, que ce maillot ait un poids différent et qu’on ait aussi ce désir de tout donner à chacun de nos matchs. Regarde, de nombreux journalistes locaux me qualifient d’ « exemple » pour les enfants de la ville. Il n’y a pas plus grand honneur pour moi vu que j’étais l’un d’eux il y a seulement quelques années ! Je souhaite à tous de pouvoir jouer un jour avec le maillot de leur ville.
Dernière question : ton contrat se termine à la fin de la saison, qu’est ce-que tu prévois pour la suite ?
D’abord, je souhaite que le club se sauve le plus rapidement possible, et pourquoi pas dans la première partie du classement. Après pour moi, l’important c’est de bien s’entraîner afin d’être performant le dimanche.Nous verrons pour l’avenir.
Septièmes à la trêve, les lagunari réalisent une saison solide. S’ils ont un peu peiné depuis en ne parvenant plus à être aussi solides qu’auparavant, l’équipe dégage une certaine force qui lui permet, cette année, de très bien figurer en championnat. Et donc, de nourrir des ambitions nouvelles. À l’image de son jeune entraîneur, Paolo Zanetti, décontracté mais sérieux, les pensionnaires du Stade Pier-Luigi Penzo semblent bien décidés à se battre dans cette édition si particulière du championnat de Serie B… avec en ligne de mire, a minima, les barrages pour l’accession en Serie A.
Le 14 décembre dernier, le Venise Football Club fêtait de la plus belle des manières son 113ème anniversaire en s’imposant sur la pelouse de la Reggina (2-1) et en se hissant à la quatrième marche du championnat de Serie B. Nous pouvons le dire : que c’est agréable de revoir le Venezia FC jouer les premiers rôles. Le vainqueur de la Coupe d’Italie 1941, double vainqueur du championnat de deuxième division italienne, est en train de renaître de ses cendres et entrevoit enfin la Serie A… championnat auquel il n’a plus participé depuis la saison 2001/2002. Bien que tout n’ait pas été simple au cours des dernières saisons, le club aujourd’hui entraîné par Paolo Zanetti semble s’offrir une seconde jeunesse. On n’omettra pas, malgré de tout, de dire que la fin de la première partie de saison fut plus poussive puisque Venezia n’avait plus gagné depuis ce match contre la Reggina (4 nuls, 2 défaites). Série négative terminée depuis son succès 1-0 dans le derby contre Cittadella, le 23 janvier dernier. Au-delà du classement et des résultats, c’est la force dégagée par ce collectif très joueur qui plaît. Le football étant ce qu’il est, si la prise de risques peut amener des résultats favorables, elle peut aussi apporter son lot de déconvenues. Et lorsque l’on manque d’efficacité, alors les résultats en pâtissent immédiatement, surtout dans un championnat aussi disputé. Toutefois, pas de quoi ébranler le moral des Vénitiens qui n’étaient pas attendus si haut et qui entendent montrer, week-end après week-end, qu’ils n’ambitionnent pas les playoffs par hasard.
Entre histoire et modernisme
C’est aussi le symbole d’une révolution sur les bords du Canale Grande. Venise souhaite – s’apprête à – faire rénover son stade. À défaut d’investisseurs, le projet du grand stade qui devait voir le jour dans les prochaines années à Tessera – au nord de la ville, à côté de l’aéroport – est au mieux reporté. Si ce déménagement était perçu de manière plutôt positive par les supporters du Venezia FC, il faudra malgré tout attendre encore quelques années pour voir les lagunari évoluer à domicile loin de Venise. Bien que cette rénovation n’en soit pour l’heure qu’au stade de projet, l’accord donné par le maire courant décembre vient appuyer la volonté déjà bien établie des dirigeants du club de continuer à faire grandir un club et une ville qui ne demande que ça. Le quartier de Sant’Elena pourrait même alors être restructuré dans une logique touristique et culturelle, puisque la très célèbre Biennale di Venezia est située à quelques pas seulement du stade Pier-Luigi Penzo. Affaire à suivre donc…
Projection 3D d’un visuel pour savoir à quoi ressemblerait le projet de nouveau stade de Venezia.
Au-delà de l’image de grandeur et d’élégance renvoyée par le club à travers sa communication d’ensemble, autour de la présentation des joueurs par exemple ou d’histoires racontées sur chaque match avec beaucoup de publications sur Venise et sur ses rues sinueuses qui en font une destination si atypique ; il ne fait nul doute aujourd’hui que les dirigeants du VFC souhaitent retrouver l’élite dans un futur proche. Cela passe donc aussi par le renouvellement et le développement de la marque « Venezia » en tant que ville, avant de pouvoir ensuite développer la marque Venezia FC. Joe Tacopina, l’emblématique avocat new-yorkais qui avait un temps présidé la Roma, puis Bologne lors de la remontée du club d’Émilie Romagne en Serie A en 2015 a désormais quitté les commandes du navire vénitien pour s’engager dans une nouvelle opération reconquête avec Catania. Tacopina a cédé la main de Venezia à Duncan L. Niederauer, sorte de fils spirituel puisqu’il s’agit là encore d’un businessman américain, prônant des investissements réfléchis et mesurés… Sans pour autant cacher le grand objectif du club, un retour en Serie A !
Ne pas brûler les étapes
Ce faisant, faire monter trop vite Venezia à l’échelon supérieur serait une grande erreur, tant le championnat est serré et les adversaires de qualité. Le Mister Zanetti l’avait d’ailleurs rappelé à la mi-novembre, « le premier objectif : c’est le maintien. Ensuite, on pensera aux playoffs ». Dur d’en vouloir à ce discours prudent lorsque l’on sait que Venezia avait dû batailler jusqu’au bout, la saison dernière, pour obtenir son maintien en Serie B. Le club n’est aussi plus habitué à se frotter aux formations oeuvrant chaque année pour obtenir la montée dans l’élite du football italien.
Paolo Zanetti est toujours assez actif en bord de terrain.
Nonobstant le pragmatisme de leur mentor, les joueurs de Zanetti dégagent une force et une sérénité qui ne trompe pas. Les deux déplacements à Brescia et Lecce, tout juste relégués de Serie A, étaient d’ailleurs tout près de se solder par de probants succès ; mais les égalisations en fin de rencontre montrent encore que cette jeune équipe, assez inexpérimentée, a du travail à accomplir. Capable de battre les meilleurs formations du championnat (2-0 contre Empoli, actuel leader, au Penzo le 1er novembre dernier), elle peine cependant à forcer le destin, comme on a pu le voir lors des dernières rencontres. Si son caractère, revanchard, permet à Venezia de rester dans le coup, des erreurs de concentration ont coûté de précieux points aux Vénitiens. On pense notamment à la rencontre perdue face à la Salernitana (2-1), que les hommes de Zanetti avaient pourtant maîtrisé de bout en bout dans le jeu. Lorsqu’il avait fallu être efficace, les Sudistes avaient su prendre le dessus et faire la différence. C’est le palier que Venezia doit désormais franchir s’il veut continuer de rêver lors de la seconde partie de la saison : bousculer son équilibre pour marquer plus de buts, tout en conservant cette solide assise défensive.
L’Homme Forte
Ce collectif repose, en partie, sur des individualités dont le niveau n’est plus à prouver. Francesco Forte, qui a posé ses valises à Venezia en toute fin de mercato l’été dernier en provenance de la Juve Stabia (ancien pensionnaire de Serie B), est l’un des grands artisans du début de saison réussi des arancioneroverde.
Francesco Forte est venu combler un vrai manque à Venezia au poste d’avant-centre.
Auteur de 17 réalisations en 32 rencontres la saison passée (!), Forte confirme ses superbes performances, s’imposant avec brio au sein de l’attaque vénitienne. Avec 10 buts lors des 20 premières rencontres de championnat, Venezia a enfin trouvé son buteur. Il faut ajouter à cela les excellentes prestations d’autres joueurs, comme c’est notamment le cas de l’élégant Mattia Aramu. Premier buteur de la saison contre Vicenza en septembre dernier, il confirme lui aussi sa très bonne adaptation au championnat en entamant merveilleusement bien sa deuxième saison en Vénétie. Il a d’ailleurs récemment prolongé son contrat jusqu’en 2023. Une excellente nouvelle pour le club. Moteur dans le jeu, on en retrouve un autre en la personne de Youssef Maleh. Le néo-international espoir (22 ans) avec la Squadra Azzura est l’un des hommes forts du dispositif des Vénitiens. Mezzala moderne, aussi bien capable de défendre que d’attaquer, il est depuis le début de la saison l’un des hommes ayant permis à ce collectif de briller. La Fiorentina ne s’y est d’ailleurs pas trompée, en le débauchant cet hiver contre la modique somme de 700 000 euros. Un prix dérisoire mais qui permet aux vénitiens de le conserver en prêt pour cette seconde partie de saison. Cet équilibre se traduit, enfin, par la solidité défensive de l’équipe qui a déjà bouclé 9 rencontres (sur 20) avec sa cage inviolée depuis le début de la saison. Soit un taux presque égal à 50%…
Comme on l’évoquait plus tôt, il ne faut pas oublier que la concurrence est de taille cette saison. Il est évident que Venezia ne faisait pas partie des favoris au lancement de cet épisode 2020/2021. De Monza, emmené par Balotelli et KP. Boateng, aux habitués des hautes sphères avec la SPAL, Lecce et Empoli, sans oublier la belle surprise de cette première partie de saison qui est la Salernitana, tout laisse à penser que Venezia aura du mal à se mêler à cette bataille finale pour la montée en Serie A. Mais force est de constater que piano piano, les Leoni Alati commencent à rugir ! Dur de penser qu’ils se priveront en fin de saison de croire en un rêve en apparence inaccessible… à condition, bien sûr, qu’ils parviennent jusqu’au bout à s’en donner les moyens.
Au 04/01/21, soit au début du mercato hivernal, sur les 564 joueurs qui composent notre championnat, 167 (soit 28,8%) sont issus de l’étranger. Tour d’horizon de leur pays d’origine.
#1, Pologne : 14 joueurs
Le principal pourvoyeur de joueurs étrangers en Serie B est la Pologne, avec pas moins de quatorze joueurs. Un pays qui peut surprendre, puisqu’il n’est pas l’un des plus gros exportateurs de footballeurs dans le monde. Dans cette colonie, un nom interpelle les suiveurs assidus de calcio, Thiago Cionek. Cela fait désormais huit ans que le défenseur central d’origine brésilienne a posé ses crampons en Italie, à Padoue. Après donc une saison en Vénétie, trois à Modène, deux à Palerme et à la SPAL, il a signé cette année à la Reggina.
Ses 108 matchs de Serie A et 136 de Serie B ne seront pas de trop pour un promu qui connait une première partie décevante et se retrouve à jouer le maintien malgré un effectif fourni. Cette saison, il a disputé dix rencontres de championnat. À noter que sur ses 21 sélections, Cionek en a eu 15 en tant que joueur de Serie B, notamment lors de l’Euro 2016 et la Coupe du Monde 2018.
Mais aussi : Mariusz Stepinski, Marcin Listkowski (Lecce), Szymon Zurkowski (Empoli), Patryk Dziczek, Tomasz Kupisz (Salernitana), Filip Jagiello, Jakub Labojko (Brescia), Piotr Parzysek, Przemyslaw Szyminski (Frosinone), Sebastian Musiolik, Adam Chrzanowski (Pordenone), Pawel Jaroszynski (Pescara) et Bartosz Salomon (SPAL).
#2, France : 9 joueurs
Le second pays importateur de talents en Serie B n’est autre que la France. Neuf joueurs ont traversé les Alpes pour évoluer cette saison dans l’antichambre de la Serie A. La plupart n’ont jamais eu leur chance en France en professionnel et certains sont mêmes venus se former en Italie. Sauf un, un nom bien connu en France comme en Italie. Il s’agit de l’ancien gialliorosso et rossonero Jérémy Ménez. Après une saison en Ligue 2 au Paris FC, l’international français a décidé de revenir en Italie cet été en signant à la Reggina.
Comme Thiago Cionek, son expérience et sa connaissance du football italien ne seront pas de trop pour aider le club calabrais à se maintenir. Depuis ses débuts sous le maillot amaranto, il a marqué deux buts et délivré une passe décisive en sept rencontres*.
Mais aussi : Ihsan Sacko, Mohamed Bahlouli, Abou Ba (Cosenza), Gabriel Charpentier (Reggina), Florian Ayé (Brescia), Anthony Taugourdeau (Venezia), Maxime Leverbe et Guillaume Gigliotti (Chievo Vérone).
#3, Slovénie : 8 joueurs
Autre pays frontalier de l’Italie, la Slovénie envoie elle aussi plusieurs joueurs dans le pays à la botte, en Serie A comme en Serie B. Si certains migrent très tôt pour finir de se former dans un club italien, d’autres sont des cadres dans leur club. D’abord dans la première catégorie, Vid Belec a ensuite intégré la seconde. Arrivé en 2006 à l’Inter de Milan, il évolue d’abord avec la Primavera avant d’être prêté en Serie B, à Crotone, puis au Portugal et en Turquie. Passé ensuite à Carpi et Benevento, il s’est après assis sur le banc de la Sampdoria.
Retrouvant un statut de titulaire lors d’un prêt à l’APOEL Nicosie, il est de nouveau cédé cette saison, à la Salernitana. Il s’est vite imposé comme titulaire chez le co-leader de Serie B et n’est pas étranger aux bons résultats de son équipe.
Mais aussi : Zan Majer (Lecce), Dejan Vokić (Pescara), Daniel Pavlev (Chievo Vérone), Domen Crnigoj (Venezia), Leo Stulac (Empoli), Zan Celar (Cremonese) et Matic Kotnik (Brescia).
#4,Albanie : 8 joueurs
Depuis 2011, la sélection albanaise est entraînée par un italien. Après Gianni De Biasi (2011-2017) et Christian Panucci (2017-2019), c’est désormais Edoardo Reja (2019-) qui coache l’Albanie. Coïncidence ou pas, huit albanais arpentent les stades de Serie B cette saison. Ces enceintes, Ledian Memushaj les connait bien. Le milieu international (42 sélections), toujours régulièrement convoqué en équipe nationale, évolue dans ce championnat depuis janvier 2011 et un prêt à Portosummaga.
À Pescara depuis six ans, entrecoupées d’un prêt à Benevento en 2018, le milieu de 34 ans est un joueur important dans une équipe qui lutte pour ne pas descendre en Série C.
Mais aussi : Etrit Berisha (SPAL), Emanuele Ndoj (Brescia), Kastriot Dermaku (Lecce), Dean Lico (Ascoli), Elhan Kastrati (Cittadella), Arlind Ajeti (Reggiana) et Frédéric Veseli (Salernitana).
#5, Croatie : 8 joueurs
Toujours dans l’Adriatique, la Croatie voit elle aussi régulièrement ses joueurs se rendre en Italie pour monnayer leurs talents. Ils sont huit à le faire cette saison en Serie B. C’est notamment le cas de Mirko Maric. L’avant-centre est arrivé à Monza lors du mercato estival. Arraché à son club du NK Osijek (D1 Croate), d’où il sortait d’une saison à 20 buts en 35 matchs (meilleur buteur du championnat), pour 4,5 millions, il peine à s’imposer comme un titulaire chez le promu (cinq fois en quatorze matchs).
Ses régulières entrées en jeu lui ont cependant permis d’inscrire deux buts et de délivrer une passe décisive. C’est pour l’instant insuffisant pour paraître dans le onze d’une équipe qui joue la qualification et où vient de signer un certain Mario Balotelli en attaque.
Mais aussi : Antonio Marin (Monza), Luka Bogdan (Salernitana), Adrian Semper (Chievo Vérone), Mario Situm (Reggina), Kristjan Matosevic (Cosenza), Karlo Butic (Podredone) et Tomi Petrovic (Virtus Entella).
#6,Argentine : 8 joueurs
Pourvoyeur régulier de joueurs dans les différents championnats italiens, l’Argentine est la troisième nation étrangère ex-aequo la plus représenté en Serie B. Pour la saison 2020-2021, ils sont 8 à fouler les pelouses de la seconde division italienne. Et parmi eux, comment ne pas citer Germán Denis ? Par le passé, l’avant-centre a joué en Serie C sous le maillot de Cesena (2001-2003) et en Serie A sous ceux de Naples (2008-2010), de l’Udinese (2010-2011) mais surtout de l’Atalanta Bergame (2011-2016). Auteur de plusieurs saison prolifiques avec La Dea, il est une légende du club pour les supporters.
Après des passages en Argentine et au Pérou, El Tanque est revenu en Italie en 2019, à la Reggina en Serie C. Grand artisan de la promotion du club calabrais avec 12 buts en 23 matchs, le joueur de 39 ans est en difficulté cette saison, avec un seul but en dix matchs avant de se blesser. Nul ne doute que son retour fera le plus grand bien à une équipe engluée dans le bas de classement.
Mais aussi : Marcos Curado (Lecce), Nicolas Belloni (Pescara), Lucas Castro (SPAL), Julián Illanes (Chievo Vérone), Tiago Casasola (Salernitana), Federico Scoppa (Vicenza) et Marcos Espeche (Reggiana).
#7,Grèce : 7 joueurs
Pour la saison en cours, sept joueurs d’origine grecque sont présents dans les clubs de Serie B. Dans ce contingent, figure un joueur qui incarne le futur d’une sélection nationale vieillissante qui déçoit depuis plusieurs années. Petit à petit, l’international espoir grec Dimitrios Nikolaou s’est imposé dans la défense centrale d’Empoli. Prêté en janvier 2019 par l’Olympiakos, il dispute quatre matchs de Série A.
Conquis, le club l’achète contre 4 millions d’euros. Après avoir participé à quinze rencontres de Serie B la saison dernière, il en a déjà joué quatorze cette saison, dont treize comme titulaire. Voilà un joueur à surveiller de près au sein d’une équipe qui joue le titre.
Mais aussi : Anastasios Avionitis, Christos Donis, Apostolos Vellios (Ascoli), Ilias Koutsoupias (Virtus Entella), Panagiotis Tachtsidis (Lecce) et Dimitrios Stavropoulos (Reggina).
#8,Serbie : 6 joueurs
Malgré un réservoir de joueurs beaucoup plus maigre que celui du Brésil, de la France ou de l’Argentine, la Serbie est un des plus gros exportateurs de footballeurs au monde. La Serie B n’échappe pas à la règle avec six joueurs originaires de ce pays. Parmi eux, un jeune espoir de Pescara, âgé de 20 ans et formé à l’Udinese, Miloš Bočić. Auteur d’un but et d’une passe décisive en quatorze rencontres, l’attaquant ou ailier gauche était rentré dans la rotation des Biancazzuri.
Mais cette saison (6 matchs, 0 but), il n’a pas su s’imposer au sein d’une attaque en difficulté (14 buts en 14 matchs). Résultat, après avoir commencé la saison dans la peau d’un titulaire, il est régulièrement envoyé sur le banc ou en tribune depuis le mois de novembre. Le déclic du serbe ferait le plus grand bien à son équipe dans la course au maintien.
Mais aussi : Filip Djordjevic, Strahinja Tanasijevic (Chievo Vérone), Nenad Tomović (SPAL), Aleksa Terzic (Empoli) et Nikola Ninkovic (Ascoli).
#9,Sénégal : 6 joueurs
Le premier pays africain de cette liste est le Sénégal. Six joueurs en sont originaires dans la Serie B. Quatre occupent le poste de gardien de but, dont Demba Thiam. Après Alfred Gomis (2017-2019), c’est donc un autre joueur originaire de ce pays d’Afrique de l’Ouest qui garde les cages de la SPAL. Arrivé au club en 2016, il avait joué deux matchs de Série A en fin de saison dernière.
Le titulaire habituel du poste, Etrit Berisha, touché par la Covid-19 fin novembre, Thiam assure avec succès l’intérim. En huit matchs, il en a disputé six sans encaisser de buts. À 22 ans, il apparaît comme un des espoirs les plus sûrs au poste de gardien en Serie B.
Mais aussi : Mouhamadou Sarr, Khadim Ndiaye (Ascoli), Maurice Gomis (SPAL), Ricardo Faty (Reggiana) et Joel Baraye (Salernitana).
#10,Suède : 6 joueurs
Autre pays à compter six ressortissants évoluant en Serie B, la Suède. À la lutte pour accrocher les phases finales, Frosinone s’appuie au milieu de terrain sur un joueur originaire de cette nation, Marcus Rohdén. Il est arrivé en Italie en 2016, en provenance d’Elfsborg (D1 suédoise). Après trois saisons à Crotone, il rejoint Frosinone à l’été 2019.
Cette année, il est déjà en train de réaliser sa meilleure saison sur le plan comptable avec deux buts et quatre passes décisives en quatorze matchs. Après avoir joué deux ans en Serie A avec son club précédent (2016-2018), il entend bien y amener les giallazzzurri.
Mais aussi : Jonathan Morsay, Joseph Colley (Chievo Vérone), Nikola Vasic (Reggina), Samuel Gustafson (Cremonese) et John Björkengren (Lecce).
Viennent ensuite…
Brésil : 5 joueurs
Rodrigo Guth (Pescara), Ryder Matos (Empoli), Carlos Augusto (Monza), Gabriel (Lecce) et Gabriel Strefezza (SPAL).
Islande : 4 joueurs
Óttar Magnús Karlsson, Bjarki Steinn Bjarkason (Venezia), Hólmbert Aron Fridjónsson et Birkir Bjarnason (Brescia).
Roumanie : 4 joueurs
Marius Marin (Pise), Alexandru Borbei (Lecce), Vasile Mogos (Chievo Vérone) et Adrian Petre (Cosenza).
Nous vous avions laissés, il y a deux mois de cela, sur une présentation générale du club et les raisons qui nous ont poussés à conclure ce partenariat avec l’US Grosseto 1912. Depuis, le COVID est toujours là… et malgré ça, la saison de Serie C est déjà bien entamée : 10 matchs qui auront permis à nos Maremmani de montrer de belles promesses et même d’occuper le haut du classement pendant quelques jours. Retour sur ces premiers mois de compétition et état des lieux d’une équipe aux moyens limités mais qui devrait en surprendre plus d’un cette saison…
DE l’ART DE RECRUTER EN SERIE C
Quand on n’a pas de moyens, il faut de bonnes idées et un bon réseau. C’est comme cela que l’on pourrait résumer le mercato en division inférieure. Contrairement à une partie de Football Manager, il n’est pas question de trouver facilement des pépites dans les centres de formations, ou de signer des anciennes gloires Sud-Américaines de plus de 35 ans. Ici, tout est question d’équilibre. Le club ne voulant pas alourdir sa masse salariale inutilement, il cherche surtout des joueurs pouvant intégrer facilement un effectif déjà bien soudé après deux montées successives ; et surtout composé à majorité de joueurs qui n’étaient auparavant que de simples amateurs. C’est en suivant cette politique que le club a refusé plusieurs ex-joueurs expérimentés de Serie B (voir même de A), ou encore certains jeunes présentés comme prometteurs par les médias, afin de préserver l’unité d’un groupe sain et très uni. Le directeur sportif Vincenzo Minguzzi, qui a déjà connu la Serie C avec Rieti l’année dernière, nous explique la stratégie du club : « Le marché des prêts est rendu possible grâce aux relations avec les agents et les clubs de B et A. La crédibilité de Grosseto et son projet de promouvoir de jeunes joueurs rentre aussi en jeu. Les prêts sont évidemment un moyen de valoriser les jeunes des autres et de partager les salaires avec leurs clubs ».
Ce sont donc 20 nouveaux joueurs qui sont arrivés pour compléter l’effectif et doubler les postes. Des prêts de jeunes du Napoli, Venezia, de l’Atalanta, de la Samp ou encore de la Lazio avec le jeune défenseur central international Albanais Kalaj. Concernant les nouvelles recrues les plus importantes, on peut noter : le milieu défensif croate Mario Vrdoljak arrivé gratuitement des voisins de Picerno ou encore Alessandro Sersanti, un jeune milieu de terrain en prêt de la Fiorentina.
UN NOUVEAU SPONSOR
Une promotion, bien que toujours plaisante, peut rapidement se transformer en un enfer pour les plus petits clubs n’ayant pas forcément l’ambition ou les moyens de pousser pour les premières places de championnat. Le premier objectif est donc de faire « bonne figure » en tentant de se sauver de la relégation sans trop souffrir. C’est exactement le cas de Grosseto qui, n’ayant pas les moyens d’un Pro Vercelli, d’un Perugia ou d’un Bari, doit tenter de faire avec les moyens du bord. Comme nous vous l’expliquions dans l’épisode #1, le club, bien que suffisamment solide pour participer à cette saison de Serie C, était encore à la recherche d’investisseurs locaux pour pouvoir envisager sereinement son recrutement et ainsi étoffer son effectif de façon significative mais surtout qualitative. C’est donc dans cette optique qu’après avoir commencé la saison avec un maillot immaculé sans aucune publicité, le club avec l’aide de la municipalité a réussi à convaincre l’entreprise Ecopolis d’être le sponsor principal du club pour le reste du championnat. Ecopolis étant une société de vente de véhicules de nettoyage urbain disposant notamment d’un point de vente de réparation en ville. Un sponsor écologique et surtout local : exactement conforme aux recherches du président.
La présentation du sponsor en grande pompe à l’hôtel de ville.
LE COÛT COVID
Ça ne vous aura sans doute pas échappé en suivant les divisions supérieures, mais la COVID oblige les clubs à effectuer des tests sur ses joueurs avant chaque journée de championnat. Si le coût supplémentaire des tests est en général « facilement » intégré par les clubs ayant des moyens, les « tampone » peuvent souvent être sources de problèmes quand vous devez déjà tenir un budget limité.
Marco Bigozzi, le directeur de la communication, nous explique très bien les difficultés financières mais aussi logistiques que ces tests imposent : « C’est une année qui est déjà difficile en raison des coûts très élevés inhérents à la Serie C : la fermeture des stades et la situation économique difficile nous ont privés d’autres fonds pour pouvoir maintenir Grosseto en vie dans un championnat très coûteux comme celui de la Lega Pro. La COVID a également rendu les choses plus difficiles en nous faisant ajouter les coûts hebdomadaires des tests – ce que nous faisons avant chaque match – qui atteignent des dizaines de milliers d’euros par mois que le club doit payer lui-même. Nous espérons que la situation s’améliorera bientôt, d’abord pour la santé des gens, puis pour éviter la disparition de nombreux clubs sportifs qui, pour le moment, ne peuvent pas se permettre des coûts aussi élevés et risquent d’être en difficulté à la fin de la saison ». Un coût supplémentaire qui pèse donc lourd pour les petits clubs… et le manque d’aide des pouvoirs publics commence vraiment à agacer au plus haut lieu. Le directeur général du club Filippo Marra Cutrupi allant même jusqu’à menacer de se retirer du championnat si aucune aide ne venait de la part de la Lega. Déclarant que le club était « à genoux » suite au changement de règlement de la ligue ne versant plus les aides promises aux clubs alignant des jeunes : « Nous ne pouvons pas tenir nos engagements malgré le fait de jouer avec cinq jeunes joueurs par match. Dans cette perspective, nous risquons de perdre plus de 200 00 euros prévus dans notre budget (…) je n’exclus pas de retirer l’équipe du championnat. Nous nous attendons à ce que les règles avec lesquelles nous avons commencé la saison soient rétablies car sans celles-ci, il sera difficile de continuer… ».
Le directeur général Filippo Marra Cutrupi au micro de Grosseto TV.
LE PARADOXE DE L’EXTERIEUR
Côté terrain, la base de l’équipe reste la même que l’année dernière avec une charnière centrale composée du capitaine Andrea Ciolli et Matteo Gorelli, l’ajout de Vrdoljak en sentinelle et surtout d’un trio d’attaquants : Filippo Boccardi formé au club, Filippo Moscati et Elia Galligani, véritable leader offensif avec déjà trois buts et deux passes décisives. A noter les belles entrées de Matteo Pedrini, jeune milieu gauche prêté par l’Atalanta et auteur d’un sublime but contre Lecco la semaine dernière. Après 10 journées de championnat, on peut déjà dire que le Grifone aime le spectacle. Les hommes de Lamberto Magrini évoluent dans un 4-3-3 très classique en apparence mais qui peut se transformer en une sorte de 4-3-1-2 cherchant toujours à contrôler le ballon en jouant court et en occupant les espaces avec un Boccardi remplissant souvent un rôle de Trequartista. Avec 4 victoires, 1 nul et 4 défaites, c’est un bilan pour l’instant honorable mais surtout paradoxal : les Biancorossi ont une incapacité chronique à évoluer à leur niveau lorsqu’ils sont à domicile. Toutes les victoires ayant été réalisées à l’extérieur avec 1 seul but pris sur les 8 encaissés depuis le début de la saison et 7 buts inscrits sur les 10…
Le 11 type de Grosseto cette saison.
Il va donc rapidement falloir s’emparer du stade Carlo Zecchini qui semble effrayer les joueurs sans l’appui de leurs supporters. Enfin, pour relativiser, depuis que la Covid a vidé les stades, les victoires à domicile se font de plus en plus rares quelques soit les divisions et les championnats…. Si l’on devait retenir un match pour le moment, c’est ce 0-1 sur le terrain de l’Alessandria le 21 octobre grâce à un but à la 93ème minute de Moscati ! Les fins de matchs à suspens ne sont pas que l’apanage de la Lazio mais aussi de l’US Grosseto, car Boccardi avait déjà obtenu la victoire contre la Pergolettese à la 89ème minute et Galligani avait celé le score du match contre Piacenza à la 91ème minute lors du premier match de la saison.
MÊME DE LOIN, L’AMOUR DES SUPPORTERS RESTE INTACT
Le dernier match contre Lecco le week-end dernier s’est terminé de façon très étrange : alors que le score était de 1-1, un penalty évident pour Grosseto n’a pas été sifflé par l’arbitre… et Lecco marqua ensuite le but de la victoire sur un corner litigieux où Andrea Malgrati, le buteur de Lecco, s’appuie et tire le maillot du défenseur de Grosseto au marquage. L’après-match fut houleux avec de violents échanges entres les grossetani et l’arbitre. À la suite de ces évènements, le président du club Mario Ceri a été suspendu de stade jusqu’en février prochain, l’entraineur Magrini a 3 matchs de suspension et le club condamné à une amende de 10 000 euros.
Bien évidemment, le club tente de se défendre et attaque la neutralité de l’arbitre qui aurait insulté les joueurs du grifone tout au long de la partie, qualifiant Grosseto de « ville de merde ». Poussant le vice-président Simone Ceri à déclarer : « Aujourd’hui, le football a montré qu’il n’était plus un sport crédible. Depuis quelques semaines maintenant, il se passe trop de choses qui ne s’additionnent pas : de la baisse des contributions sur les minutes des sous-joueurs au but annulé à Pontedera, en passant par les penaltys non sifflés, jusqu’au but annulé. Si Grosseto dérange la Lega Pro, ils n’ont qu’à nous le dire et nous nous écarterons. Nous sommes de bonnes personnes et malheureusement, c’est un football où les escroqueries continuent. Ce football est un grand cirque où plus on s’endette, plus on est apprécié : et pour nous donc, être apprécié est impossible. Pour nous, le football est une grande passion et ne sera jamais un moyen de gagner de l’argent. C’est déjà en soi une saison insoutenable : des tests, pas de public et de nombreuses promesses d’aide mais rien de concret en échange. Voir les supporters et leur passion sacrifiée, puis devoir affronter un arbitre qui, après l’erreur commise, a aussi l’impudence et la grossièreté de dire que Grosseto est une ville de m …., qui ne peut pas être en Serie C, c’est inacceptable. Nous sommes des gens humbles et bons, si nous nous retirons, nous devons le faire sur le terrain et non entre les mains de quelques personnes malhonnêtes. Je l’ai déjà dit et je le répète : dans le football, seuls les supporters paient tandis que les vrais criminels sont ligotés et continuent à courir librement. »
Le brassard de capitaine lors du match contre Livorno : littéralement « l’argent et la peur, jamais ».
Des déclarations fortes et pleine de sens surtout quand l’on connait le passé d’ultra du vice-président. Cette sortie a d’ailleurs fait son effet et les supporters – sous l’impulsion de la Curva Nord – ont décidé de lancer une cagnotte afin de réunir la somme nécessaire pour payer l’amende. Ils ont également publié le communiqué suivant : « Quand le nom de notre ville est offensé tout le monde, sportifs ou non, doit se sentir blessé dans son sentiment d’appartenance. Les dirigeants ont répété à plusieurs reprises que l’US Grosseto appartient à tout le monde et nous sommes nombreux à être heureux de cette proximité entre les fans et l’équipe. Donc, étant l’USG (l’US Grosseto ndlr) de toute la ville, le moment est venu de le prouver et d’aider ceux qui ont été injustement condamnés ». L’amour des supporters pour leur équipe n’est jamais à sous-estimer, surtout en Italie. C’est d’autant plus beau sachant que le club se bat avant tout pour rester en Serie C et continuer à exister dans une division difficile et peu médiatisée. Malgré la COVID, il est facile pour un tifoso de la Juve ou de l’Inter de suivre son club même sans aller au stade (surtout pour ceux de la Juve, l’Inter ou la Roma habitués à suivre les matchs depuis leurs salons pékinois). Mais comment font ceux dont matchs rimes avant tout avec tribunes ? Il y a bien la chaîne Eleven Sport qui diffuse (gratuitement depuis le deuxième confinement) l’intégralité des matchs. Mais un long plan large panoramique pendant 90 minutes peut être pénible même pour le tifoso le plus impliqué. Et puis ici, il n’y a pas de faux bruits de stade vous faisant croire que tout est revenu à la normale. Les sons du ballon et des chocs de protèges-tibias résonnent à l’infini en tentant de remplir le vide abyssal des stades… J’ai donc demandé à quelques supporters grossetani comment ils vivaient ce début de saison qui aurait dû être une célébration du retour du football professionnel dans la ville.
Les tifosi de Grosseto dans le centre avec une banderole commémorant l’inondation du 4 novembre 1966.
Antonio Fiorini, tifoso et journaliste, ayant écrit un livre sur Grosseto, explique : « Le foot sans aller au stade est simplement fou. Je vis mal cette saison, je ne comprends pas le sens du foot sans spectateurs en Serie C . Nous, supporters, ne pouvons faire rien d’autre que rechercher toutes les nouvelles à la télé et dans les journaux, mais ce n’est que palliatif. » Même son de cloche du côté de Francesco Roggiolani : « Pour moi, ne pas pouvoir aller au stade mais seulement suivre à la télévision, en ce moment, c’est comme avoir un verre incassable entre toi et ta femme. Je pense à la façon dont j’aurais pu profiter des victoires à l’extérieur à la 90e minute (déjà 2) et je pense à la façon dont j’aurais été en colère contre le but injustement annulé contre Gorelli à Pontedera. Ne pas pouvoir aller au stade vous prive de toute la saveur et de la passion d’accompagner les joueurs : chanter et rentrer à la maison sans voix, se mouiller quand il pleut, applaudir et crier avec des amis. À l’heure actuelle, la seule alternative est la télévision, mais ce n’est pas la même chose ». Il ajoute sur ce beau début de saison : « Grosseto est un club sain qui se concentre fortement sur le groupe. Après ce bon début, je pense que nous devrions confirmer avec quelques performances pour se sauver au plus vite, ce qui semblait au début très difficile : à chaque match, il y a au moins 6-7 joueurs de Serie D, sans aucune expérience en C. On a 10 joueurs sur 11 qui ont été sur le terrain la saison dernière. Certains viennent même d’Excellenza. Donc je pense que l’objectif est avant tout de se sauver pour se consolider à cet échelon, le reste ce n’est que du bonus ». Ne pas s’enflammer et profiter, c’est exactement dans cet état d’esprit qu’Antonio Fiorini voit le reste de la saison avec une analyse que ne renierait pas Guy Roux : « L’objectif reste le maintien en Serie C, pour le moment. On verra en hiver si l’équipe peut ambitionner a quelque chose en plus ». Un mercato d’hiver que commence justement à travailler le directeur sportif Vincenzo Minguzzi, qui ne cache pas que la situation demeure extrêmement inquiétante à cause du COVID : « Il est encore tôt et la situation du marché est préoccupante. J’ai déjà de nombreuses pistes et je sait quoi faire. Ce sera alors au club et au Mister de faire leurs choix ».
Garder la tête sur les épaules et continuer à avancer humblement malgré les circonstances et certaines décisions étranges. C’est sans doute la meilleure des solutions et la plus saine pour un club comme Grosseto. Après deux défaites consécutives contre la Carrarese et Lecco, les Biancorossi affrontaient Livorno… et quoi de mieux qu’un derby pour se relancer ? Dans un match qui avait un goût particulier pour de nombreux fans – rappelez-vous, c’est Livorno qui avait éliminé Grosseto lors de la demi-finale des playoffs de Serie B en 2009 – nos Biancorossi se sont imposés à la dernière seconde du temps additionnel sur un magnifique contre conclu par Giuseppe Sicurella ! 3 points qui font du bien et qui viennent récompenser un groupe résilient qui aura réussi à contenir les assauts de l’ex pensionnaire de Serie B pour enfin décrocher une première victoire à domicile cette saison ! Prochain rendez vous mercredi après midi (15h) contre les moins de 23 ans de la Juventus.
Chez SerieBellissima, on ne s’en cache pas, nous aimons le calcio des divisions inférieures. Sa passion, son engagement social et surtout ses belles histoires, dernier bastion d’un football à visage humain dans un sport qui tend à être de plus en plus aseptisé. C’est ainsi que l’idée est née de suivre un club tout au long de la saison en étant quasiment à « l’intérieur » : et quoi de plus romantique et gage de suspense que de suivre un club en plein processus de renaissance, à la recherche de rédemption après des années de purgatoire dans les divisions amateurs : l’US Grosseto 1912. Voici le premier épisode de notre série.
UN PARCOURS TUMULTUEUX
Pourquoi Grosseto ? C’est simple, le club représente tout ce que nous aimons : nous nous sommes reconnus dans l’histoire de ce club qui a connu la joie de la Serie B puis souffert de propriétaires véreux, la faillite et qui cherche maintenant à renaitre grâce à des propriétaires locaux : la famille Ceri dont le président est un ancien ultra du club.
Si vous vous demandez où situer Grosseto sur une carte, en voici la réponse.
L’histoire de l’US Grosseto, c’est plus ou moins la même histoire que beaucoup de petits clubs de régions. Peu d’argent, quelques belles années sportives surfant sur une bulle inflationniste puis une faillite dû à une mauvaise gestion et un propriétaire lassé de ne pas accéder à son rêve de Serie A. Petit retour en arrière : en 2006, le club remporte la Serie C et accède pour la première fois de son histoire en Serie B. Après une première saison terminée à une honorable 13ème place, le club investit l’année suivante et termine à une sixième place synonyme de play-off pour la promotion dans l’élite.
Photo de famille pour fêter la montée en Serie B. Saison 2005/2006.
Malheureusement le club échouera en demi-finales contre les voisins du Livorno qui finiront eux par monter en Serie A. Le club ne fera plus jamais mieux et lors de la saison 2012, il termine bon dernier après avoir écopé d’un retrait de 6 points suite au scandale Calcioscommesse. Piero Camilli, le président de l’époque, arrête d’investir et se retire du club en 2015 après des accusations de fraudes. Grosseto repart de la Serie D et disparait totalement l’année suivante.
C’est à ce moment que la famille Ceri, des natifs de Grosseto et propriétaires d’un petit club amateur de la région : l’Associazone Calcio Roselle, proposent de récupérer Grosseto et de faire renaitre le club avec l’effectif de l’AC Roselle. La suite est magique : champions d’Eccellenza en 2018 puis de Serie D l’année dernière. Le club retrouve aujourd’hui le premier échelon professionnel : la Serie C. où il évoluera dans le groupe A dont la particularité est le grand nombre de clubs Toscan : la Lucchese, la Pistoiese, la Carrarese et, surtout les retrouvailles, avec Livorno…. Tout est réuni pour continuer à faire grandir le club et à le pérenniser en Serie C : ils obtiennent même l’usufruit du centre d’entrainement des Roselle, l’un des plus grands et modernes de Toscane après celui d’Empoli. Un avantage certain que le club tentera d’exploiter au mieux au quotidien et, bien évidemment, pour attirer les meilleurs joueurs.
Le nouveau centre d’entraînement de Grosseto a été construit en à peine plus d’un an et a coûté trois millions d’euros.
DE LA SERIE D A LA SERIE C : L’EVOLUTION A UN PRIX.
Qui dit nouveau championnat dit nouvelle stratégie et nouveaux objectifs. Cette saison, les clubs relégués comme Perugia ou Livorno vont immédiatement chercher à remonter, d’autres fraîchement promus comme Palermo tenteront de réussir deux montées consécutives comme Parma il y a quelques années. Pour certains (avec les moyens d’un propriétaire plein aux as, comme Monza depuis l’arrivée de Berlusconi…), cela passe par un gros recrutement de joueurs habitués à cet échelon. Pour d’autres, aux moyens et ambitions plus limités, la stratégie consiste à se transformer en satelitte non officiel des plus gros clubs et c’est comme ça que des hordes de jeunes joueurs débarquent pour des projets sportifs à court terme, limités à une simple saison. Ciro Immobile fût par exemple prêté à Grosseto en 2011 lors de leur avant dernière saison en Serie B.
Mais pour la famille Ceri, hors de question de changer la stratégie mise en place lors du rachat du club, à savoir : réussir à ancrer le club territorialement en exploitant un maximum le vivier local et surtout ne pas s’endetter. Les propriétaires n’étant ni américains ni chinois, Grosseto devra faire avec des moyens limités et tenter de garder une cohérence économique car comme le président le dit, le Grosseto appartient avant tout à la Serie C. Il faut savoir qu’une saison en Serie C coûte environ 1,5 million d’euros. Quasiment le double du budget d’une saison de Serie D qui se chiffrait entre 600.000 et 700.000 pour Grosseto l’année dernière. Si en plus de cela, vous ajoutez la crise sanitaire, le premier objectif de Grosseto cette saison est de trouver de nouvelles sources de financements…
La bonne nouvelle c’est qu’une des principales solutions vient directement de la Lega et est surtout en accord avec la politique du club : miser sur les jeunes. En effet, il existe une aide financière de la Lega récompensant financièrement les clubs alignant des jeunes joueurs dans les matchs de championnat et ce afin de favoriser l’éclosion des jeunes talents. Sans rentrer dans les détails, les primes varient selon l’âge du joueur, son club de formation, le nombre d’années passées au club et le nombre de minutes jouées par match. Plus le joueur est jeune, plus l’indemnité est élevée : de 40 euros à plus de 180 euros par minute. Par exemple, l’indemnité pour un jeune de moins de 18 ans formé au club est de l’ordre de 130 euros par minute jouée… et s’il n’est pas en prêt d’un autre club mais issu du centre de formation et présent depuis plus de trois ans : l’indemnité est de 200 euros par minute jouée…. Faites le calcul : c’est très rentable et permet à un club de financer un salaire annuel complet sur seulement quelques matchs. C’’est même surtout le seul moyen de faire vivre une petite équipe sans l’endetter.
Grosseto possède un grand vivier de jeunes talents locaux.
Mais la grande surprise de cet été et de la recherche de nouveaux investisseurs locaux fût la tentative de rachat du club par un mystérieux groupe du Nord de l’Italie. Trois semaines de tractations qui ont littéralement mis le recrutement sur pause et n’ont finalement débouchées sur rien, faute de garanties de la part de ce mystérieux consortium incapable de fournir la somme suffisante pour rassurer la famille Ceri de laisser le club dans de bonnes mains… Une décision pleine de sagesse tant les mauvais exemples de clubs rachetés puis abandonnés par des investisseurs véreux sont légions.
LA MAREMMA NON CI APPARTIENE : SIAMO NOI CHE APPARTENIAMO A LEI
Une grande campagne d’abonnements a été lancée pour ancrer le club dans la région et montrer qu’il est possible pour les habitants de suivre une vraie équipe de football à laquelle ils peuvent s’identifier. En effet, la politique du club est de réussir à rassembler et fédérer les habitants autour d’un même projet et d’une identité sportive. Créer une nouvelle génération de jeunes footballeurs et supporters unis derrière le Grifone plutôt qu’hypnotisés par les mirages des clubs de Milan ou de la Juventus. C’est dans cette optique que le club a décidé d’offrir l’abonnement TV à ses supporters pour regarder les matchs du Grosseto tant que la crise sanitaire oblige les stades à être fermés.
Affiche de la campagne d’abonnement saison 2020/2021.
Et ce ne sont pas de simples paroles. Ce désir de jeunesse et de faire de Grosseto un synonyme de magie pour les jeunes supporters tient à cœur au président Mario Ceri, qui fût même capo des ultras de Grosseto il y a 20 ans et qui préfère assister aux matchs sur la pelouse sous la Curva Nord plutôt qu’en tribune présidentielle. Lorsqu’il entend parler de l’histoire d’un jeune supporter du club habitant la petite île du Giglio en face de Grosseto, qui a envoyé une lettre à babbo natale pour demander un maillot des biancorossi, le président décide de répondre personnellement à l’enfant et ne se contente pas de lui offrir l’uniforme complet du club : mais aussi de l’inviter lui et sa famille à venir assister à un match en tribune d’honneur et de rencontrer les joueurs. Cette histoire n’est pas un cas isolé tant Ceri aime son club et ferait tout pour lui.
Le président Mario Ceri et son fils assistant ensemble aux rencontres à domicile de Grosseto… sous la Curva Nord.
UNE SAISON POUR GRANDIR ENSEMBLE
Vous l’aurez donc compris ,c’est pour tout cela que nous avons donc décidés nous aussi de nous abonner pour cette saison et d’officialiser la relation entre SerieBellissima et l’US Grosseto. Nous avons pu rencontrer le directeur général du club Filippo Marra Cutrupi et le directeur de la communication Marco Bigozzi qui sera notre principal interlocuteur et guide pour cette saison. Bien évidemment nous la vivrons à distance mais dès que possible, nous nous rendrons sur place pour vivre une journée de Serie C.
Nous vous proposons donc de suivre cette saison de Grosseto avec un article mensuel résumant les derniers matchs et, surtout, avec une interview d’un membre du club différent à chaque fois. Nous allons pouvoir discuter de cette saison avec le directeur sportif, les joueurs, le président ou encore les physios. Pour vivre de l’intérieur le quotidien d’un club de Serie C et comprendre la réalité de ce football très éloigné de ce que nous avons l’habitude de voir. Nous espérons que vous serez nombreux à nous suivre, que ce beau projet vous passionnera autant que nous et que nous arriverons à vous donner envie de suivre et participer à un football différent.
Tout commence ce dimanche avec un déplacement compliqué à Piacenza, habitué de la Serie C depuis quelques saisons et souvent bien placé dans les places pour les playoff. Ça sera un vrai premier test pour notre jeune équipe dans un championnat très homogène. Le tout après une intersaison compliquée à cause du rachat avortée ,mais plutôt réussie au final si l’on regarde le recrutement et surtout les résultats des matchs amicaux : une victoire contre Pisa pensionnaire de Serie B et une défaite contre un concurrent direct à la montée, la Vitterbese. Deux matchs où les joueurs ont montrés de belles choses, où ils ont toujours tentés de jouer un football protagoniste et offensif.
PROSSIMAMENTE…
La prochaine fois, nous parlerons du début de championnat, de l’intégration des recrues et donnerons la parole aux ultras pour comprendre comment ils vivent ce retour en Serie C sans être au stade… Affaire à suivre d’ici un petit mois sur SerieBellissima !
En lisant ce titre, la curiosité vous démange forcément. Qui est donc cette femme, absolument inconnue au bataillon en France ? Il faut dire que si l’on devait se fier à la culture footballistique de notre pays… Notre champ d’action serait très rapidement restreint. Mais tout ceci est un autre débat ! Revenons-en plutôt à Celeste Bucciarelli. Leader du groupe de supporters féminin Le Fedelissime (Salernitana), à qui elle est à jamais liée, Celeste a fêté ses 80 ans en février dernier. Oui, vous avez bien lu : ses 80 ans (!). L’occasion, pour moi, de vous conter l’histoire de cette femme hors du commun. De la mamma degli ultras.
En Italie, plus précisément dans le sud du pays, le 8 février est toujours une journée particulière pour la tifoseria de l’US Salernitana 1919. Et cette année, ce le fut encore plus. A l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de laveterana del tifo granata – comme les journaux locaux aiment l’appeler – les tifosi se sont mobilisés dans leur ancien stade, le mythique Vestuti, pour lui offrir une fête à la hauteur de sa vie. Dédiée à son club de toujours, la Salernitana. Évidemment haut en banderoles, en chants et surtout, en pyrotechnie.
« È Celeste la mamma degli ultras, la mamma degli ultras, la mamma degli ultras… »
Le club lui-même lui a également rendu hommage, en lui offrant un maillot floqué à son nom et du numéro 80 au dos ! Le Mister Gian Piero Ventura et tout l’effectif étaient d’ailleurs présents pour célébrer l’anniversaire de Celeste. C’est dire l’importance qu’elle revêt dans le panorama salernitano… Sans compter les innombrables messages venus de toute l’Italie. Mais pourquoi diable lui rendre tant d’honneurs? Une remise en contexte s’impose.
Celeste Bucciarelli en excellente… Campanie. (le jeu de mots est faible, je vous l’accorde)
Pionnière d’un mouvement ultra féminin en Italie
Un centenaire fait d’un coeur granata et de nuances de rose. En effet, au siècle dernier, le 19 juin 1919, naquît la belle Salernitana. Le club basé en Campanie a donc soufflé sa centième bougie l’an dernier, fort d’une glorieuse histoire où Le Fedelissime (littéralement, « les fidèles ») occupent l’une des plus belles places. En 1985, par unique amour de Salerno et de son maillot granata, Celeste Bucciarelli, Giovanna d’Andrea et Maria Cicalese se réunissent et fondent ensemble ce groupe de supporters 100% féminin.
Image old school : les débuts des Fedelissime, en 1985.
C’est tout simplement l’un des premiers en Italie, si ce n’est le premier. Et ce loin des stéréotypes qui voyaient, alors (encore plus en Italie où la vision patriarcale est toujours très forte), le football comme un sport exclusivement réservé aux hommes. Des déplacements à l’extérieur en passant par le Vestuti ou, désormais, l’Arechi, le drapeau et la bannière des Fedelissime, guidés par Celeste, n’ont jamais cessés de flotter dans les tribunes. Pour L’Ora di Cronache, Yvonne Arenella, qui a rejoint le groupe âgé de 18 ans seulement à l’époque, détaille le fonctionnement des Fedelissime.
« Nous devions tous être impliqués dans les activités du club. Notre dimanche était entièrement consacré à la Salernitana (comme toute la semaine, finalement) : tôt le matin, nous devions aller mettre des banderoles au stade et il fallait réfléchir à la façon d’animer la tribune, souvent avec des pompons blancs-grenats et des confettis. Le tifo in rosa existe et est légitimé à Salerno grâce à ceux qui, comme Celeste Bucciarelli, ont été les premiers à franchir les portes de Vestuti… en se faisant insulter, puisque c’était alors inconcevable que des femmes puissent aller voir un match seules. Mais Celeste avait toujours la réponse prête : à Pomigliano d’Arco par exemple, elle et Maria Cicalese sont parties avec le taxi et dès qu’elles en sont descendues, des personnes malveillantes ont voulu une confrontation, demandant où étaient leurs maris. Celeste a répondu franchement que leurs maris étaient au cimetière. »
Yvonne Arenella, membre des Fedelissime, au micro de L’Ora di Cronache.
Mafalda, symbole d’une foi inébranlable
Comme tout bon groupe ultra qui se respecte, Le Fedelissime se définissent avant tout par leur emblème. Particularité notable, il s’agit de la reprise d’un personnage qui n’inspire guère de crainte (à l’inverse de ce qui se fait habituellement) : Mafalda. Série de bande dessinée argentine (du même nom) créée par Quino, qui se caractérise par un humour très subtil, Mafalda est une fillette mature, au fort caractère, possédant une vision critique du monde. De là à y voir un parallèle avec Celeste elle-même, il n’y a qu’un pas…
Passione e tradizione.
Et ce pas, nous le franchissons aisément en évoquant l’étymologie germanique du prénom Mafalda : « math » pour force et « hild » pour combat. Ses propres traits de caractère… Kilomètre après par kilomètre, joie après joie, tristesse après tristesse : c’est toute une vie derrière la Salernitana, faite de hauts et de bas. Mais jamais d’abandon. Celeste n’a pas fait l’histoire ; elle l’est à elle toute seule. Laissons à Francesco Di Pasquale, journaliste pour SalernoSport24, le soin de vous en convaincre.
« Celeste n’abandonne jamais. Que vous gagniez ou vous perdiez, loin de chez vous ou non, au soleil ou sous la pluie, Celeste est toujours là avec la Curva Sud. Elle a pleuré pendant les playouts contre Venezia, l’an dernier, lorsque le penalty de Di Tacchio nous a sauvé. Il y a beaucoup de reconnaissance envers Celeste, même de la part de certains groupes de fans les plus « chauds ». C’est une émotion unique pour nous, malgré notre jeune âge, de voir la passion et la détermination de Celeste qui ne cessent de s’exprimer, même lorsque l’équipe vit des moments horribles. Elle a lancé une sorte de révolution sur le supportérisme à Salerno. »
Francesco Di Pasquale, journaliste pour SalernoSport24.
Et plus que jamais, l’histoire continue…
Si la Salernitana était une femme et devait porter un nom, ce serait sûrement « Celeste ». Du Vestuti à l’Arechi, autour des stades de toute l’Italie, Celeste Bucciarelli n’a jamais lâché le club frappé de l’hippocampe, devenant une véritable icône colorée granata, un exemple pour toutes ces femmes qui ont aimé, aiment, aimeront le football et surtout le maillot des salernitani. Inlassablement, sans jamais céder à quoi ou qui que ce soit, Céleste a vécu et vit sa vie en la partageant entre l’amour et la passion pour ses couleurs. Grâce à cette femme extraordinaire qui, sur la pointe des pieds, a réussi à pénétrer dans le cœur de tout le monde, les mentalités ont évolué positivement. Grâce finalement à la mamma degli ultras, celle qui, pour toujours, veille et veillera sur ses protégé(es), tant sur le terrain que dans les tribunes. Un exemple à suivre, à transmettre, à raconter. 80 fois merci… Celeste Bucciarelli !
Né à Zagreb, en Croatie, le 12 janvier 1998, Adrian Šemper est un gardien méconnu de 22 ans ayant effectué toute sa formation au Dinamo Zagreb, le club de sa ville. Son club de coeur, où il passera pro en 2016. Le Dinamo envisage alors un prêt pour que le gardien obtienne du temps de jeu « chez les grands »… Mais Šemper refuse, souhaitant se battre pour une place de numéro 1. En vain. En 2018, il est envoyé en prêt au Chievo, un premier défi loin d’être évident pour le jeune croate… Car oui, si le Chievo n’a pas forcément l’équipe la plus brillante à tous les postes, il se trouve qu’au sien, la concurrence est rude. Très rude. Avec un certain Stefano Sorrentino qui, même à 39 ans, la légende italienne se porte alors plus que bien et porte à bout de bras cette défense gialloblù en Serie A. Aux côtés du vieux briscard italien, Šemper apprend beaucoup et attend patiemment son tour, grappillant quelques titularisations ci et là. A force de travail et d’écoute, le jeune portier croate obtient finalement une place de titulaire en fin de saison : Sorrentino vieillissant et devenant de plus en plus sujet aux blessures. Ses premières vraies rencontres disputées sous le maillot du Chievo sont convainquantes et ravissent les tifosi qui voient en lui le futur à ce poste. Et l’avenir leur donnera raison…
Une progression indéniable
Pourtant, l’été 2019 est d’abord synonyme de doutes. Le Mister (Gian Piero Ventura) et le staff sont changés, la légende Sergio Pellissier mettra du temps à obtenir son nouveau poste dans l’organigramme du club (désormais directeur sportif)… et l’incertitude plane autour d’une fin de carrière possible pour Sorrentino. Toutefois, une chose est sûre : Adrian Šemper, lui, est bien là. Prêté une nouvelle fois par le Dinamo Zagreb, auquel il appartient toujours, Šemper s’impose comme le gardien numéro 1 du Chievo Verona en Serie B : Sorrentino ayant raccroché, l’espoir croate est propulsé titulaire indiscutable. Cette saison, avant l’épidémie de coronavirus qui n’a pas épargné notre championnat, Šemper avait encaissé 24 buts en 25 matchs, ce qui n’est pas très représentatif de ces qualités… Mais plutôt la faute à une défense instable et fébrile. Une chiffre attire quand même l’attention : 8, soit son nombre de clean-sheets. Pas mal du tout ! Joueur calme, posé, décisif en un contre un, Šemper représente à la perfection cette envie de rajeunir une équipe du Chievo réputée pour être vieille et ennuyante. Les ambitions du club de Verona sont claires : remonter au plus vite en Serie A pour s’y installer sur la durée. Et avec un gardien de cette qualité, les fondations pour bâtir cette future histoire sont déjà posées…
Une fois n’est pas coutume, SerieBellissima s’est associé à l’excellent compte Twitter @footchypriote qui, comme son nom l’indique, traite de toute l’actualité footballistique (et bien plus encore !) à Chypre. Pourquoi, nous direz-vous ? Tout simplement dans l’objectif de réaliser les portraits de deux jeunes espoirs en provenance d’une des plus belles îles au monde… Deux joueurs qui évoluent, bien évidemment, en Serie B ! L’article a été publié au sein de l’immense magazine sur le football chypriote disponible à cette adresse : footchypriote.fr et que je vous encourage à aller lire. Sinon, retrouvez les histoires de Kastanos et Karo ci-dessous…
Grigoris Kastanos voit le jour le 30 janvier 1998 dans la capitale chypriote, Nicosie. Il est originaire de la commune de Sotiras, située à quelques kilomètres de la ligne verte, et de la ville occupée de Famagouste. Âgé de 22 ans, Kastanos évolue actuellement en tant que milieu offensif au Pescara Calcio, en Serie B. Rappelons que le jeune homme est arrivé l’été dernier dans les Abruzzes en prêt depuis l’équipe U23 de la… Juventus. Rien que ça ! Sauf que celui qui était surnommé le « Messi chypriote » par les médias de son pays il y a quelques années de cela, est actuellement en difficulté. Depuis que Nicola Legrottaglie a été confirmé sur le banc de Pescara fin janvier, après le licenciement de Luciano Zauri pour manque de résultats, Kastanos ne joue pas… ou presque plus. Le milieu offensif doit se contenter de grappiller quelques minutes de jeu en sortie de banc. Bien trop peu pour pouvoir démontrer sa vraie valeur. Et le schéma de jeu utilisé par Legrottaglie, en 3-5-2, n’aide pas vraiment à l’installation d’un numéro 10…
Kastanos va donc devoir cravacher pour s’imposer comme titulaire à Pescara lors de cette seconde partie de saison. L’espoir est tout de même permis au vu des prestations très irrégulières des biancazzurri (douzièmes du championnat le 24/02) et, bien évidemment, du talent du joueur. Excellent techniquement, Kastanos a la chance d’être ambidextre : presque aussi bon des deux pieds, le jeune chypriote possède une vision du jeu au-dessus de la moyenne qui permet à son équipe d’accélérer et de fluidifier le jeu. Espérons désormais revoir le plus vite possible en action le Messi chypriote, auquel nous croyons encore et toujours.
Andreas Karo, lui, voit également le jour à Nicosie… Mais deux ans auparavant, le 9 septembre 1996 pour être exact. Âgé de 23 ans, Karo évolue actuellement à l’US Salernitana en tant que défenseur central, toujours en Serie B. Là encore, le jeune homme est arrivé l’été dernier en Campanie en prêt… Mais cette fois-ci depuis la Lazio. Une donnée assez facile à identifier étant donné que Claudio Lotito est à la fois actionnaire de la Lazio et de la Salernitana. Depuis ses débuts en professionnel, Karo a déjà pas mal bourlingué : Nottingham, Apollon Limassol, Nea Salamina, Pafos, Lazio, Salernitana… Le jeune homme n’a pas froid aux yeux. Il avait d’ailleurs déclaré dans une interview en 2015 : « Je savais que je devais faire des choix, des sacrifices, si je voulais réellement jouer au football ».
Et Karo joue cette saison. Beaucoup. Le défenseur central en est déjà à 20 apparitions en 24 rencontres de Serie B disputées, dont de nombreuses titularisations. Il est un maillon fort du collectif formé par Gian Piero Ventura (la Salernitana est cinquième au 24/02), ancien entraîneur déchu de la Nazionale. Pourquoi ? Du haut de son mètre 90, Karo possède un excellent jeu de tête, capable de bien lire et stopper les trajectoires. Rugueux (déjà six cartons jaunes), le jeune chypriote est intéressant balle au pied, notamment dans son jeu long. Sa polyvalence (il peut jouer arrière droit et arrière gauche, chose assez rare pour un défenseur central) est également un véritable atout. Vous l’aurez compris, Karo réalise une très belle saison avec les granata : reste à savoir si celle-ci sera couronnée par une remontée en Serie A, plus de 20 ans après leur dernier passage au sein de l’élite du football italien. Dans ce cas, trois options s’ouvriraient à Karo : rester au club, revenir pour s’imposer à la Lazio ou repartir. En prêt ou non…
A suivre durant cette passionnante seconde partie de saison !
Avec lui sur le banc, le Perugia Calcio a écrit l’un des plus beaux chapitres de son histoire entre 2000 et 2004. Accueilli en quasi héros par la « tifoseria perugina », Serse Cosmi a ressorti du placard sa casquette biancorossa pour guider ce club qu’il connaît si bien. Et qui sait…
Paraît-il qu’il ne faut jamais se rabibocher avec son ex. Un cliché dont le football italien se passe allègrement depuis des années. Surtout lorsqu’on évoque la valse des entraîneurs qui sévit chaque saison dans le calcio. En Serie B comme en Serie A, il n’est pas rare de voir revenir sur la touche, un technicien qui a opéré jadis dans le même club. Quelques années, quelques mois voire quelques jours après son éviction. Dans ce cas précis, le Perugia Calcio a attendu 15 ans et demi pour imaginer rappeler Serse Cosmi au chevet de son équipe première. Une éternité. L’homme n’est pourtant pas n’importe qui en Ombrie.
Dans un nuage de romantisme
Né à Ponte San Giovanni dans les faubourgs de… Pérouse, le coach au caractère bien trempé et au crâne toujours couvert a renoué avec les travées du stade Renato Curi, le 4 janvier dernier, date de l’annonce par le club de son intronisation en lieu et place de Massimo Oddo. Le lendemain, Serse Cosmi démarrait sa journée par un bain de foule avec les supporters, suivi d’une conférence de presse d’un peu plus d’une heure. Pour situer ou resituer le bonhomme dans le contexte perugino. Tout sauf anodin. Comme les mots utilisés par le président Santopadre lors de la présentation de son nouvel entraîneur : « chez lui », « histoire », « personnage », « enthousiasme. » Un souvenir difficilement périssable pour le « Mister » qui avait ramené les Grifoni en Coupe d’Europe (l’Intertoto remportée en 2003-2004 puis l’UEFA) et martyrisé certains cadors de l’élite, trois saisons durant, avec son inaltérable 3-5-2. Demandez au Milan AC. Il est également le dernier à avoir dirigé le Perugia Calcio en Serie A, lors de la saison 2003-2004, avant la dégringolade du club. Quatre exercices consécutifs, un exploit sous la présidence du volcanique Luciano Gaucci et une plaie qui a tranquillement cicatrisé pendant plus d’une décennie pour Cosmi.
Alors oui, une telle nouvelle a dû en chambouler quelques-uns, réveiller certains fantasmes comme celui d’un retour fracassant au premier échelon du football italien et tout le « revival » qui pourrait aller avec. L’évidence même. Au beau milieu d’un parcours pour l’instant assez fade, Pérouse, 8e de Serie B, a donc amené un peu de piment ainsi qu’une douce pointe de nostalgie dans la tête de ses fans. A vrai dire, comment ne pas être sous le charme ? Le choix de Fabio Bazzani comme entraîneur adjoint atteste cette théorie. Ancien international italien (3 sélections entre 2003 et 2004), Bazzani avait éclaté au grand jour en 2001-2002 sous le maillot biancorosso et sous les ordres de Cosmi. 10 buts en 29 matchs de Serie A pour l’attaquant aux coups de casque monumentaux lors de son unique exercice en Ombrie, mais une trace indélébile laissée dans les archives.
« Prôner des valeurs simples d’appartenance »
Voilà pour la petite larmichette. Place maintenant au présent et cette fin de Serie B 2019-2020. Après « l’année zéro » décrétée par la direction en 2018-2019, le club était reparti d’une feuille blanche ou presque à l’intersaison. L’objectif ? Les playoffs. Au minimum. Visiblement, Massimiliano Santopadre n’a pas eu la patience d’attendre la fin du premier cycle Oddo. Sans grand relief certes mais loin de figurer au rayon des cataclysmes. Pourtant, c’est bien Cosmi qui a débuté 2020 sur le banc… par une défaite en coupe d’Italie, 2-0, ce mardi à Naples. Logique en somme. Priorité au championnat. Preuve aussi que tout Cosmi soit-il, un certain laps de temps est requis pour que sa méthode fasse effet. Malgré sa stature, le stratège ne fait pas exception. Seule certitude, sa détermination sans faille et son amour pour la tunique rouge et blanche : « J’ai reçu une proposition financière mirobolante que je ne pouvais pas refuser (rires) », plaisantait-il lors de sa présentation aux médias, avant de poursuivre : « Sérieusement, jamais je ne me suis dit que j’allais négocier la proposition du club. Dans certains cas, on sait déjà qu’on va dire oui avant même d’avoir réfléchi. Lorsque j’ai été choisi, ç’a été une grande émotion. »
Le coach de 61 ans en profitait aussi pour ressasser les vieilles recettes de son succès d’antan. Louables à souhait et toujours enflammées. « On doit prôner des valeurs simples d’appartenance. Du président, à l’entraîneur, aux joueurs, aux supporters. Savoir pour quoi et pour qui nous jouons. Je veux que les joueurs aient faim, aient de l’ambition. » A l’instar de sa formation du début du siècle alliant des guerriers de la trempe de Tedesco, Vryzas, Di Loreto et des orfèvres tels Liverani, Zé Maria ou Miccoli. Aux partenaires de Pietro Iemmello de se mettre au diapason. Du moins dans les intentions.
Car s’il a beaucoup bourlingué après son premier passage à Pérouse, Serse Cosmi a toujours été encensé pour sa grinta et l’énergie qu’il savait communiquer à un groupe. Interrogé sur le sujet fin 2018, l’ex-Perugino Jamal Alioui confiait ceci : « Cosmi est un showman. Il y a des techniciens bien supérieurs à lui en Italie. Mais c’est un passionné et il connaît ses joueurs et sait se faire aimer. » Plus mentor que véritable tacticien, lui, plus que quiconque, devrait amener ce fameux choc psychologique tant recherché suite à un changement d’entraîneur. Même si l’homme a vieilli, peut-être même s’est-il assagi, ses bonds légendaires en bord de terrain seront scrutés voire salués par la Curva Nord de Renato Curi pour son (second) baptême du feu à domicile, le 27 janvier prochain contre Livourne. Savoureux à n’en pas douter. Le temps de juger sur pièce, son impact réel, arrivera bien assez vite.
Si vous êtes un lecteur plus ou moins assidu de notre site, cette rubrique, vous la connaissez forcément. Mais désormais, toujours dans l’optique d’améliorer nos contenus, SerieBellissima s’est allié avecsmarterscout.com, le site de référence sur les statistiques du football ! Basé à Brooklyn, aux États-Unis, SmarterScout couvre actuellement 45 championnats à travers le monde… Et bien évidemment notre très chère Serie B. Nombre de minutes jouées, de duels aériens/au sol gagnés, de dribbles réussis, de ballons récupérés… La liste, pour chaque joueur, est (très longue). Rien n’échappe à SmarterScout et c’est bien pour cela que nous avons décidé de collaborer avec eux ! Retrouvez ainsi, dans cet article, trois nouveaux espoirs de cette saison 2019/2020 : un par position, défensif, central et offensif.
Bien évidemment, notez que notre avis est subjectif et n’engage que nous à propos des espoirs que nous sommes (sûrement) sur le point de vous faire découvrir.
#1 : Marco Carnesecchi
Marco Carnesecchi évolue actuellement à Trapani, équipe dont il est indiscutablement le portier titulaire. À seulement 19 ans, cela vous classe un homme ! Surtout que le natif de Rimini est l’un des plus grands espoirs transalpins à son poste… Mais demeure, paradoxalement, très méconnu. Formé tout près de sa ville natale, à Cesena, Carnesecchi a ensuite été transféré en 2017 du côté de l’Atalanta Bergame. Décelant en lui un fort potentiel, les nerazzurri l’ont envoyé cet été s’aguerrir en prêt à l’échelon inférieur, en Sicile donc. C’est depuis une véritable réussite : Carnesecchi ayant déjà disputé 1148 minutes de jeu sur 1350 possibles sous le maillot granata ! Preuve de ses belles performances, le portier a même honoré sa première cape avec les U21 de la Nazionale en septembre dernier, à l’occasion d’une rencontre amicale face à la Moldavie (victoire 4-0, clean sheet à la clé). Très bon dans les airs, notamment grâce à sa taille (1m91), Carnesecchi l’est également sur sa ligne. Le prometteur portier dégage déjà une certaine assurance, et va jouer un rôle majeur dans la survie de Trapani cette saison en Serie B.
LA statistique smarterscout.com : Marco Carnesecchi encaisse pour le moment moins d’un but par rencontre à domicile (0,95 en moyenne), ce qui est absolument remarquable pour un portier si jeune évoluant dans une formation promue et dont l’objectif n’est autre que le maintien !
#2 : Hans Nicolussi Cavaglia
Hans Nicolussi Cavaglia évolue actuellement à Perugia, équipe au sein de laquelle le jeune milieu de terrain italien tente de s’imposer. Et malgré une concurrence assez féroce (Carraro, Falzerano, Dragomir, Bianco, Kouan…), Nicolussi parvient à tirer son épingle du jeu grâce à son talent et sa polyvalence : il a déjà joué à quatre postes différents cette saison (milieu central, milieu gauche, milieu droit et milieu offensif !). Âgé de 19 ans, le natif d’Aoste appartient toutefois à… la Juventus, dont il est tout simplement le second joueur à avoir réalisé ses débuts professionnels sous le maillot bianconero en étant né au XXIème siècle ! Là encore, cela vous classe un homme. Prêté donc par la Vecchia Signora cet été en Ombrie, Nicolussi bénéficie de la confiance de Massimo Oddo, entraîneur biancorosso, et il le lui rend bien : en huit apparitions en Serie B, Nicolussi a délivré deux passes décisives. Bon passeur, technique, capable de casser les lignes et de se projeter vers l’avant, sa progression va crescendo : à l’image de son parcours avec la Squadra Azzurra où il fut international U17, U18… et désormais U19.
LA statistique smarterscout.com : Hans Nicolussi est un véritable spécialiste de la récupération de balle, un domaine qu’il affectionne particulièrement puisqu’une note de 90 sur 100 lui a été attribué par notre partenaire sur sa capacité à reproduire cet effort !
#3 : Gianluca Scamacca
Gianluca Scamacca évolue actuellement à Ascoli, équipe dont il est plus que jamais l’homme providentiel depuis le début de saison. C’est bien simple : le jeune avant-centre italien a déjà inscrit six buts en douze matchs de championnat cette saison, le tout en à peine plus de 800 minutes de jeu ! Âgé de 20 ans, ce géant des surfaces (1m95) possède un parcours assez tumultueux : Scamacca a joué pour six clubs différents depuis 2012 (parcours junior et professionnel confondus) avec plus (Lazio, Roma, PSV, Sassuolo) ou moins (PEC Zwolle) de succès. Mais c’est bien avec le club bianconero, dans les Marches, que le natif de Rome est en train d’exploser : excellent de la tête, pesant sur les défenses adverses, n’hésitant jamais à prendre sa chance de loin, Scamacca est un petit « buffle » qui est train de… bluffer tout son monde. En Serie B. Mais s’il continue à ce rythme-là, la Serie A l’attend à bras ouverts dans les prochains mois… Surtout qu’il ne faut pas oublier que Scamacca possède déjà une certaine expérience internationale à l’instar de ses deux compères évoqués précédemment : il est actuellement international italien U21 après être passé par les U17, U18 et U19 (avec un grand succès pour cette dernière catégorie : huit buts inscrits en onze sélections).
LA statistique smarterscout.com : Gianluca Scamacca est impliqué dans… 80% des mouvements qui ont débouché sur un but pour Ascoli, une statistique tout bonnement colossale !
Petit Poucet de Serie B, le club frioulan surfe sur sa bonne dynamique enclenchée la saison dernière, et ponctuée par une montée historique, avec une étonnante place de dauphin du championnat. Homme fort de l’année passée, le défenseur central Alberto Barison a accepté de répondre à nos questions. (image de une : Pordenone Calcio)
Entretien réalisé par Nicolas Wagner – Twitter: @friulconnection
Alberto, pouvez-vous vous présenter pour les fans français ?
Je m’appelle Alberto Barison, j’ai 25 ans et depuis la saison dernière je joue au Pordenone… Avec qui j’ai obtenu cette promotion historique en Serie B. C’est la première fois pour le club et pour moi. Auparavant, j’ai joué avec Arezzo, Bassano, Ascoli, Perugia et Padoue.
Quelles sont vos qualités ? Et quel aspect de votre jeu pensez-vous pouvoir améliorer ?
Je suis un défenseur central et j’essaie de contrer les attaquants avec mon physique, mon jeu de tête et ma vitesse. Je suis encore jeune et je pense que je peux m’améliorer de plusieurs façons : à la fois techniquement et tactiquement.
Pourquoi avoir choisi le projet du Pordenone Calcio ?
Le club me souhaitait fortement, m’a donné une grande confiance (confirmée aussi par la prolongation de mon contrat) et ici – les résultats le montrent – vous pouvez faire du football de la meilleure façon.
La saison dernière a été parfaite pour le club mais aussi pour vous, avec vos six buts (votre meilleur total en carrière) ?
Honnêtement, il était difficile de prédire une meilleure année, tant sur le plan collectif que sur le plan personnel. Mais tu dois toujours essayer de faire mieux. Nous sommes donc toujours tournés vers l’avenir !
Vous avez déjà marqué deux buts (contre Frosinone et Spezia) en Serie B, pensez-vous pouvoir améliorer votre total de la saison dernière ?
La priorité pour un défenseur est de ne pas concéder de buts mais moi et mes autres coéquipiers, sur coups de pied arrêtés, réussissons souvent dans le jeu aérien ou de façon acrobatique et nous espérons que ce sens du but va continuer.
Quelle est la différence entre la Serie B et la Lega Pro ?
Au fur et à mesure que la catégorie grimpe, le niveau des adversaires augmente, tant sur le plan physique que technique. Chaque match est très stimulant : la confrontation avec d’autres joueurs très forts et expérimentés, dont beaucoup appartiennent à une catégorie supérieure, est toujours un défi singulier, particulier. Mais on ne commence jamais battu, et les résultats de ce début de championnat parlent d’eux-mêmes.
Cette année, tu joues à la Dacia Arena, qu’en penses-tu ? Les sensations doivent être importantes ?
Jouer dans un stade de Serie A et aussi de niveau international, est une opportunité supplémentaire, une raison de plus pour se sentir partie intégrante de quelque chose (Pordenone) de plus en plus beau, important et reconnu par tous.
Auriez-vous préféré jouer au Bottecchia * ?
Nous avons de beaux souvenirs de notre stade, une saison – l’année dernière – incroyable. Mais on sait qu’on ne peut pas jouer là-bas.
Le maintien est l’objectif du club, mais ces dernières années, des équipes comme Benevento, Parme et Lecce sont passées de Lega Pro à la Serie A. Un exemple pour vous ?
Nous – comme le président et l’entraîneur le disent toujours – pensons match par match. Et c’est comme ça. Notre but est le maintien, en espérant l’atteindre à l’avance.
Quel est ton rêve de footballeur ?
Bien sûr, je vise toujours le meilleur. Mais pour l’instant, mon objectif est de bien faire avec le Pordenone.
Dans quelle équipe (ou pays) souhaitez-vous jouer ?
Avec le maillot neroverde : je traverse ici une période de progression continue et je ne pense à rien d’autre.
Vous aimez vivre dans le Frioul ?
Ici, je suis bien. Sur le terrain, sur les terrains d’entraînement et en ville. Je me sens chez moi, et je suis près de chez moi, donc…*
NDLA : le stade Ottavio Bottecchia date de 1926 et contient 3089 places. Il n’est pas homologué pour la Serie B.
NDLA : Alberto Barison est originaire du Veneto, région voisine du Frioul.
For those outside the medieval walls that house the Comune di Cittadella, Claudio Foscarini’s name may mean little. A Treviso-born, Venetian native with sunken dark eyes, Foscarini spent ten fruitful years as Head Coach of Associazione Sportiva Cittadella S.r.l. before parting ways at the conclusion of the 2014/15 season.
Upon departing, Foscarini could proudly look back at several seasons spent overachieving amongst sides with deeper pockets, greater fanbases, and wealthier histories. Yet, there remained a tinge of regret with the circumstance preceding departure. Across 42 fixtures, Foscarini’s Cittadella side won only nine matches and drew 17 times, therefore losing 38% of their Serie B matches. The difference that a solitary home goal against the likes of Crotone, Ternana or Livorno (all draws) could have made was ultimately the difference between survival and relegation.
In the absence of Foscarini, both fans and commentariat grew dismissive of Citta’s future prospects. Where Foscarini had brought longevity, stability and a specific know-how recognisable to Cittadella, his departure would surely herald an age of uncertainty as a new coach would set about negotiating the tricky terrain of imposing his own ideas on the club while remaining respectful to the mechanisms of recent successes.
In came the 52 year old Roberto Venturato. Although born in Australia, Venturato had spent most of his life around Veneto and was very aware of the geographic limitations of a club like Citta. That Stadio Pier Cesare Tombolato could house fewer than 8,000 fans was understood. That the Comune di Cittadella had a general populace of just over 20,000 was understood. That A.S. Cittadella must return to Serie B was understood.
On the 5th of December 2015, Venturato’s Cittadella travelled east to the Ottavio Bottecchia stadium in Pordenone. Although their opponents that day would offer the greatest competition to Cittadella’s promotion bid, Venturato’s men convincingly won thanks to goals from Gianluca Litteri, Giulio Bizzotto, and Lucas Chiaretti. Those that had previously been dismissive of Citta’s chances of a relative rebirth following the departure of Foscarini took note, and as the Ventian side cruised to the Lega Pro championship, few could argue that Venturato’s side were not worthy winners.
Of the 2015/16 Lega Pro victors, one player in particular continues to play for Cittadella to this day. Having already played for the club between 2006 and 2009, Manuel Iori returned to Cittadella in 2015 and provided much needed experience from the centre of midfield. With 470 competitive matches and counting under his belt, the immaculately groomed Iori – now 37- continues to upset the odds with Cittadella from the base of midfield. In a 4-3-2-1 not too dissimilar to that which Marco Giampaolo found great success with at Empoli, and Maurizio Sarri continues to tinker with when playing Aaron Ramsey and Paolo Dybala, Iori is tasked with disrupting the spaces where opportunity lurks; breaking up moves by simply knowing where to stand before feeding his more creative teammates.
Whereas Foscarini’s last season saw Cittadella amass draws in Serie B, Venturato’s first in Serie B with Cittadella became a study in the extreme. Across the 42 matches played, Cittadella won 19, drew 6, and lost 17 to place 6th and guarantee themselves a shot at promotion through the play-offs thanks in part to the goals of former Internazionale youth Gianluca Litteri.
Although a preliminary round defeat to Carpi halted aspirations of top flight grandeur, the early reign of Venturato had breathed fresh life into the previously mouldering body of Padua’s provincial club and, as such, simmering expectations were at an all new high ahead of the 2017/18 campaign.
Having featured somewhat casually from the bench in the previous campaign, current Genoa star Christian Kouame became the breakout performer of a season where Venturato’s charges again finished 6th in the 4-3-1-2 that had guided them to the playoffs in the year before. After turning several of the 17 defeats of 2016/17 into draws for 2017/18, Citta progressed to the playoff semi finals, only to miss out on promotion to eventual playoff winners Frosinone. Pocketing just shy of £5 million with the sale of 11-goal Kouame, questions were raised of Cittadella’s ability to overcome a second successive playoff defeat to mount another challenge at the right end of the table.
Once more the doubting murmurs muted over a 36 game season as Citta finished in the playoff positions (7th). Where once stood Kouame and Marco Varnier, a new cohort of future stars began to ply their trade at Stadio Pier Cesare Tombolato to reaffirm Cittadella’s credentials as a hotbed for blooding young talent. As January came around, Venturato used his reputation for developing young players to bring SPAL forward and former Italy U21 star Gabriele Moncini to Veneto. 12 goals in 17 matches later, a Citta side in the ascendency thanks to Moncini, hidden talent Giuseppe Panico, and the rapidly maturing Domenico Frare overcame Spezia and Benevento to set up a mouth watering playoff final double header with Hellas Verona.
Last time Cittadella and Hellas had met in the league, Citta had romped to an impressive 3-0 victory thanks to goals from Iori, Moncini, and the often overlooked Davide Diaw but Venturato remained unmoved. Quick to suggest that previous meetings had little impact on the final, Venturato focused solely on a Hellas side that had beaten Perugia and Pescara in a bid to reach Serie A.
In the first leg at Pier Cesare, a well-drilled Cittadella side played out their master’s plan to perfection as they opted to control spaces rather than possession following a 6th minute Diaw goal. As Diaw doubled his tally and that of his team’s in the 80th minute, Cittadella had created 14 chances (matched by Hellas) from a mere 37% possession. For the first time since the club’s founding in 1973, Cittadella were in touching distance of top flight football but it was not to be.
Upon arrival at Verona’s Bentegodi, an unease permeated through Cittadella as an inability to handle the great expanse of 90 minutes football began to tug at their ambitions. Where once an airiness accompanied the disciplined framework of Venturato’s side, a painful traction between fight and flight developed in Citta’s central areas.
Mistakes between transitions proved costly as Mattia Zaccagni broke the offside trap to give I Gialloblu an early shot of adrenaline. Moments after Luca Parodi was dismissed for Cittadella, Samuel Di Carmine offered a picturesque flick at the near post to level the scores on aggregate. The Benetgodi rocked as Verona pushed on.
On 77 minutes, Federico Proia joined Parodi in the changing rooms to leave Citta with 9 men and a loss of hope. As Karim Laribi rounded Alberto Paleari on 83 minutes, the Venitian dream was over as Venturato’s side succumbed to Alfredo Aglietti’s Verona. For the third season running, it was to be a tale of playoff heartbreak.
And so to the current campaign. A summer spent nursing the wounds of the most devastating playoff defeat yet saw several low budget transfers and loans arrive in Cittadella as the likes of Simone Pasa, Nicholas Siega, and Luca Parodi departed the club. Like many of the previous campaigns, predictions of success after adversity remain slight as Venturato looks for a reaction from the regulars and a spark of something novel from the new boys. Roma loanee Žan Celar arrives as a forward not afraid of confrontation and should offer an additional dimension to the frolicking of Panico and the more direct Diaw.
Two early and heavy defeats to Spezia (0-3) and Benevento (4-1) raised concerns that this may prove one season too far for Venturato’s overachievers but wins against Trapani (2-0), Pescara (2-1), and Juve Stabia (0-1) have gone someway to resetting the balance with Diaw scoring in each of the wins. It remains to be seen if Citta can match the likes of recently relegated Empoli in a push for automatic promotion but few at this point would bet against another season ending in the playoff positions.
As more fancied sides catch the lens’ glare, Cittadella are happy to remain the unfancied darkhorse of Serie B in the hope that this campaign sees them continue the trend of their previous three seasons in which they have gone one step further than that of the preceding campaign. Should that continue, Venturato will find himself face to face with the likes of Antonio Conte, Carlo Ancelotti, and Maurizio Sarri at the pinnacle of Italian football, catapulting Cittadella to heights that they can only dream of at the moment.
Après six journées de championnat et à l’aube de la trêve internationale (il ne reste plus qu’une journée à jouer avant celle-ci), il est l’heure de tirer les premières leçons d’un début de championnat explosif : les sept premiers du classement se tiennent effectivement en trois points seulement ! Et il y a des surprises… SerieBellissima fait le point pour vous, équipe par équipe, suivant l’ordre du classement au 1er octobre 2019.
#1 : Empoli F.C
Quel début de saison canon pour les biancazzurri d’Empoli ! Littéralement portés par leur nouvel attaquant vedette débauché cet été à la Juventus, Leonardo Mancuso (déjà quatre buts et une passe décisive à son actif), les toscans ont remporté quatre matchs et n’ont concédé que deux nuls. Cet excellent bilan les place ainsi en tête du championnat, avec quatorze points pris en six journées disputées. Difficile de rêver meilleur départ pour les grands débuts de Cristian Bucchi sur le banc du club fraîchement relégué de Serie A… Une Serie A qu’Empoli a toujours dans son viseur et dont ses joueurs sont les grands favoris pour remonter immédiatement.
#2 : U.S Salernitana 1919
Le début de saison de la Salernitana se symbolise par cet homme. Si décrié. Si conspué. Si détesté après la non-qualification de la Squadra Azzurra pour la coupe du monde en Russie en 2018 (et à juste titre). Mais force est de reconnaître que Gian Piero Ventura est en train de (re)conquérir tout son monde en Campanie. La preuve en est avec, pour l’instant, cette magnifique deuxième place, à un petit point d’Empoli seulement (quatre victoires, une défaite et un nul). Âgé de 71 ans, le coach italien a su tirer au mieux de l’expérience des cadres et des jeunes talents de son effectif… En témoigne l’excellent début de saison réalisé par Sofian Kiyine (deux buts inscrits et des performances remarquées), 21 ans seulement et dont nous vous avions évoqué le cas dans notre preview sur la Salernitana. A suivre !
#3 : Ascoli Calcio 1898
Un duo d’enfer pour l’une des grandes surprises de ce début de saison. Après nombre de saisons moroses, serait-on en train d’assister à la renaissance de l’Ascoli ? L’excellent début de saison réalisé par les hommes de Paolo Zanetti (arrivé cet été depuis le Südtirol) laisse en tout cas augurer de l’espoir pour les tifosi bianconeri. Grâce notamment à ces deux hommes bien connus du championnat, Matteo Ardemagni et Alessio Da Cruz (six buts à eux deux), le club des Marches est actuellement troisième du championnat avec douze points (quatre victoires et deux défaites). Le plus dur commence désormais : parvenir à se stabiliser dans le haut du classement. Mais forts de leur dynamique actuelle et de la présence de très bons joueurs (Ardemagni, Da Cruz, Padoin, Scamacca, Ninkovic…), pourquoi Ascoli n’y arriverait pas ?
#4 : Benevento Calcio
En ce début de saison, il serait un doux euphémisme de clamer que Filippo Inzaghi fut un homme calme. Tranquille. Combien de fois avons-nous vu le Mister s’agiter de manière véhémente sur son banc de touche depuis août dernier ? On ne les compte même plus. En témoigne cette photo. Car « Super Pippo » a dû donner de la voix pour mettre son Benevento sur le droit chemin, après une médiocre performance inaugurale à Pisa (0-0). Depuis, les stregoni ont remporté trois rencontres… Mais restent sur deux matchs nuls poussifs, contre Pordenone et le Virtus Entella. Bien que le bilan comptable soit bon (douze points empochés), nous sommes en mesure d’en attendre encore plus d’une équipe si talentueuse sur le papier. Charge à Inzaghi de trouver le formule durable et gagnante sur toute la saison.
#5 : FC Crotone
Démarrage poussif pour Crotone qui, après six journées, compte un bilan comptable honorable (onze points en six rencontres) mais des performances bien moins abouties… Sauf depuis deux rencontres et notamment la dernière en date, à Pescara, qui pourrait sonner comme un déclic pour les calabrais puisque ceux-ci sont allés s’imposer 3-0 à l’Adriatico. Le tout grâce notamment à un superbe doublé d’un ancien de la maison biancazzuro, le milieu de terrain international libyen Ahmad Benali. Après trois victoires, deux nuls et une défaite, difficile de savoir ce que nous sommes en mesure d’attendre des rossoblù, branché sur courant alternatif. La qualification en playoffs semble toutefois être un objectif atteignable pour les hommes de Giovanni Stroppa.
#6 : A.C Perugia
Qui d’autre que le « Re » Pietro Iemmello pour illustrer le début de saison très intéressant réalisé par Perugia ? Vice-capocannoniere du championnat avec six réalisations en six journées (!), Iemmello s’est totalement relancé en Ombrie et fait profiter de ses talents de buteur aux biancorossi qui se classent actuellement sixièmes avec onze points. Un bilan comptable plus qu’honorable (trois victoires, deux nuls et une défaite), cependant un peu terni par une lourde défaite 0-3 à Empoli le week-end dernier. Qu’importe. Les perugiani doivent désormais repartir au combat et engranger un maximum de points dans leur lutte vers les playoffs. Un objectif réalisable sous la houlette d’un Massimo Oddo retrouvé après un cuisant échec à Crotone. Ça promet !
#7 : Virtus Entella
Décidément, Roberto Boscaglia est un magicien. Après avoir mené d’une main de maître son groupe de Serie C l’an dernier, finissant champion, le malicieux italien et ses hommes réalisent un excellent début de championnat pour un promu, pointant à la septième place avec onze points. Avec trois victoires, deux nuls et une défaite, le contrat est d’ores et déjà plus que rempli pour le club ligure, dont l’objectif principal n’est autre que le maintien. Mais qui sait ? Avec dans ses rangs des joueurs de la trempe de Mancosu, Schenetti ou encore Eramo, les biancazzuri pourraient bien être la grande surprise de cette Serie B 2019/2020 !
#8 : U.S Cremonese
Début de saison assez compliqué pour la Cremonese. Si la photo et la célébration du fantasque arrière droit et international roumain Vasile Mogos laisse augurer le contraire, il n’en est rien. Pointant à la huitième place avec dix points (trois victoires, deux défaites et un nul), les grigiorossi ont largement la possibilité de faire mieux. Et notamment ses recrues estivales (Ceravolo, Ciofani, Palombi…) qui, pour le moment, n’apportent pas grand-chose. Certes, il faut leur laisser du temps. Mais dans une Serie B de plus en plus relevée et compétitive, il serait bête de perdre de précieux points en route en vue d’une qualification en playoffs, objectif déclaré du club… A l’entraîneur, Massimo Rastelli, de trouver la formule gagnante pour faire jouer ensemble tout ce beau monde !
#9 : A.C Pisa 1909
Tout simplement exceptionnel. Le début de championnat de Michele Marconi, avant-centre de Pisa, relève de l’irréel : déjà sept buts en six rencontres disputées pour un joueur qui n’a jamais dépassé la quinzaine de buts sur une saison ! Le bomber a ainsi fortement contribué au très bon début de saison des toscans, qui se classent pour le moment neuvièmes avec neuf points glanés. Deux victoires, trois nuls, une défaite : un total intéressant à ce stade de la compétition pour un club promu, rappelons-le. Luca D’Angelo bénéficie de la confiance totale de ses joueurs et cela se ressent sur le terrain, où ses derniers illustrent à merveille les notions de solidarité et de combativité. Et si Marconi continue son petit bonhomme de chemin, alors Pisa pourra sûrement prétendre à un maintien serein. Voir plus ?
#10 : A.S Cittadella 1973
Début de saison conforme aux attentes pour Cittadella, qui pointe actuellement à la 10ème place avec neuf points engrangés sur dix-huit possibles, soit la moitié. Car bien que le club vénitien soit arrivé l’an dernier en finale de playoffs, la perte de nombreux cadres (Varnier, Moncini, Finotto, Schenetti, Settembrini…) ne peut laisser augurer un scénario identique cette saison. Avec trois victoires pour trois défaites, le bilan des hommes de Roberto Venturato est à l’équilibre : ni plus, ni moins. Reste comme motif de satisfaction l’excellent début de saison de Davide Djily Diaw (ci-dessus en photo) qui a d’ores et déjà inscrit quatre buts et délivré une passe décisive en six rencontres disputées. Une saison bien plus compliquée s’annonce pour Cittadella : celle de la confirmation. Jamais simple…
#11 : Pordenone Calcio
C’est LA surprise de ce début de saison. Celle que très peu de monde avait vu venir. Même pas nous. Oui, vous lisez bien, le petit poucet promu pour la première fois de son histoire en Serie B, Pordenone, se classe pour le moment en onzième position avec huit points au compteur ! Il s’agit là d’un début de saison rêvé pour les neroverdi, qui comptabilisent deux victoires, deux nuls et deux défaites. Une des principales satisfactions du petit club basé en Frioul-Vénétie Julienne est son meneur de jeu Tommaso Pobega. Classe 1999, prêté par le Milan AC, Pobega a déjà inscrit deux réalisations et délivré deux passes décisives en seulement cinq matchs disputés ! Le natif de Trieste est en train de se révéler et c’est tout Pordenone qui en profite. Un Pordenone à son image : joueur, intelligent, offensif. Choses rares pour un promu ! Le système de jeu prôné par Attilio Tesser fonctionne et c’est beau à voir. Mais tiendra-t-il toute la saison… C’est bien là toute la question. En attendant, un vent de fraîcheur souffle sur la Serie B !
#12 : Venezia F.C
Alessio Dionisi peut faire la moue. Dans la lignée de sa triste saison précédente (repêché de justesse après la rétrogradation administrative de Palermo), son Venezia peine à obtenir des résultats et à gagner en régularité. En témoigne cette douxième place moyenne, avec seulement huit points glanés. C’est peu, et il va falloir faire mieux pour éviter de revivre les démons de l’an dernier. Avec deux victoires, deux nuls et deux défaites, les premiers pas de Dionisi sur le banc arancioneroverde sont très mitigés. Charge à lui de trouver la bonne formule… Le tout sans grand buteur puisque seuls Bocalon et Capello ont réussi à inscrire deux buts. Pour un prétendant aux playoffs, cela s’annonce compliqué…
#13 : A.C Chievo Verona
A Vérone, dans le marasme ambiant, un seul homme fait figure de satisfaction : l’éternel Filip Djordjevic, 32 ans, qui a déjà inscrit quatre buts en six rencontres disputées. Mais derrière l’avant-centre international serbe, c’est le désert… Très mauvais début de saison pour les gialloblù qui pointent seulement à la treizième place du championnat avec sept petits points empochés ! C’est peu, c’est très peu pour une équipe tout juste reléguée de Serie A et qui ambitionne toujours de remonter immédiatement parmi l’élite du calcio. Sauf qu’en attendant, force est de constater que le message du duo Pellissier (directeur sportif) – Marcolini (entraîneur) ne passe pas auprès d’une équipe pourtant bien remaniée cet été. Il va également falloir remettre à la tête à l’endroit de certains joueurs bien en-deçà de leur niveau de jeu habituel (Garritano, Pucciarelli, Vignato…). Une chose est certaine : si le Chievo conserve son niveau de jeu actuel, il ne pourra ré-accéder en Serie A. Voire même jouer les playoffs…
#14 : Pescara Calcio 1936
Pescara peut se féliciter d’avoir débauché Cristian Galano à Parma cet été. Car sans lui, déjà que la situation est loin d’être brillante, que serait-elle… Auteur de trois buts en six matchs et de prestations solides, Galano est en train de revenir progressivement à son meilleur niveau. Ce qui n’est pas le cas pour la quasi-totalité de ses coéquipiers, puisque les biancazzurri sont actuellement quatorzièmes avec sept points ! Le bilan est très mauvais : une seule victoire, un nul et quatre défaites dont la dernière en date à domicile, 0-3 face à Crotone. Cela fait vraiment tâche pour le club des Abruzzes qui, rappelons-le, a tout de même terminé le championnat précédent à une satisfaisante quatrième position. Et la blessure de Marco Tumminello pour une longue durée ne va pas vraiment aider les delfini dans leur quête de rachat… Débuts très compliqués pour le néo-entraîneur Luciano Zauri. A voir s’il sera capable de redresser la barre… Tout un programme.
#15 : Frosinone Calcio
Dans la série des catastrophes industrielles de ce début de saison, Frosinone fait partie des tout meilleurs. Pas certain cependant qu’Alessandro Nesta soit ravi de ce statut, lui qui rêvait sans nul doute à de meilleurs débuts pour son arrivée sur le banc frusinate. Certains demandent même déjà sa tête… Il faut dire que le début de saison des gialloblù est assez catastrophique : le club du Latium pointe à une décevante quinzième place avec cinq petits points au compteur. Une victoire, deux nuls, trois défaites : Nesta a même perdu la confrontation directe avec son ancien club, Perugia (défaite 1-3 en Ombrie). Dans ce contexte, les torts sont partagés car au-delà du cas du légendaire défenseur du Milan AC, les joueurs « cadres » n’évoluent pas à leur niveau : évoquons notamment Dionisi, Ciano, Ariaudo ou encore Citro. Seul Paganini surnage (deux buts inscrits). Il va falloir une réaction très rapide de ses troupes pour qu’Alessandro Nesta demeure le Mister de Frosinone au moins jusqu’à Noël… Un véritable siège éjectable. Surtout lorsque l’on ambitionne de remonter immédiatement en Serie A…
#16 : Spezia Calcio
Un autre entraîneur arrivé cet été. Un autre entraîneur arrivé dans un club jouant l’an dernier les playoffs. Un autre entraîneur en difficulté. Vincenzo Italiano et le Spezia Calcio tout entier ont énormément de mal en ce début de saison à trouver les clés pour parvenir à enfin lancer leur saison : car après six journées, lorsque l’on pointe à la seizième place avec quatre petits points au compteur, le temps presse. Surtout lorsque, comme le club bianconero, on a pour objectif les playoffs… Une victoire, un nul, quatre défaites : le bilan est médiocre. La greffe ne prend pas. Et cela même malgré un effectif talentueux, comportant des joueurs de la trempe de Scuffet, Terzi, Federico Ricci… Une réaction est fortement attendue du côté de la Ligurie le week-end prochain. Car sinon, certaines têtes pourraient bien tomber plus vite que prévu… Un peu comme chez les équipes citées juste précédemment, au final.
#17 : A.S Livorno
Début de championnat compliqué pour Livorno qui, après six journées disputées, flirte avec la zone de relégation (dix-septième), ne comptant que quatre petits points à son actif pour un bilan d’une victoire, un nul et quatre défaites. L’objectif des toscans est de toute manière très clair : se maintenir une nouvelle fois, coûte que coûte… Et battre l’ennemi juré Pisa pour son retour dans notre division, dans un derby qui s’annonce des plus explosifs. Pour accomplir ces deux choses, il faudra bien évidemment aux livournais pouvoir compter sur le soutien indéfectible du peuple amaranto, et des joueurs capables de faire la différence tels que Davide Marsura (ci-dessus en photo), déjà auteur de deux buts et d’une passe décisive. Roberto Breda va également devoir incorporer progressivement ses dernières recrues (Viviani, Braken, Brignola…) afin d’obtenir un maintien qui s’annonce difficile… Mais loin d’être impossible au vu de la qualité que possède cette équipe.
#18 : Trapani Calcio
Francesco Baldini peut serrer les dents. En arrivant cet été à Trapani en remplacement d’un Vincenzo Italiano parti à la Spezia, l’ex-grand défenseur du Napoli savait que sa mission serait compliquée. Très, voire peut-être trop. Car pour le moment, Trapani doit se contenter d’une triste dix-huitième place avec quatre points à son compteur : un nul, quatre défaites… Mais une dernière victoire éclatante à la Spezia justement 4-2 qui sonne peut-être comme le déclic d’une équipe certes courageuse, solidaire, mais qui était jusqu’ici bien trop limité qualitativement. A voir si cette rencontre va enfin permettre aux siciliens de lancer leur saison… La réception à domicile de la Juve Stabia, le match prochain, pour un duel de mal-classés, en est en tout cas l’occasion rêvée. Surtout avec un Stefano Pettinari qui, tout doucement, est en train de reprendre des couleurs à l’avant (deux buts et une passe décisive en cinq matchs disputés…). A suivre dès ce week-end du 05 octobre !
#19 : Cosenza Calcio
Piero Braglia peut être déçu. Il y a de quoi. Mais était-ce vraiment une surprise après une intersaison moyenne, pour ne pas dire ratée, en termes de transferts réalisés ? Celui qui, les deux dernières saisons, avait réussi à ramener les rossoblù en Serie B et à les stabiliser à une jolie dixième place doit maintenant faire face à un autre défi. Celui du maintien. Car sans toute vraisemblance, c’est bien ce que seront amenés à jouer les calabrais cette saison, eux qui pointent actuellement à une pauvre dix-neuvième place avec seulement trois petits points pris en six journées disputées. Le bilan ? Trois nuls, trois défaites. Il est grand temps que les victoires arrivent chez les lupi… Les victoires, et les buts : car Cosenza n’en a marqué que trois ! La perte dans ce domaine de Gennaro Tutino, prêté par le Napoli la saison dernière, est plus que préjudiciable… Aucun avant-centre ne se dégage réellement et Braglia doit s’en remettre à des exploits individuels de joueurs tels que Sciaudone, Carretta ou encore Pierini. Réaliser toute la saison à ce rythme paraît intenable… Vite, un buteur en janvier !
#20 : S.S Juve Stabia
Pas de miracle en ce début de championnat pour la Juve Stabia. Le club basé en Campanie, à Castellamare di Stabia (près de Naples) a pris un départ catastrophique : un nul, cinq défaites dont une cuisante 1-5 à domicile devant Ascoli. Compliqué… Les chances de survie des « guêpes » dans notre championnat sont très réduites et il va falloir que Fabio Caserta installe une véritable mission commando pour parvenir à se maintenir. Mais l’effectif est-il suffisamment armé pour le faire ? Pas sûr… Rare motif d’espoir et de satisfaction : la récente arrivée de Karamoko Cissé, avant-centre baroudeur de notre championnat (146 matchs disputés), qui possède une certaine expérience et a déjà inscrit deux buts pour la Juve. Dans tous les cas, si les gialloblù souhaitent à tout prix se maintenir, il faudra opérer des changements… Et notamment au mercato hivernal qui s’annonce.
Le classement au 01 octobre 2019 :
Pour toute remarque ou question, n’oubliez pas : @seriebellissima sur Twitter ou en commentaire sous l’article !
Le football italien ne se résume pas qu’à la Nazionale ou à la Serie A ! L’échelon inférieur, plus communément appelé la « Serie B », est une autre vitrine du calcio, plus authentique, pour le meilleur et souvent pour le pire. En effet, la Serie B reflète parfaitement les maux de l’Italie actuelle… Mais dans cet article, ce n’est pas de cela dont nous vous parlerons, bien au contraire.
En collaboration avec l’excellent site http://serieamonamour.com, que nous vous conseillons fortement d’aller visiter, nous vous expliquons en dix points pourquoi il est nécessaire de suivre notre championnat.
1/ Pour… voir des clubs de légende
La Serie B regorge de clubs qui ont tous, à un moment ou à un autre de leur histoire, réalisé de formidables parcours en Serie A ou même, plus étonnant, en Coupe d’Europe. Si si, on vous assure : voici d’ailleurs, pour vous le confirmer, un petit historique des performances continentales de nos actuels pensionnaires de l’antichambre. Pêle-mêle, en 2006, l’AS Livorno, alors en Serie A, est classé 6ème et dispute pour la première fois de son histoire la Coupe de l’UEFA à la suite de l’affaire du calciopoli qui verra la Juventus être reléguée dans notre championnat (article spécial à paraître ultérieurement). Emmenés par leur vedette italienne Cristiano Lucarelli, les granati réaliseront un parcours plus qu’honorable, ne s’inclinant qu’en 1/16ème de finale contre l’Espanyol Barcelone (1-2 – 0-2). L’AC Perugia, elle, compte deux participations en Coupe de l’UEFA (1979-1980 et 2003-2004) et même une victoire finale en Coupe Intertoto en 2003 à l’issue d’une épopée inoubliable pour tous les biancorossi ! Les protégés du fantasque Serse Cosmi (voir notre article https://seriebellissima.com/2018/08/30/perugia-cosmico-ou-le-miracle-permanent/) éliminant, tour à tour, des équipes telles que le Standard de Liège, Stuttgart, Nantes ou encore Wolfsburg en finale. D’autres formations sont aussi passées par la case Europe. De manière beaucoup plus brève, comme Empoli en 2007-2008, le temps d’un premier tour éclair face aux Suisses de Zurich en Coupe de l’UEFA… Le Chievo Vérone, lui, peut se targuer d’une qualification en 3e tour préliminaire de Ligue des Champions en 2006-2007. Toutefois, l’expérience fut immédiatement écourtée par le Levski Sofia. Reversés en UEFA, les gialloblù connaissent une nouvelle élimination express au 1er tour contre Braga. Comme en 2002-2003 face à l’Etoile Rouge de Belgrade… Ce qui demeure malgré tout assez stupéfiant pour un club qui évolue aujourd’hui en deuxième division.
2/ Pour… regarder un football « moins business » et plus proche du peuple
Ce serait mentir, être de mauvaise foi d’affirmer qu’il n’existe absolument pas de grosses sommes d’argent transitant à travers notre championnat. Cependant, il serait malhonnête de dire que celles-ci font de la Serie B l’un des championnats les plus « bankables » d’Europe : soyons clairs, la deuxième division italienne n’est pas vraiment le championnat où, par exemple, les droits TV s’arrachent à prix d’or. Très loin de là. Et d’ailleurs, c’est bien ce « football anti-business » qui fait qu’à l’heure où le jeu originel tend à devenir un synonyme de « monétisation », nous aimons plus que jamais notre bonne vieille Serie B. Oui, elle est sûrement moins « bling-bling »que la Premier League et ses stars : oui, elle est peut-être moins « hype » que la Liga : ou encore oui, le jeu n’y est pas toujours léché et spectaculaire. Mais qu’importe ! La Serie B est à l’heure actuelle LE championnat professionnel qui, à nos yeux, se rapproche peut-être le plus des origines historiques du calcio : celui qui n’appartient pas à de grands groupes financiers, celui qui n’est pas sans cesse médiatisé, celui où les tribunes ne se sont pas consommatrices et aseptisées. La Serie B, c’est avoir la garantie de se rapprocher des origines du vrai football, celui du « calcio dei popolo« …
3/ Pour… avoir des ambiances superbes
Ah, nos stades, nos ambiances, nos tifosi… S’il y a bien un point où, vis-à-vis des autres grands championnats européens la Serie B semble indétrônable, c’est sans conteste celui-ci. Lors de chaque rencontre de championnat et ce quel que soit le lieu où se dispute la partita, les supporters italiens nous gratifient de magnifiques tifos, tendus d’écharpes ou autres spectacles pyrotechniques. Et ceci n’est pas uniquement l’oeuvre de quelques tifoserie, bien au contraire : les vingt équipes qui composent notre Serie B possèdent toutes au moins un ou deux groupes d’ultras qui, à domicile comme à l’extérieur (et ce malgré des déplacements parfois très lointains, tels un Trapani-Pordenone ou un Cosenza-Virtus Entella par exemple…), s’évertuent à chanter et défendre corps et âme leur équipe de toujours. Car ici, pas de « footix » ou autres arrivistes : est-il nécessaire de rappeler que l’Italie est le berceau du mouvement ultra ? Quel plaisir de voir, à l’heure actuelle, et ce quelque soit le sexe, l’âge ou encore l’origine sociale, ce si profond attachement à son équipe locale ! La Serie B, c’est tout simplement l’assurance de vibrer au rythme des tifosi peu importe la rencontre…
4/ Pour… observer des vieux joueurs classes
Alessio Cerci, Bostjan Cesar, Christian Maggio, Emanuele Calaio… Tous ces noms vous disent quelque chose, n’est-ce pas ? Et bien figurez-vous que ces quatre illustres joueurs jouent à présent tous en Serie B ! En effet, il est vrai que de nombreux joueurs italiens, après avoir mené une carrière couronnée avec plus ou moins de succès, tendent à revenir dans le club de leurs débuts ou celui de leur région, de leur ville natale à l’aube de la quarantaine. Ces équipes évoluant bien souvent dans notre championnat, il est ainsi fort appréciable de retrouver ces « vieux joueurs classes », toujours performants, revenus afin d’aider leur club de cœur à être promu ou bien tout simplement, à se maintenir. Il s’agit là d’une spécificité italienne: la Ligue 2 française, par exemple, ne peut pas en dire autant… Enfin, ces retours d’ex-joueurs qui ont brillé au plus haut niveau illustrent également leur volonté de continuer à jouer à un niveau compétitif : au lieu d’aller chercher un dernier gros contrat en Chine ou au Qatar par exemple, ces joueurs possèdent toujours la même envie, la même détermination qu’à leurs débuts, sans se soucier de l’aspect financier. Il s’agit pour eux de se faire plaisir encore quelques années dans le club cher à leurs yeux et cela uniquement dans le but de l’aider, lui rendre ce qu’il leur a apporté. La Serie B, c’est donc également pouvoir regarder des vieux joueurs que vous pensiez oubliés ou déjà retraités…
5/ Pour… découvrir de nombreuses chaudes rivalités
Qui dit rivalités, dit derbies. Cette saison, la Serie B en regorge. Un petit récapitulatif géographique s’impose. A vos cartes ! Parmi les régions les mieux représentées, cette saison, la Toscane : le triumvirat Empoli, Pise, Livourne promet quelques étincelles et des duels acharnés. La Vénétie présente également deux fiers porte-drapeaux avec le Chievo Vérone, relégué de Serie A et Cittadella, rafraîchissante surprise de l’exercice écoulé. Plus au Sud, la Campanie devrait connaître son lot de confrontations bouillantes. Benevento, la Juve Stabia et la Salernitana sont prêts à en découdre. Idem pour les voisins calabrais de Crotone et Cosenza ou à l’autre extrémité, La Spezia et la Virtus Entella distants de 65 kilomètres sur la côté ligure. Et dire qu’avec le jeu des montées et des descentes, vous serez privés de Lecce-Foggia ou encore Perugia-Ternana… A peine de quoi estomper le niveau de défiance qui règnera dans les « curve » des quatre coins de la botte…
6/ Pour… dénicher des espoirs
Roberto Mancini se plaint du très faible temps de jeu des jeunes Italiens en Serie A. Et il a raison. Pour voir de jeunes espoirs évoluer en Italie, il faut regarder dans le championnat du dessous. Du côté de Livorno, Alessandro Plizzari a une belle carte à jouer cette saison. Prêté par le Milan AC qui fonde d’énormes espoirs en lui pour l’avenir, le portier italien de 19 ans est un spécialiste des arrêts réflexes et des penaltys, avec en mémoire ses excellentes performances lors de la dernière coupe du monde U20 en mai dernier. À Pescara, c’est Marco Tumminello qui attire l’attention. Prêté par l’Atalanta qui l’a acheté à la Roma l’an passé, le jeune avant-centre italien âgé de 20 ans possède des qualités techniques prometteuses dont les delfini espèrent profiter cette saison dans leur lutte vers la Serie A. Crotone peut lui compter sur Niccolò Zanellato, acheté au Milan l’été dernier. Le milieu central de 20 ans, qui aura fait toutes ses classes chez les jeunes du Milan, bénéficie enfin de temps de jeu en Calabre. Avec l’objectif de montrer, rapidement, ses qualités de récupération et de remontée de balle. Enfin, mention spéciale à Marco Carraro, prêté par l’Atalanta à Perugia. Acheté 5 millions d’euros à l’Inter Milan l’été dernier, ce milieu défensif âgé de 21 ans est un des plus grands espoirs d’Italie devant la défense. Costaud et assez agile, le joueur passé par la plupart des équipes nationales de jeunes avait déjà réussi une belle saison en Serie B l’année dernière, à… Perugia, où il vient donc d’être reprêté pour une deuxième saison consécutive mais cette fois-ci sous les ordres d’un autre champion du monde 2006, Massimo Oddo. On a hâte de voir ça !
7/ Pour… voir Alessandro Nesta sur le banc
Il y a eu les Inzaghi ou encore Gattuso, et c’est désormais son tour. L’immense défenseur de la Lazio et du Milan Alessandro Nesta fait partie de cette génération de joueurs Italiens à prendre le chemin du banc. Après une année 2016-2017 au Miami FC, il se lance dans le grand bain à la tête de Perugia. S’il a pris l’équipe en main en mai 2018 et n’est pas parvenu à la faire monter en Serie A, Nesta a tout de même encore réussi à qualifier l’an passé Perugia en playoffs. « Ale » a depuis changé de banc et de région, s’engageant avec le fraîchement relégué de Serie A, Frosinone. Pour l’Italie, c’est l’occasion de voir une de ses légendes s’impliquer dans le football national, et l’espoir de voir naître un nouveau grand entraîneur… A suivre de près cette saison !
8/ Pour… de superbes et mythiques maillots
Bariolé ou uni. A rayures ou pas. Du blanc immaculé au noir profond. Chaque saison, la rentrée des classes en Serie B prend des airs de « fashion week » et les nouvelles tuniques arborées par chaque pensionnaire sont scrutées. Cette année encore, les designers ont joué d’inventivité pour revisiter quelques grands classiques, rendant chaque maillot unique. La tendance pour 2019-2020 est clairement au grenat. LA couleur en vogue, depuis des lustres, à Trapani, Livourne, Salerne ou Cittadella. Chez les petits nouveaux, le jaune et bleu se taille allègrement la part du lion. Le Chievo, Frosinone, relégués de Serie A, et la Juve Stabia, jeune promue, représenteront la team gialloblù. En Calabre, le rouge et le bleu semblent fasciner du côté de Crotone et Cosenza. Pour les nostalgiques des années 80-90, le rouge vif de Pérouse, le noir de Venise agrémenté de touches d’orange et de vert ou le mélange grigiorosso de la Cremonese, ravivra quelques souvenirs. Si vous préférez la sobriété, le traditionnel maillot blanc rayé bleu ciel de Pescara ou celui de la Virtus Entella d’inspiration très argentine devraient vous plaire. Une pensée aussi pour les amateurs de noir et blanc, votre cœur risque de balancer entre La Spezia et Ascoli. Mais au final, ne dit-on pas que tous les goûts sont dans la nature ? Si vous hésitez encore, le dégradé de bleu façon Empoli, le zèbre nerazzurro de Pise, les sang et or de Benevento ou le mix neroverde des novices de Pordenone, pourraient finir de vous convaincre…
9/ Pour… sortir de l’hégémonie du nord
À part Naples et la Fiorentina, les podiums de Serie A ont, quasiment de tout temps, été occupés par les clubs du quatuor : Turin, Milan, Rome et Gênes. Des luttes souvent palpitantes, mais toujours entre les riches clubs du nord, qui reviennent sans cesse. La Serie B permet de s’échapper de cet éternel cercle fermé et de mettre le cap au sud. Avec Pescara dans les Abruzzes, Pérouse en Ombrie, Crotone et Cosenza en Calabre, Benevento pour la Campanie, Trapani représentant de la Sicile ou encore Ascoli dans les Marches, c’est une invitation à découvrir une toute autre facette de l’Italie. Celle de villes de taille moyenne où la passion et les stades sont tout sauf uniformisés…
10/ Et enfin, pour…. finir la saison en beauté
Si le championnat se termine le 11 mai avec deux clubs obtenant leur promotion en Serie A, la saison de Serie B ne s’arrête pas là. Après seulement quelques jours de repos, les clubs classés entre la 3e et la 8e place s’adonneront aux traditionnels barrages. Les 3e et 4e étant opposés en demi-finale aux vainqueurs des quarts, auxquels participent les clubs de la 5e à la 8e place. Un mini-tournoi à l’enjeu considérable, dont seul le vainqueur gagne un ticket pour la première division. Mais aussi une façon de prolonger le plaisir en Italie, puisque la Serie A se termine à la mi-mai alors que les finales de playoffs ont lieu au milieu du mois de juin…
Par Théo Sivazlian, Michaël Klawinski et @serieamonamour sur Twitter.
C’est la nouvelle coqueluche de notre championnat :le sulfureux buteur italien Mario Balotelli rebondit pour cette saison à l’AC Monza, club ambitieux tout juste promu en Serie B !
« Balotelli ? Non pas du tout. Je l’adore, mais il a 30 ans. Donc on ne l’envisage pas. Nous cherchons des joueurs de moins de 30 ans. » Il faut croire qu’Adriano Galliani, l’administrateur délégué de l’ambitieux Monza, est aujourd’hui moins regardant sur l’âge, après ses propos de juin dernier… car c’est désormais officiel, Mario Balotelli s’est engagé avec le club lombard, actuel 9ème et détenu par Silvio Berlusconi.
Un contrat d’une saison qui verra le prolifique buteur international (165 buts pour 419 matchs en carrière) tenter de se relancer après un passage compliqué à Brescia (19 matchs, 5 buts), qu’il n’est pas parvenu à maintenir en Série A. Chose qui n’est pas aisée alors que le secteur offensif est déjà bien fourni, avec le danois Christian Gytkjaer et le croate Mirko Maric, respectivement meilleurs buteurs du championnat polonais et croate la saison dernière ! A cela s’ajoute un contexte sportif peu évident pour une équipe qui, avec seulement 14 points pris en 10 journées, ne répond pas encore aux attentes suscitées par un recrutement estival très prestigieux pour un promu. Comme en témoigne également l’arrivée cet été de Kevin-Prince Boateng, transfuge de la Fiorentina, venu compléter le milieu de terrain.
Balotelli a fourni un effort de salaire conséquent pour rejoindre le club. Selon plusieurs médias italiens, il touchera en une saison ce qu’il touchait en un mois à l’Olympique de Marseille, soit entre 550 000 et 650 000 euros bruts. Un effort salué par Galliani qui estime que le joueur « se comporte en ami ». Malgré cela, son degré d’exigence sera très important vis à vis d’un footballeur très talentueux, mais pas toujours irréprochable (c’est un euphémisme). « Je l’ai beaucoup sermonné, je lui ai dit que cela était vraiment, vraiment, mais vraiment sa dernière chance ! »
Libre depuis son départ de l’AS Saint-Étienne en juin dernier, le milieu de terrain Yohan Cabaye serait sur les tablettes du promu. Une belle pioche à venir pour les granati ?
« J’ai quelques contacts, quelques touches, quelques pistes. J’espère que ça évoluera positivement dans les jours voire semaines qui arrivent. Je vais suivre ça. » Invité de l’émission Night-Club sur Téléfoot, le 31 octobre dernier, Yohan Cabaye a confirmé discuter avec plusieurs clubs. Après une saison à Saint-Étienne (20 matchs, 1 but), le joueur est libre de tout contrat. Arrivé en milieu de saison dernière et n’entrant pas dans les plans de l’entraîneur Claude Puel, son contrat n’avait pas été prolongé. Désireux de retrouver un club, la piste la plus chaude mènerait le joueur de 34 ans à la Reggina, selon plusieurs sources françaises et italiennes. C’est ce qu’a confirmé dans un tweet le journaliste italien Nicolò Schira, spécialisé dans les transferts. Il affirme que les deux parties travaillent sur un contrat allant jusqu’en 2022.
After Jeremy Menez and German Denis #Reggina are working to sign another great player. President #Gallo is in talks with former PSG and Newcastle midfielder Yohan #Cabaye. They are working to reach an agreement for a contract until 2022. #transfers
Interrogé il y a quelques jours par le site spécialisé TuttoMercatoWeb (TMW), le directeur sportif des granati Massimo Taibi a déclaré : « Cabaye ? Un joueur avec ses qualités nous serait utile. Je l’ai contacté il y a trois mois et je n’ai pas réussi à obtenir un accord. Mais nous avons reparlé récemment […] peut-être que d’autres noms apparaîtront aussi ». Très ambitieuse en début de saison, la Reggina, promue cette saison en Série B, occupe actuellement une décevante 13ème place dans un championnat perturbé par de nombreux matchs reportés pour cause de Covid-19. Si l’international français (48 sélections, 4 buts) rejoint le stade Orneste Granillo, il retrouverait deux autres joueurs français ; Jérémy Ménez et Gabriel Charpentier. Affaire à suivre de près en Calabre…
26th June 2020 – a date that will not be remembered in the history of Italian football, but this date is significant for Livorno fans ; it marks the last time Livorno were victorious in the recent Serie B campaign. The match ended 3-2 to the Amaranto, & it was enjoyable to watch attacking football from a team that fighting for its survival. However it was not enough to avoid relegation as it was only the 5th win of the season. Bottom of the league with a measly 21 points ; the win against Juve Stabia seems like a long-time ago now.
So, what went wrong & who is to blame for this mess of a season ?
To fully analyse the current situation, you need to look at Livorno’s past & one central character in the recent history of Livorno is current club president ; Aldo Spinelli. For 21 years Spinelli (with his trademark yellow raincoat) has owned the club & it is fair to suggest that his presidency has seen highs & lows. It was under Spinelli that Livorno were promoted to Serie A in 2004 after 55 years away from the league. Livorno also made their debut in the UEFA cup back in 2006 (although the Calciopoli scandal helped Livorno gain a place in the UEFA cup first round). The excursion in the UEFA cup is now a distant memory as since 2006 Livorno have been relegated & promoted in equal measure since.
One characteristic of the Spinelli presidency is the tendency to loan players from other clubs. This was evident during last season, when around 7 players who were on loan to Livorno were returned to their parent clubs after their loan contacts expired in July. This had a devastating impact on the squad as coach Antonio Filippini had to rely on inexperienced squad members in order to fill the gap left by the departing loanees. This factor accelerated Livorno’s departure from Serie B. Spinelli has announced that he is selling the club, this is a relief to the majority of fans, as many accuse Spinelli of not investing in the club. There was a brief glimmer of hope when Spinelli entered negotiations with Dutch based businessman ; Majid Yousif. Negotiations took place in February & it did appear that this sale was going to take place. Fans (including myself) were looking forward to the sale. Unfortunately the sale was postponed as Yousif was arrested in Holland on the suspicion of money laundering. The club is still for sale & there are other interested parties, with one consortium from the Veneto region being the frontrunner. We could be witnessing the last days of the Spinelli era.
LIVORNO, ITALY – OCTOBER 26 : Aldo Spinelli president of AS Livorno Calcio gestures during the Serie B match between AS Livorno and Pisa SC at Stadio Armando Picchi . (Photo by Gabriele Maltinti/Getty Images)
Things could & should have been different. The 2017-2018 season saw Livorno promoted from Serie C after topping Group A. The season is also remembered for the 2-0 home victory against local rivals Pisa. There was so much optimism for the upcoming season & this optimism increased when the club announced the return of an icon ; Cristiano Lucarelli. As many calcio followers know, Lucarelli is famous for his left-wing political beliefs & taking a pay cut in order to play for Livorno, his hometown club back in 2003. Lucarelli was appointed coach which was a master stroke in terms of public relations for the club. He was unveiled in front of fans inside the Stadio Armando Picchi. The club also managed to sign Alessandro Diamanti (who previusly played for Livorno from 2007-2009), as with Lucarelli’s appointment, the news of Diamanti joining was seen as another positive move among the Livorno tifosi.
This optimism was short lived as Lucarelli struggled & was eventually sacked in November 2018 & was replaced by Roberto Breda. By the time Breda took over Livorno were 19th, bottom of the league. To his credit Breda improved the fortunes of the squad & the team ended the season in 13th place with 39 points, one point above the relegation playout zone. It was a miracle that Livorno survived the battle to avoid relegation.
Alarm bells should have rang for Spinelli, however the old tactic of relying on loan players continued into the next season (as I have discussed previously). Before the season commenced, news broke that Diamanti would be leaving. This was a disaster, as Diamanti played an integral part in Livorno’s relegation survival; his 10 goals were a significant contribution. Without Diamanti & his goals, Livorno were going to find it difficult to avoid relegation. Breda himself was relieved of his duties in December & was replaced by Paolo Tramezzani. Tramezzani faied to improve the fortunes as the club were still bottom of the league when his was sacked & replaced by Breda in February. This main strange to reappoint a sacked coach, but Breda was still had a contract with the club. Breda’s second spell sis not last long as the continued losses resulting Filippini replacing him in March. At this point it was clear that Livorno were going to be relegated.
LIVORNO, ITALY – JULY 10 : The terrible disappointment of the Livorno players, relegated to Serie C after an umpteenth defeat against Cremonese (1-2). (Photo by Simone Panizzi/QuiLivorno.it-sport)
And so it came to pass, Livorno will start the new season back in Serie C. With the clubs future uncertain & countless news regarding different parties looking to buy the club. It will be difficult to to bounce back into Serie B. The chaos has also effected the backroom staff with veteran goalkeeper coach Pietro Spinosa leaving in July (before the conclusion of the season), Spinosa has recently joined Ternana who are now managed by a familiar face ; Lucarelli.
Having followed Livorno since 2006 (I’ve been going to games for 6 years now) after seeing them on TV in the UK when they faced Rangers in the UEFA cup, it is sad to see the fortunes of the club fall this dramatically. Spinelli missed an opportunity to build on the European adventure to ensure that the cub could establish a long lasted presence in Serie A. But as it currently stands, the club are facing a battle in Serie C. However, one thing is certain, no matter what league the club are in, I’ll be cheering them on from the Curva Nord.