Une fois n’est pas coutume, SerieBellissima s’est associé à l’excellent compte Twitter @footchypriote qui, comme son nom l’indique, traite de toute l’actualité footballistique (et bien plus encore !) à Chypre. Pourquoi, nous direz-vous ? Tout simplement dans l’objectif de réaliser les portraits de deux jeunes espoirs en provenance d’une des plus belles îles au monde… Deux joueurs qui évoluent, bien évidemment, en Serie B ! L’article a été publié au sein de l’immense magazine sur le football chypriote disponible à cette adresse : footchypriote.fr et que je vous encourage à aller lire. Sinon, retrouvez les histoires de Kastanos et Karo ci-dessous…
Grigoris Kastanos voit le jour le 30 janvier 1998 dans la capitale chypriote, Nicosie. Il est originaire de la commune de Sotiras, située à quelques kilomètres de la ligne verte, et de la ville occupée de Famagouste. Âgé de 22 ans, Kastanos évolue actuellement en tant que milieu offensif au Pescara Calcio, en Serie B. Rappelons que le jeune homme est arrivé l’été dernier dans les Abruzzes en prêt depuis l’équipe U23 de la… Juventus. Rien que ça ! Sauf que celui qui était surnommé le « Messi chypriote » par les médias de son pays il y a quelques années de cela, est actuellement en difficulté. Depuis que Nicola Legrottaglie a été confirmé sur le banc de Pescara fin janvier, après le licenciement de Luciano Zauri pour manque de résultats, Kastanos ne joue pas… ou presque plus. Le milieu offensif doit se contenter de grappiller quelques minutes de jeu en sortie de banc. Bien trop peu pour pouvoir démontrer sa vraie valeur. Et le schéma de jeu utilisé par Legrottaglie, en 3-5-2, n’aide pas vraiment à l’installation d’un numéro 10…
Kastanos va donc devoir cravacher pour s’imposer comme titulaire à Pescara lors de cette seconde partie de saison. L’espoir est tout de même permis au vu des prestations très irrégulières des biancazzurri (douzièmes du championnat le 24/02) et, bien évidemment, du talent du joueur. Excellent techniquement, Kastanos a la chance d’être ambidextre : presque aussi bon des deux pieds, le jeune chypriote possède une vision du jeu au-dessus de la moyenne qui permet à son équipe d’accélérer et de fluidifier le jeu. Espérons désormais revoir le plus vite possible en action le Messi chypriote, auquel nous croyons encore et toujours.
Andreas Karo, lui, voit également le jour à Nicosie… Mais deux ans auparavant, le 9 septembre 1996 pour être exact. Âgé de 23 ans, Karo évolue actuellement à l’US Salernitana en tant que défenseur central, toujours en Serie B. Là encore, le jeune homme est arrivé l’été dernier en Campanie en prêt… Mais cette fois-ci depuis la Lazio. Une donnée assez facile à identifier étant donné que Claudio Lotito est à la fois actionnaire de la Lazio et de la Salernitana. Depuis ses débuts en professionnel, Karo a déjà pas mal bourlingué : Nottingham, Apollon Limassol, Nea Salamina, Pafos, Lazio, Salernitana… Le jeune homme n’a pas froid aux yeux. Il avait d’ailleurs déclaré dans une interview en 2015 : « Je savais que je devais faire des choix, des sacrifices, si je voulais réellement jouer au football ».
Et Karo joue cette saison. Beaucoup. Le défenseur central en est déjà à 20 apparitions en 24 rencontres de Serie B disputées, dont de nombreuses titularisations. Il est un maillon fort du collectif formé par Gian Piero Ventura (la Salernitana est cinquième au 24/02), ancien entraîneur déchu de la Nazionale. Pourquoi ? Du haut de son mètre 90, Karo possède un excellent jeu de tête, capable de bien lire et stopper les trajectoires. Rugueux (déjà six cartons jaunes), le jeune chypriote est intéressant balle au pied, notamment dans son jeu long. Sa polyvalence (il peut jouer arrière droit et arrière gauche, chose assez rare pour un défenseur central) est également un véritable atout. Vous l’aurez compris, Karo réalise une très belle saison avec les granata : reste à savoir si celle-ci sera couronnée par une remontée en Serie A, plus de 20 ans après leur dernier passage au sein de l’élite du football italien. Dans ce cas, trois options s’ouvriraient à Karo : rester au club, revenir pour s’imposer à la Lazio ou repartir. En prêt ou non…
A suivre durant cette passionnante seconde partie de saison !
Avec lui sur le banc, le Perugia Calcio a écrit l’un des plus beaux chapitres de son histoire entre 2000 et 2004. Accueilli en quasi héros par la « tifoseria perugina », Serse Cosmi a ressorti du placard sa casquette biancorossa pour guider ce club qu’il connaît si bien. Et qui sait…
Paraît-il qu’il ne faut jamais se rabibocher avec son ex. Un cliché dont le football italien se passe allègrement depuis des années. Surtout lorsqu’on évoque la valse des entraîneurs qui sévit chaque saison dans le calcio. En Serie B comme en Serie A, il n’est pas rare de voir revenir sur la touche, un technicien qui a opéré jadis dans le même club. Quelques années, quelques mois voire quelques jours après son éviction. Dans ce cas précis, le Perugia Calcio a attendu 15 ans et demi pour imaginer rappeler Serse Cosmi au chevet de son équipe première. Une éternité. L’homme n’est pourtant pas n’importe qui en Ombrie.
Dans un nuage de romantisme
Né à Ponte San Giovanni dans les faubourgs de… Pérouse, le coach au caractère bien trempé et au crâne toujours couvert a renoué avec les travées du stade Renato Curi, le 4 janvier dernier, date de l’annonce par le club de son intronisation en lieu et place de Massimo Oddo. Le lendemain, Serse Cosmi démarrait sa journée par un bain de foule avec les supporters, suivi d’une conférence de presse d’un peu plus d’une heure. Pour situer ou resituer le bonhomme dans le contexte perugino. Tout sauf anodin. Comme les mots utilisés par le président Santopadre lors de la présentation de son nouvel entraîneur : « chez lui », « histoire », « personnage », « enthousiasme. » Un souvenir difficilement périssable pour le « Mister » qui avait ramené les Grifoni en Coupe d’Europe (l’Intertoto remportée en 2003-2004 puis l’UEFA) et martyrisé certains cadors de l’élite, trois saisons durant, avec son inaltérable 3-5-2. Demandez au Milan AC. Il est également le dernier à avoir dirigé le Perugia Calcio en Serie A, lors de la saison 2003-2004, avant la dégringolade du club. Quatre exercices consécutifs, un exploit sous la présidence du volcanique Luciano Gaucci et une plaie qui a tranquillement cicatrisé pendant plus d’une décennie pour Cosmi.
Alors oui, une telle nouvelle a dû en chambouler quelques-uns, réveiller certains fantasmes comme celui d’un retour fracassant au premier échelon du football italien et tout le « revival » qui pourrait aller avec. L’évidence même. Au beau milieu d’un parcours pour l’instant assez fade, Pérouse, 8e de Serie B, a donc amené un peu de piment ainsi qu’une douce pointe de nostalgie dans la tête de ses fans. A vrai dire, comment ne pas être sous le charme ? Le choix de Fabio Bazzani comme entraîneur adjoint atteste cette théorie. Ancien international italien (3 sélections entre 2003 et 2004), Bazzani avait éclaté au grand jour en 2001-2002 sous le maillot biancorosso et sous les ordres de Cosmi. 10 buts en 29 matchs de Serie A pour l’attaquant aux coups de casque monumentaux lors de son unique exercice en Ombrie, mais une trace indélébile laissée dans les archives.
« Prôner des valeurs simples d’appartenance »
Voilà pour la petite larmichette. Place maintenant au présent et cette fin de Serie B 2019-2020. Après « l’année zéro » décrétée par la direction en 2018-2019, le club était reparti d’une feuille blanche ou presque à l’intersaison. L’objectif ? Les playoffs. Au minimum. Visiblement, Massimiliano Santopadre n’a pas eu la patience d’attendre la fin du premier cycle Oddo. Sans grand relief certes mais loin de figurer au rayon des cataclysmes. Pourtant, c’est bien Cosmi qui a débuté 2020 sur le banc… par une défaite en coupe d’Italie, 2-0, ce mardi à Naples. Logique en somme. Priorité au championnat. Preuve aussi que tout Cosmi soit-il, un certain laps de temps est requis pour que sa méthode fasse effet. Malgré sa stature, le stratège ne fait pas exception. Seule certitude, sa détermination sans faille et son amour pour la tunique rouge et blanche : « J’ai reçu une proposition financière mirobolante que je ne pouvais pas refuser (rires) », plaisantait-il lors de sa présentation aux médias, avant de poursuivre : « Sérieusement, jamais je ne me suis dit que j’allais négocier la proposition du club. Dans certains cas, on sait déjà qu’on va dire oui avant même d’avoir réfléchi. Lorsque j’ai été choisi, ç’a été une grande émotion. »
Le coach de 61 ans en profitait aussi pour ressasser les vieilles recettes de son succès d’antan. Louables à souhait et toujours enflammées. « On doit prôner des valeurs simples d’appartenance. Du président, à l’entraîneur, aux joueurs, aux supporters. Savoir pour quoi et pour qui nous jouons. Je veux que les joueurs aient faim, aient de l’ambition. » A l’instar de sa formation du début du siècle alliant des guerriers de la trempe de Tedesco, Vryzas, Di Loreto et des orfèvres tels Liverani, Zé Maria ou Miccoli. Aux partenaires de Pietro Iemmello de se mettre au diapason. Du moins dans les intentions.
Car s’il a beaucoup bourlingué après son premier passage à Pérouse, Serse Cosmi a toujours été encensé pour sa grinta et l’énergie qu’il savait communiquer à un groupe. Interrogé sur le sujet fin 2018, l’ex-Perugino Jamal Alioui confiait ceci : « Cosmi est un showman. Il y a des techniciens bien supérieurs à lui en Italie. Mais c’est un passionné et il connaît ses joueurs et sait se faire aimer. » Plus mentor que véritable tacticien, lui, plus que quiconque, devrait amener ce fameux choc psychologique tant recherché suite à un changement d’entraîneur. Même si l’homme a vieilli, peut-être même s’est-il assagi, ses bonds légendaires en bord de terrain seront scrutés voire salués par la Curva Nord de Renato Curi pour son (second) baptême du feu à domicile, le 27 janvier prochain contre Livourne. Savoureux à n’en pas douter. Le temps de juger sur pièce, son impact réel, arrivera bien assez vite.
Après l’ouverture des portes du marché des transferts hivernal le 1er janvier dernier, SerieBellissima fait le point sur les principaux mouvements enregistrés jusqu’à présent en Serie B.
#1 : Hervin Ongenda : FC Botosani -> Chievo Verona. 500 000 euros.
Premier mouvement d’envergure pour le Chievo qui, après une première partie de saison très décevante (achevée à la 11ème place), se devait de réagir. C’est désormais chose faite avec l’arrivée d’Hervin Ongenda, en provenance du FC Botosani (D1 roumaine) pour un montant de 500 000 euros. L’ancien « titi » parisien, qui évolue au poste de milieu offensif, sort de deux saisons complètes en Roumanie : 53 matchs disputés pour 6 buts et 7 passes décisives délivrées. Ongenda devra vite prouver qu’il peut être capable de performer à nouveau dans un championnat plus compétitif… Et, peut-être aussi, de compenser un possible départ du jeune et très talentueux Emanuel Vignato, que l’on annonce notamment à Bologne. Affaire à suivre…
#2 : Amato Ciciretti et Gennaro Tutino : Napoli -> Empoli. Prêtés.
Superbe double coup de la part d’Empoli qui accueille simultanément Amato Ciciretti et Gennaro Tutino, tous deux prêtés par le Napoli. Le club biancazzuro s’offre les services de deux ailiers (respectivement droit et gauche) en pleine force de l’âge, performants et, détail important, qui connaissent parfaitement le championnat. Ciciretti doit se relancer après une première partie de saison où il n’a pas joué en Campanie : un peu à la manière de l’hiver dernier, lorsqu’il fut prêté à Ascoli. La situation diffère légèrement pour Tutino, qui a lui joué 7 rencontres avec le Napoli. Quoi qu’ils en soit, les deux hommes devront relancer une attaque toscane bien moribonde (20 buts inscrits seulement en 19 rencontres)… Et ainsi extirper Empoli de sa catastrophique situation actuelle, 15ème à la trêve alors qu’ils étaient candidats à la montée !
#3 : Andrea La Mantia et Riccardo Fiamozzi : Lecce -> Empoli. Prêtés.
Décidément, Empoli est l’instigateur majeur de ce mercato d’hiver 2020. Après les arrivées de Ciciretti et Tutino (voir ci-dessus), les biancazzurri ont enregistré les venues, toujours en prêt mais cette fois-ci de Lecce, de Riccardo Fiamozzi et d’un certain… Andrea La Mantia. A l’instar de ses deux compères, l’avant-centre italien âgé de 28 ans arrive en Toscane pour revitaliser le secteur offensif… Et ainsi concurrencer Mancuso et La Gumina à la pointe de l’attaque, peu efficaces depuis le début de saison (10 buts à eux deux). L’opération remontée a débuté du côté d’Empoli : les dirigeants l’ont bien compris et espèrent ne pas s’être trompés en misant sur un joueur malin, d’expérience, au sens du but très aiguisé. Car rappelons que La Mantia, c’est 17 buts en 32 matchs (!) l’an passé en Serie B sous les couleurs de Lecce… Fiamozzi, quant à lui, tentera de retrouver du temps du jeu sur un côté défensif droit décimé avec la blessure de Gazzola.
Leader du championnat avec 12 points d’avance, meilleure attaque du championnat et de loin avec 34 réalisations en 19 rencontres disputées… Mais vous recrutez malgré tout un avant-centre pour 2,5M d’euros. Bienvenue dans le monde merveilleux de Benevento, à qui rien ne semble résister cette saison : les giallorossi se payant donc le luxe d’anticiper une possible montée en Serie A en actant l’arrivée de Gabriele Moncini en provenance de la SPAL Ferrara. Le transfert de l’ancien goleador de Cittadella (15 buts en 22 rencontres l’an passé) vient renforcer un secteur offensif déjà ultra-performant et concurrentiel (Sau, Coda, Armenteros, Kragl, Insigne…). Charge à lui de s’imposer dans le 4-3-3 bien rodé de Filippo Inzaghi, une tâche qui s’annonce loin d’être aisée. Mais Moncini est encore jeune (23 ans) et possède des qualités indéniables : rapide, technique, bon de la tête, prend bien la profondeur… Il sera une arme de plus pour cette deuxième partie de saison d’un Benevento déjà tourné vers la Serie A.
#5 : Gianluca Litteri : Cosenza -> Padova. Prêté.
Padova, actuel 4ème du groupe B de Serie C, va tenter de relancer un joueur bien connu des suiveurs de notre championnat : Gianluca Litteri. L’avant-centre italien de 31 ans est en grande difficulté cette saison à Cosenza, où il n’a marqué aucun but en 7 petits matchs disputés. Ce prêt en Vénitie, à l’échelon inférieur, pourrait lui faire le plus grand bien… Et permettre de retrouver de l’allant à une carrière qui stagne depuis ces dernières années. Litteri aura également à coeur d’aider les biancorossi à retrouver une Serie B qu’ils ont quitté l’an passé. A suivre de près ! Notons enfin que Padova a également enregistré l’arrivée, en transfert libre, d’un certain… Emil Hallfreðsson, milieu de terrain islandais notamment passé par le Hellas Verona ou encore l’Udinese. De sacrés renforts pour la Serie C !
#6 : Maurice Covic : Hertha Berlin -> Ascoli. Prêté.
Mouvement assez inattendu du côté d’Ascoli qui a enregistré, en prêt, la venue de MauriceCovic en provenance du Hertha Berlin. Le germano-croate est un jeune espoir (21 ans) qui évolue au poste d’ailier droit. Il a disputé, cette saison, 9 rencontres de Regionalliga Nordost pour 1 but et 2 passes décisives. Petit gabarit (1m75), Covic va tenter d’apporter toute sa fougue, son explosivité, son grain de folie à une équipe qui en a bien besoin pour se qualifier en playoffs. Possible réussite… Ou possible flop ? Seul le temps donnera raison, ou non, aux dirigeants d’avoir tenté ce pari sur l’avenir… Et le présent, finalement. La curiosité de découvrir ce jeune joueur est, en tout cas, très forte !
#7 : Nicola Dalmonte : Genoa -> Trapani. Libre.
Transfert intéressant pour Trapani qui récupère gratuitement Nicola Dalmonte. L’avant-centre italien, évoluait jusqu’alors en prêt au FC Lugano, en D1 suisse, depuis le Genoa. Cette saison, Dalmonte a disputé 10 rencontres de championnats pour 1 petit but marqué seulement : le natif de Ravenne, âgé de seulement 22 ans, tentera donc de se relancer en Sicile aux côtés, notamment, d’un Stefano Pettinari assez efficace lors de ces dernières sorties. Dalmonte pourra mettre à profit sa petite expérience européenne de cette saison (4 rencontres disputés en Europa League, 1 passe décisive délivrée) pour contribuer à l’opération commando lancée par les granati : se maintenir coûte que coûte en Serie B. Petit gabarit (1m69), l’ancien international U20 est un joueur au centre de gravité assez bas, déstabilisant les défenses adverses par ses dribbles et sa vitesse. A lui de jouer !
Retrouvez tous les mouvements de ce mercato, en temps réel, sur le compte Twitter @seriebellissima !
Si vous êtes un lecteur plus ou moins assidu de notre site, cette rubrique, vous la connaissez forcément. Mais désormais, toujours dans l’optique d’améliorer nos contenus, SerieBellissima s’est allié avecsmarterscout.com, le site de référence sur les statistiques du football ! Basé à Brooklyn, aux États-Unis, SmarterScout couvre actuellement 45 championnats à travers le monde… Et bien évidemment notre très chère Serie B. Nombre de minutes jouées, de duels aériens/au sol gagnés, de dribbles réussis, de ballons récupérés… La liste, pour chaque joueur, est (très longue). Rien n’échappe à SmarterScout et c’est bien pour cela que nous avons décidé de collaborer avec eux ! Retrouvez ainsi, dans cet article, trois nouveaux espoirs de cette saison 2019/2020 : un par position, défensif, central et offensif.
Bien évidemment, notez que notre avis est subjectif et n’engage que nous à propos des espoirs que nous sommes (sûrement) sur le point de vous faire découvrir.
#1 : Marco Carnesecchi
Marco Carnesecchi évolue actuellement à Trapani, équipe dont il est indiscutablement le portier titulaire. À seulement 19 ans, cela vous classe un homme ! Surtout que le natif de Rimini est l’un des plus grands espoirs transalpins à son poste… Mais demeure, paradoxalement, très méconnu. Formé tout près de sa ville natale, à Cesena, Carnesecchi a ensuite été transféré en 2017 du côté de l’Atalanta Bergame. Décelant en lui un fort potentiel, les nerazzurri l’ont envoyé cet été s’aguerrir en prêt à l’échelon inférieur, en Sicile donc. C’est depuis une véritable réussite : Carnesecchi ayant déjà disputé 1148 minutes de jeu sur 1350 possibles sous le maillot granata ! Preuve de ses belles performances, le portier a même honoré sa première cape avec les U21 de la Nazionale en septembre dernier, à l’occasion d’une rencontre amicale face à la Moldavie (victoire 4-0, clean sheet à la clé). Très bon dans les airs, notamment grâce à sa taille (1m91), Carnesecchi l’est également sur sa ligne. Le prometteur portier dégage déjà une certaine assurance, et va jouer un rôle majeur dans la survie de Trapani cette saison en Serie B.
LA statistique smarterscout.com : Marco Carnesecchi encaisse pour le moment moins d’un but par rencontre à domicile (0,95 en moyenne), ce qui est absolument remarquable pour un portier si jeune évoluant dans une formation promue et dont l’objectif n’est autre que le maintien !
#2 : Hans Nicolussi Cavaglia
Hans Nicolussi Cavaglia évolue actuellement à Perugia, équipe au sein de laquelle le jeune milieu de terrain italien tente de s’imposer. Et malgré une concurrence assez féroce (Carraro, Falzerano, Dragomir, Bianco, Kouan…), Nicolussi parvient à tirer son épingle du jeu grâce à son talent et sa polyvalence : il a déjà joué à quatre postes différents cette saison (milieu central, milieu gauche, milieu droit et milieu offensif !). Âgé de 19 ans, le natif d’Aoste appartient toutefois à… la Juventus, dont il est tout simplement le second joueur à avoir réalisé ses débuts professionnels sous le maillot bianconero en étant né au XXIème siècle ! Là encore, cela vous classe un homme. Prêté donc par la Vecchia Signora cet été en Ombrie, Nicolussi bénéficie de la confiance de Massimo Oddo, entraîneur biancorosso, et il le lui rend bien : en huit apparitions en Serie B, Nicolussi a délivré deux passes décisives. Bon passeur, technique, capable de casser les lignes et de se projeter vers l’avant, sa progression va crescendo : à l’image de son parcours avec la Squadra Azzurra où il fut international U17, U18… et désormais U19.
LA statistique smarterscout.com : Hans Nicolussi est un véritable spécialiste de la récupération de balle, un domaine qu’il affectionne particulièrement puisqu’une note de 90 sur 100 lui a été attribué par notre partenaire sur sa capacité à reproduire cet effort !
#3 : Gianluca Scamacca
Gianluca Scamacca évolue actuellement à Ascoli, équipe dont il est plus que jamais l’homme providentiel depuis le début de saison. C’est bien simple : le jeune avant-centre italien a déjà inscrit six buts en douze matchs de championnat cette saison, le tout en à peine plus de 800 minutes de jeu ! Âgé de 20 ans, ce géant des surfaces (1m95) possède un parcours assez tumultueux : Scamacca a joué pour six clubs différents depuis 2012 (parcours junior et professionnel confondus) avec plus (Lazio, Roma, PSV, Sassuolo) ou moins (PEC Zwolle) de succès. Mais c’est bien avec le club bianconero, dans les Marches, que le natif de Rome est en train d’exploser : excellent de la tête, pesant sur les défenses adverses, n’hésitant jamais à prendre sa chance de loin, Scamacca est un petit « buffle » qui est train de… bluffer tout son monde. En Serie B. Mais s’il continue à ce rythme-là, la Serie A l’attend à bras ouverts dans les prochains mois… Surtout qu’il ne faut pas oublier que Scamacca possède déjà une certaine expérience internationale à l’instar de ses deux compères évoqués précédemment : il est actuellement international italien U21 après être passé par les U17, U18 et U19 (avec un grand succès pour cette dernière catégorie : huit buts inscrits en onze sélections).
LA statistique smarterscout.com : Gianluca Scamacca est impliqué dans… 80% des mouvements qui ont débouché sur un but pour Ascoli, une statistique tout bonnement colossale !
Petit Poucet de Serie B, le club frioulan surfe sur sa bonne dynamique enclenchée la saison dernière, et ponctuée par une montée historique, avec une étonnante place de dauphin du championnat. Homme fort de l’année passée, le défenseur central Alberto Barison a accepté de répondre à nos questions. (image de une : Pordenone Calcio)
Entretien réalisé par Nicolas Wagner – Twitter: @friulconnection
Alberto, pouvez-vous vous présenter pour les fans français ?
Je m’appelle Alberto Barison, j’ai 25 ans et depuis la saison dernière je joue au Pordenone… Avec qui j’ai obtenu cette promotion historique en Serie B. C’est la première fois pour le club et pour moi. Auparavant, j’ai joué avec Arezzo, Bassano, Ascoli, Perugia et Padoue.
Quelles sont vos qualités ? Et quel aspect de votre jeu pensez-vous pouvoir améliorer ?
Je suis un défenseur central et j’essaie de contrer les attaquants avec mon physique, mon jeu de tête et ma vitesse. Je suis encore jeune et je pense que je peux m’améliorer de plusieurs façons : à la fois techniquement et tactiquement.
Pourquoi avoir choisi le projet du Pordenone Calcio ?
Le club me souhaitait fortement, m’a donné une grande confiance (confirmée aussi par la prolongation de mon contrat) et ici – les résultats le montrent – vous pouvez faire du football de la meilleure façon.
La saison dernière a été parfaite pour le club mais aussi pour vous, avec vos six buts (votre meilleur total en carrière) ?
Honnêtement, il était difficile de prédire une meilleure année, tant sur le plan collectif que sur le plan personnel. Mais tu dois toujours essayer de faire mieux. Nous sommes donc toujours tournés vers l’avenir !
Vous avez déjà marqué deux buts (contre Frosinone et Spezia) en Serie B, pensez-vous pouvoir améliorer votre total de la saison dernière ?
La priorité pour un défenseur est de ne pas concéder de buts mais moi et mes autres coéquipiers, sur coups de pied arrêtés, réussissons souvent dans le jeu aérien ou de façon acrobatique et nous espérons que ce sens du but va continuer.
Quelle est la différence entre la Serie B et la Lega Pro ?
Au fur et à mesure que la catégorie grimpe, le niveau des adversaires augmente, tant sur le plan physique que technique. Chaque match est très stimulant : la confrontation avec d’autres joueurs très forts et expérimentés, dont beaucoup appartiennent à une catégorie supérieure, est toujours un défi singulier, particulier. Mais on ne commence jamais battu, et les résultats de ce début de championnat parlent d’eux-mêmes.
Cette année, tu joues à la Dacia Arena, qu’en penses-tu ? Les sensations doivent être importantes ?
Jouer dans un stade de Serie A et aussi de niveau international, est une opportunité supplémentaire, une raison de plus pour se sentir partie intégrante de quelque chose (Pordenone) de plus en plus beau, important et reconnu par tous.
Auriez-vous préféré jouer au Bottecchia * ?
Nous avons de beaux souvenirs de notre stade, une saison – l’année dernière – incroyable. Mais on sait qu’on ne peut pas jouer là-bas.
Le maintien est l’objectif du club, mais ces dernières années, des équipes comme Benevento, Parme et Lecce sont passées de Lega Pro à la Serie A. Un exemple pour vous ?
Nous – comme le président et l’entraîneur le disent toujours – pensons match par match. Et c’est comme ça. Notre but est le maintien, en espérant l’atteindre à l’avance.
Quel est ton rêve de footballeur ?
Bien sûr, je vise toujours le meilleur. Mais pour l’instant, mon objectif est de bien faire avec le Pordenone.
Dans quelle équipe (ou pays) souhaitez-vous jouer ?
Avec le maillot neroverde : je traverse ici une période de progression continue et je ne pense à rien d’autre.
Vous aimez vivre dans le Frioul ?
Ici, je suis bien. Sur le terrain, sur les terrains d’entraînement et en ville. Je me sens chez moi, et je suis près de chez moi, donc…*
NDLA : le stade Ottavio Bottecchia date de 1926 et contient 3089 places. Il n’est pas homologué pour la Serie B.
NDLA : Alberto Barison est originaire du Veneto, région voisine du Frioul.
For those outside the medieval walls that house the Comune di Cittadella, Claudio Foscarini’s name may mean little. A Treviso-born, Venetian native with sunken dark eyes, Foscarini spent ten fruitful years as Head Coach of Associazione Sportiva Cittadella S.r.l. before parting ways at the conclusion of the 2014/15 season.
Upon departing, Foscarini could proudly look back at several seasons spent overachieving amongst sides with deeper pockets, greater fanbases, and wealthier histories. Yet, there remained a tinge of regret with the circumstance preceding departure. Across 42 fixtures, Foscarini’s Cittadella side won only nine matches and drew 17 times, therefore losing 38% of their Serie B matches. The difference that a solitary home goal against the likes of Crotone, Ternana or Livorno (all draws) could have made was ultimately the difference between survival and relegation.
In the absence of Foscarini, both fans and commentariat grew dismissive of Citta’s future prospects. Where Foscarini had brought longevity, stability and a specific know-how recognisable to Cittadella, his departure would surely herald an age of uncertainty as a new coach would set about negotiating the tricky terrain of imposing his own ideas on the club while remaining respectful to the mechanisms of recent successes.
In came the 52 year old Roberto Venturato. Although born in Australia, Venturato had spent most of his life around Veneto and was very aware of the geographic limitations of a club like Citta. That Stadio Pier Cesare Tombolato could house fewer than 8,000 fans was understood. That the Comune di Cittadella had a general populace of just over 20,000 was understood. That A.S. Cittadella must return to Serie B was understood.
On the 5th of December 2015, Venturato’s Cittadella travelled east to the Ottavio Bottecchia stadium in Pordenone. Although their opponents that day would offer the greatest competition to Cittadella’s promotion bid, Venturato’s men convincingly won thanks to goals from Gianluca Litteri, Giulio Bizzotto, and Lucas Chiaretti. Those that had previously been dismissive of Citta’s chances of a relative rebirth following the departure of Foscarini took note, and as the Ventian side cruised to the Lega Pro championship, few could argue that Venturato’s side were not worthy winners.
Of the 2015/16 Lega Pro victors, one player in particular continues to play for Cittadella to this day. Having already played for the club between 2006 and 2009, Manuel Iori returned to Cittadella in 2015 and provided much needed experience from the centre of midfield. With 470 competitive matches and counting under his belt, the immaculately groomed Iori – now 37- continues to upset the odds with Cittadella from the base of midfield. In a 4-3-2-1 not too dissimilar to that which Marco Giampaolo found great success with at Empoli, and Maurizio Sarri continues to tinker with when playing Aaron Ramsey and Paolo Dybala, Iori is tasked with disrupting the spaces where opportunity lurks; breaking up moves by simply knowing where to stand before feeding his more creative teammates.
Whereas Foscarini’s last season saw Cittadella amass draws in Serie B, Venturato’s first in Serie B with Cittadella became a study in the extreme. Across the 42 matches played, Cittadella won 19, drew 6, and lost 17 to place 6th and guarantee themselves a shot at promotion through the play-offs thanks in part to the goals of former Internazionale youth Gianluca Litteri.
Although a preliminary round defeat to Carpi halted aspirations of top flight grandeur, the early reign of Venturato had breathed fresh life into the previously mouldering body of Padua’s provincial club and, as such, simmering expectations were at an all new high ahead of the 2017/18 campaign.
Having featured somewhat casually from the bench in the previous campaign, current Genoa star Christian Kouame became the breakout performer of a season where Venturato’s charges again finished 6th in the 4-3-1-2 that had guided them to the playoffs in the year before. After turning several of the 17 defeats of 2016/17 into draws for 2017/18, Citta progressed to the playoff semi finals, only to miss out on promotion to eventual playoff winners Frosinone. Pocketing just shy of £5 million with the sale of 11-goal Kouame, questions were raised of Cittadella’s ability to overcome a second successive playoff defeat to mount another challenge at the right end of the table.
Once more the doubting murmurs muted over a 36 game season as Citta finished in the playoff positions (7th). Where once stood Kouame and Marco Varnier, a new cohort of future stars began to ply their trade at Stadio Pier Cesare Tombolato to reaffirm Cittadella’s credentials as a hotbed for blooding young talent. As January came around, Venturato used his reputation for developing young players to bring SPAL forward and former Italy U21 star Gabriele Moncini to Veneto. 12 goals in 17 matches later, a Citta side in the ascendency thanks to Moncini, hidden talent Giuseppe Panico, and the rapidly maturing Domenico Frare overcame Spezia and Benevento to set up a mouth watering playoff final double header with Hellas Verona.
Last time Cittadella and Hellas had met in the league, Citta had romped to an impressive 3-0 victory thanks to goals from Iori, Moncini, and the often overlooked Davide Diaw but Venturato remained unmoved. Quick to suggest that previous meetings had little impact on the final, Venturato focused solely on a Hellas side that had beaten Perugia and Pescara in a bid to reach Serie A.
In the first leg at Pier Cesare, a well-drilled Cittadella side played out their master’s plan to perfection as they opted to control spaces rather than possession following a 6th minute Diaw goal. As Diaw doubled his tally and that of his team’s in the 80th minute, Cittadella had created 14 chances (matched by Hellas) from a mere 37% possession. For the first time since the club’s founding in 1973, Cittadella were in touching distance of top flight football but it was not to be.
Upon arrival at Verona’s Bentegodi, an unease permeated through Cittadella as an inability to handle the great expanse of 90 minutes football began to tug at their ambitions. Where once an airiness accompanied the disciplined framework of Venturato’s side, a painful traction between fight and flight developed in Citta’s central areas.
Mistakes between transitions proved costly as Mattia Zaccagni broke the offside trap to give I Gialloblu an early shot of adrenaline. Moments after Luca Parodi was dismissed for Cittadella, Samuel Di Carmine offered a picturesque flick at the near post to level the scores on aggregate. The Benetgodi rocked as Verona pushed on.
On 77 minutes, Federico Proia joined Parodi in the changing rooms to leave Citta with 9 men and a loss of hope. As Karim Laribi rounded Alberto Paleari on 83 minutes, the Venitian dream was over as Venturato’s side succumbed to Alfredo Aglietti’s Verona. For the third season running, it was to be a tale of playoff heartbreak.
And so to the current campaign. A summer spent nursing the wounds of the most devastating playoff defeat yet saw several low budget transfers and loans arrive in Cittadella as the likes of Simone Pasa, Nicholas Siega, and Luca Parodi departed the club. Like many of the previous campaigns, predictions of success after adversity remain slight as Venturato looks for a reaction from the regulars and a spark of something novel from the new boys. Roma loanee Žan Celar arrives as a forward not afraid of confrontation and should offer an additional dimension to the frolicking of Panico and the more direct Diaw.
Two early and heavy defeats to Spezia (0-3) and Benevento (4-1) raised concerns that this may prove one season too far for Venturato’s overachievers but wins against Trapani (2-0), Pescara (2-1), and Juve Stabia (0-1) have gone someway to resetting the balance with Diaw scoring in each of the wins. It remains to be seen if Citta can match the likes of recently relegated Empoli in a push for automatic promotion but few at this point would bet against another season ending in the playoff positions.
As more fancied sides catch the lens’ glare, Cittadella are happy to remain the unfancied darkhorse of Serie B in the hope that this campaign sees them continue the trend of their previous three seasons in which they have gone one step further than that of the preceding campaign. Should that continue, Venturato will find himself face to face with the likes of Antonio Conte, Carlo Ancelotti, and Maurizio Sarri at the pinnacle of Italian football, catapulting Cittadella to heights that they can only dream of at the moment.
Pour sa toute première saison en Serie B, le club du Frioul ne compte pas se muer en victime expiatoire, journée après journée. Les troupes d’Attilio Tesser commencent même à créer une mini-sensation dans la division. Jusqu’à déjouer les pronostics ? L’historique pourrait conforter cette hypothèse.
Ce pourrait être le conte de fées de cette saison de Serie B. Pordenone, bourgade de 52 000 habitants juchée aux confins du nord-est italien, à une centaine de kilomètres de la frontière slovène, fait figure de petit poucet de l’antichambre, cette saison. Un cas à part ? Pas tant que ça. Depuis que la Serie B se nomme Serie B – il faut remonter à 1929 –, bon nombre de villes de 55 000 âmes ou moins s’y sont illustrées. Certaines devenant des références du second échelon du calcio. Quelques clubs ont même osé goûter à l’élite. A l’instar de Sassuolo, porte-drapeau absolu de ces villes moyennes qui montent qui montent, actuellement.
« Une équipe carrée, compacte et humble »
Aujourd’hui, Pordenone est playoffable. Oui playoffable ! Après seulement sept journées de championnat. Il faut évidemment rester pondéré. 8es au classement avec trois victoires, deux nuls, et deux défaites au compteur, les Neroverdi (comme Sassuolo, tiens, tiens) sont néanmoins « LA surprise de ce début de saison », comme l’écrivait, il y a peu, Théo Sivazlian ici-même, dans son premier bilan de l’exercice en cours. Pas mal pour un prétendant… à la relégation. Et la formation d’Attilio Tesser présente quelques caractéristiques du parfait candidat au maintien. « C’est une équipe carrée, compacte qui joue très bien ensemble. Ils sont organisés mais surtout humbles et prédisposés au sacrifice. Le genre de qualités qui aident dans ce championnat. Ils donnent même l’impression de ne pas ressentir de pression particulière et continuent de surfer sur l’enthousiasme de la montée. » L’élogieuse tirade est signée Cristian Bucchi, l’entraîneur d’Empoli… qui a mordu la poussière (2-0) contre Pordenone lors de la précédente journée. Une performance majuscule. Avant la rencontre, les Toscans étaient leaders du championnat et surtout invaincus !
De quoi inspirer ces quelques mots à Attilio Tesser… teintés d’une pointe de pragmatisme : « Nous avons réalisé une très grande prestation… Dommage que nous n’ayons pas inscrit le troisième but », admettait froidement le technicien frioulan après l’exploit de ses protégés. « On a le bon état d’esprit pour obtenir le maintien. On peut encore beaucoup s’améliorer, mais les résultats sont déjà intéressants. » Tous semblent donc avoir la tête sur les épaules. Facteur indispensable pour appréhender un parcours long et semé d’embûches. D’autant que l’histoire de la Serie B pourrait donner raison à Pordenone.
Si l’on se penche sur les statistiques depuis 1929 et que l’on combine la population de la ville (55 000 habitants ou moins donc) avec le nombre de saisons passées par l’équipe de la dite cité dans l’antichambre, la moyenne oscille entre 5 et 6 saisons en Serie B pour ces clubs. Pordenone étant la 50e formation de ce type à avoir accédé à la deuxième division. Bien sûr, la vision demeure très subjective et ne tient pas compte de l’homogénéité du championnat sur telle ou telle année ou des difficultés (parfois administratives) rencontrées par ces équipes dans le passé. Les chiffres, rien que les chiffres. Récemment, on dénombre quatre exemples d’aller-retour expéditif. Ainsi, Portogruaro (en 2010-2011, 24 000 habitants), Gallipoli (en 2009-2010, 20 000), Alzano (en 1999-2000, 20 000) et Fermana (en 1999-2000, 37 000) n’ont tenu qu’une année.
A l’inverse, de véritables champions de la stabilité émergent des archives. Certains se sont même frottés à l’élite : Ascoli (48 000 âmes, 23 saisons en Serie B), Empoli (48 000, 21), Avellino (53 000, 19) ou tout récemment Frosinone (46 000, 9). Mention spéciale à Cittadella, bastion s’il en est, qui a frôlé l’ascension en Serie A au printemps dernier, et qui affiche le meilleur ratio habitants / présences en Serie B : 20 000 résidents et 13 exercices pour le club coincé entre Vicence, Trévise et Padoue. Une exception quasi culturelle certes mais peut-être l’exemple à suivre pour Pordenone. Après tout, n’est pas Châteauroux qui veut. 44 000 habitants pour… 40 saisons de Ligue 2 ! La véritable recette du bonheur se trouve peut-être plus près de nous. Une petite escapade dans le Berry s’imposerait presque…
Après six journées de championnat et à l’aube de la trêve internationale (il ne reste plus qu’une journée à jouer avant celle-ci), il est l’heure de tirer les premières leçons d’un début de championnat explosif : les sept premiers du classement se tiennent effectivement en trois points seulement ! Et il y a des surprises… SerieBellissima fait le point pour vous, équipe par équipe, suivant l’ordre du classement au 1er octobre 2019.
#1 : Empoli F.C
Quel début de saison canon pour les biancazzurri d’Empoli ! Littéralement portés par leur nouvel attaquant vedette débauché cet été à la Juventus, Leonardo Mancuso (déjà quatre buts et une passe décisive à son actif), les toscans ont remporté quatre matchs et n’ont concédé que deux nuls. Cet excellent bilan les place ainsi en tête du championnat, avec quatorze points pris en six journées disputées. Difficile de rêver meilleur départ pour les grands débuts de Cristian Bucchi sur le banc du club fraîchement relégué de Serie A… Une Serie A qu’Empoli a toujours dans son viseur et dont ses joueurs sont les grands favoris pour remonter immédiatement.
#2 : U.S Salernitana 1919
Le début de saison de la Salernitana se symbolise par cet homme. Si décrié. Si conspué. Si détesté après la non-qualification de la Squadra Azzurra pour la coupe du monde en Russie en 2018 (et à juste titre). Mais force est de reconnaître que Gian Piero Ventura est en train de (re)conquérir tout son monde en Campanie. La preuve en est avec, pour l’instant, cette magnifique deuxième place, à un petit point d’Empoli seulement (quatre victoires, une défaite et un nul). Âgé de 71 ans, le coach italien a su tirer au mieux de l’expérience des cadres et des jeunes talents de son effectif… En témoigne l’excellent début de saison réalisé par Sofian Kiyine (deux buts inscrits et des performances remarquées), 21 ans seulement et dont nous vous avions évoqué le cas dans notre preview sur la Salernitana. A suivre !
#3 : Ascoli Calcio 1898
Un duo d’enfer pour l’une des grandes surprises de ce début de saison. Après nombre de saisons moroses, serait-on en train d’assister à la renaissance de l’Ascoli ? L’excellent début de saison réalisé par les hommes de Paolo Zanetti (arrivé cet été depuis le Südtirol) laisse en tout cas augurer de l’espoir pour les tifosi bianconeri. Grâce notamment à ces deux hommes bien connus du championnat, Matteo Ardemagni et Alessio Da Cruz (six buts à eux deux), le club des Marches est actuellement troisième du championnat avec douze points (quatre victoires et deux défaites). Le plus dur commence désormais : parvenir à se stabiliser dans le haut du classement. Mais forts de leur dynamique actuelle et de la présence de très bons joueurs (Ardemagni, Da Cruz, Padoin, Scamacca, Ninkovic…), pourquoi Ascoli n’y arriverait pas ?
#4 : Benevento Calcio
En ce début de saison, il serait un doux euphémisme de clamer que Filippo Inzaghi fut un homme calme. Tranquille. Combien de fois avons-nous vu le Mister s’agiter de manière véhémente sur son banc de touche depuis août dernier ? On ne les compte même plus. En témoigne cette photo. Car « Super Pippo » a dû donner de la voix pour mettre son Benevento sur le droit chemin, après une médiocre performance inaugurale à Pisa (0-0). Depuis, les stregoni ont remporté trois rencontres… Mais restent sur deux matchs nuls poussifs, contre Pordenone et le Virtus Entella. Bien que le bilan comptable soit bon (douze points empochés), nous sommes en mesure d’en attendre encore plus d’une équipe si talentueuse sur le papier. Charge à Inzaghi de trouver le formule durable et gagnante sur toute la saison.
#5 : FC Crotone
Démarrage poussif pour Crotone qui, après six journées, compte un bilan comptable honorable (onze points en six rencontres) mais des performances bien moins abouties… Sauf depuis deux rencontres et notamment la dernière en date, à Pescara, qui pourrait sonner comme un déclic pour les calabrais puisque ceux-ci sont allés s’imposer 3-0 à l’Adriatico. Le tout grâce notamment à un superbe doublé d’un ancien de la maison biancazzuro, le milieu de terrain international libyen Ahmad Benali. Après trois victoires, deux nuls et une défaite, difficile de savoir ce que nous sommes en mesure d’attendre des rossoblù, branché sur courant alternatif. La qualification en playoffs semble toutefois être un objectif atteignable pour les hommes de Giovanni Stroppa.
#6 : A.C Perugia
Qui d’autre que le « Re » Pietro Iemmello pour illustrer le début de saison très intéressant réalisé par Perugia ? Vice-capocannoniere du championnat avec six réalisations en six journées (!), Iemmello s’est totalement relancé en Ombrie et fait profiter de ses talents de buteur aux biancorossi qui se classent actuellement sixièmes avec onze points. Un bilan comptable plus qu’honorable (trois victoires, deux nuls et une défaite), cependant un peu terni par une lourde défaite 0-3 à Empoli le week-end dernier. Qu’importe. Les perugiani doivent désormais repartir au combat et engranger un maximum de points dans leur lutte vers les playoffs. Un objectif réalisable sous la houlette d’un Massimo Oddo retrouvé après un cuisant échec à Crotone. Ça promet !
#7 : Virtus Entella
Décidément, Roberto Boscaglia est un magicien. Après avoir mené d’une main de maître son groupe de Serie C l’an dernier, finissant champion, le malicieux italien et ses hommes réalisent un excellent début de championnat pour un promu, pointant à la septième place avec onze points. Avec trois victoires, deux nuls et une défaite, le contrat est d’ores et déjà plus que rempli pour le club ligure, dont l’objectif principal n’est autre que le maintien. Mais qui sait ? Avec dans ses rangs des joueurs de la trempe de Mancosu, Schenetti ou encore Eramo, les biancazzuri pourraient bien être la grande surprise de cette Serie B 2019/2020 !
#8 : U.S Cremonese
Début de saison assez compliqué pour la Cremonese. Si la photo et la célébration du fantasque arrière droit et international roumain Vasile Mogos laisse augurer le contraire, il n’en est rien. Pointant à la huitième place avec dix points (trois victoires, deux défaites et un nul), les grigiorossi ont largement la possibilité de faire mieux. Et notamment ses recrues estivales (Ceravolo, Ciofani, Palombi…) qui, pour le moment, n’apportent pas grand-chose. Certes, il faut leur laisser du temps. Mais dans une Serie B de plus en plus relevée et compétitive, il serait bête de perdre de précieux points en route en vue d’une qualification en playoffs, objectif déclaré du club… A l’entraîneur, Massimo Rastelli, de trouver la formule gagnante pour faire jouer ensemble tout ce beau monde !
#9 : A.C Pisa 1909
Tout simplement exceptionnel. Le début de championnat de Michele Marconi, avant-centre de Pisa, relève de l’irréel : déjà sept buts en six rencontres disputées pour un joueur qui n’a jamais dépassé la quinzaine de buts sur une saison ! Le bomber a ainsi fortement contribué au très bon début de saison des toscans, qui se classent pour le moment neuvièmes avec neuf points glanés. Deux victoires, trois nuls, une défaite : un total intéressant à ce stade de la compétition pour un club promu, rappelons-le. Luca D’Angelo bénéficie de la confiance totale de ses joueurs et cela se ressent sur le terrain, où ses derniers illustrent à merveille les notions de solidarité et de combativité. Et si Marconi continue son petit bonhomme de chemin, alors Pisa pourra sûrement prétendre à un maintien serein. Voir plus ?
#10 : A.S Cittadella 1973
Début de saison conforme aux attentes pour Cittadella, qui pointe actuellement à la 10ème place avec neuf points engrangés sur dix-huit possibles, soit la moitié. Car bien que le club vénitien soit arrivé l’an dernier en finale de playoffs, la perte de nombreux cadres (Varnier, Moncini, Finotto, Schenetti, Settembrini…) ne peut laisser augurer un scénario identique cette saison. Avec trois victoires pour trois défaites, le bilan des hommes de Roberto Venturato est à l’équilibre : ni plus, ni moins. Reste comme motif de satisfaction l’excellent début de saison de Davide Djily Diaw (ci-dessus en photo) qui a d’ores et déjà inscrit quatre buts et délivré une passe décisive en six rencontres disputées. Une saison bien plus compliquée s’annonce pour Cittadella : celle de la confirmation. Jamais simple…
#11 : Pordenone Calcio
C’est LA surprise de ce début de saison. Celle que très peu de monde avait vu venir. Même pas nous. Oui, vous lisez bien, le petit poucet promu pour la première fois de son histoire en Serie B, Pordenone, se classe pour le moment en onzième position avec huit points au compteur ! Il s’agit là d’un début de saison rêvé pour les neroverdi, qui comptabilisent deux victoires, deux nuls et deux défaites. Une des principales satisfactions du petit club basé en Frioul-Vénétie Julienne est son meneur de jeu Tommaso Pobega. Classe 1999, prêté par le Milan AC, Pobega a déjà inscrit deux réalisations et délivré deux passes décisives en seulement cinq matchs disputés ! Le natif de Trieste est en train de se révéler et c’est tout Pordenone qui en profite. Un Pordenone à son image : joueur, intelligent, offensif. Choses rares pour un promu ! Le système de jeu prôné par Attilio Tesser fonctionne et c’est beau à voir. Mais tiendra-t-il toute la saison… C’est bien là toute la question. En attendant, un vent de fraîcheur souffle sur la Serie B !
#12 : Venezia F.C
Alessio Dionisi peut faire la moue. Dans la lignée de sa triste saison précédente (repêché de justesse après la rétrogradation administrative de Palermo), son Venezia peine à obtenir des résultats et à gagner en régularité. En témoigne cette douxième place moyenne, avec seulement huit points glanés. C’est peu, et il va falloir faire mieux pour éviter de revivre les démons de l’an dernier. Avec deux victoires, deux nuls et deux défaites, les premiers pas de Dionisi sur le banc arancioneroverde sont très mitigés. Charge à lui de trouver la bonne formule… Le tout sans grand buteur puisque seuls Bocalon et Capello ont réussi à inscrire deux buts. Pour un prétendant aux playoffs, cela s’annonce compliqué…
#13 : A.C Chievo Verona
A Vérone, dans le marasme ambiant, un seul homme fait figure de satisfaction : l’éternel Filip Djordjevic, 32 ans, qui a déjà inscrit quatre buts en six rencontres disputées. Mais derrière l’avant-centre international serbe, c’est le désert… Très mauvais début de saison pour les gialloblù qui pointent seulement à la treizième place du championnat avec sept petits points empochés ! C’est peu, c’est très peu pour une équipe tout juste reléguée de Serie A et qui ambitionne toujours de remonter immédiatement parmi l’élite du calcio. Sauf qu’en attendant, force est de constater que le message du duo Pellissier (directeur sportif) – Marcolini (entraîneur) ne passe pas auprès d’une équipe pourtant bien remaniée cet été. Il va également falloir remettre à la tête à l’endroit de certains joueurs bien en-deçà de leur niveau de jeu habituel (Garritano, Pucciarelli, Vignato…). Une chose est certaine : si le Chievo conserve son niveau de jeu actuel, il ne pourra ré-accéder en Serie A. Voire même jouer les playoffs…
#14 : Pescara Calcio 1936
Pescara peut se féliciter d’avoir débauché Cristian Galano à Parma cet été. Car sans lui, déjà que la situation est loin d’être brillante, que serait-elle… Auteur de trois buts en six matchs et de prestations solides, Galano est en train de revenir progressivement à son meilleur niveau. Ce qui n’est pas le cas pour la quasi-totalité de ses coéquipiers, puisque les biancazzurri sont actuellement quatorzièmes avec sept points ! Le bilan est très mauvais : une seule victoire, un nul et quatre défaites dont la dernière en date à domicile, 0-3 face à Crotone. Cela fait vraiment tâche pour le club des Abruzzes qui, rappelons-le, a tout de même terminé le championnat précédent à une satisfaisante quatrième position. Et la blessure de Marco Tumminello pour une longue durée ne va pas vraiment aider les delfini dans leur quête de rachat… Débuts très compliqués pour le néo-entraîneur Luciano Zauri. A voir s’il sera capable de redresser la barre… Tout un programme.
#15 : Frosinone Calcio
Dans la série des catastrophes industrielles de ce début de saison, Frosinone fait partie des tout meilleurs. Pas certain cependant qu’Alessandro Nesta soit ravi de ce statut, lui qui rêvait sans nul doute à de meilleurs débuts pour son arrivée sur le banc frusinate. Certains demandent même déjà sa tête… Il faut dire que le début de saison des gialloblù est assez catastrophique : le club du Latium pointe à une décevante quinzième place avec cinq petits points au compteur. Une victoire, deux nuls, trois défaites : Nesta a même perdu la confrontation directe avec son ancien club, Perugia (défaite 1-3 en Ombrie). Dans ce contexte, les torts sont partagés car au-delà du cas du légendaire défenseur du Milan AC, les joueurs « cadres » n’évoluent pas à leur niveau : évoquons notamment Dionisi, Ciano, Ariaudo ou encore Citro. Seul Paganini surnage (deux buts inscrits). Il va falloir une réaction très rapide de ses troupes pour qu’Alessandro Nesta demeure le Mister de Frosinone au moins jusqu’à Noël… Un véritable siège éjectable. Surtout lorsque l’on ambitionne de remonter immédiatement en Serie A…
#16 : Spezia Calcio
Un autre entraîneur arrivé cet été. Un autre entraîneur arrivé dans un club jouant l’an dernier les playoffs. Un autre entraîneur en difficulté. Vincenzo Italiano et le Spezia Calcio tout entier ont énormément de mal en ce début de saison à trouver les clés pour parvenir à enfin lancer leur saison : car après six journées, lorsque l’on pointe à la seizième place avec quatre petits points au compteur, le temps presse. Surtout lorsque, comme le club bianconero, on a pour objectif les playoffs… Une victoire, un nul, quatre défaites : le bilan est médiocre. La greffe ne prend pas. Et cela même malgré un effectif talentueux, comportant des joueurs de la trempe de Scuffet, Terzi, Federico Ricci… Une réaction est fortement attendue du côté de la Ligurie le week-end prochain. Car sinon, certaines têtes pourraient bien tomber plus vite que prévu… Un peu comme chez les équipes citées juste précédemment, au final.
#17 : A.S Livorno
Début de championnat compliqué pour Livorno qui, après six journées disputées, flirte avec la zone de relégation (dix-septième), ne comptant que quatre petits points à son actif pour un bilan d’une victoire, un nul et quatre défaites. L’objectif des toscans est de toute manière très clair : se maintenir une nouvelle fois, coûte que coûte… Et battre l’ennemi juré Pisa pour son retour dans notre division, dans un derby qui s’annonce des plus explosifs. Pour accomplir ces deux choses, il faudra bien évidemment aux livournais pouvoir compter sur le soutien indéfectible du peuple amaranto, et des joueurs capables de faire la différence tels que Davide Marsura (ci-dessus en photo), déjà auteur de deux buts et d’une passe décisive. Roberto Breda va également devoir incorporer progressivement ses dernières recrues (Viviani, Braken, Brignola…) afin d’obtenir un maintien qui s’annonce difficile… Mais loin d’être impossible au vu de la qualité que possède cette équipe.
#18 : Trapani Calcio
Francesco Baldini peut serrer les dents. En arrivant cet été à Trapani en remplacement d’un Vincenzo Italiano parti à la Spezia, l’ex-grand défenseur du Napoli savait que sa mission serait compliquée. Très, voire peut-être trop. Car pour le moment, Trapani doit se contenter d’une triste dix-huitième place avec quatre points à son compteur : un nul, quatre défaites… Mais une dernière victoire éclatante à la Spezia justement 4-2 qui sonne peut-être comme le déclic d’une équipe certes courageuse, solidaire, mais qui était jusqu’ici bien trop limité qualitativement. A voir si cette rencontre va enfin permettre aux siciliens de lancer leur saison… La réception à domicile de la Juve Stabia, le match prochain, pour un duel de mal-classés, en est en tout cas l’occasion rêvée. Surtout avec un Stefano Pettinari qui, tout doucement, est en train de reprendre des couleurs à l’avant (deux buts et une passe décisive en cinq matchs disputés…). A suivre dès ce week-end du 05 octobre !
#19 : Cosenza Calcio
Piero Braglia peut être déçu. Il y a de quoi. Mais était-ce vraiment une surprise après une intersaison moyenne, pour ne pas dire ratée, en termes de transferts réalisés ? Celui qui, les deux dernières saisons, avait réussi à ramener les rossoblù en Serie B et à les stabiliser à une jolie dixième place doit maintenant faire face à un autre défi. Celui du maintien. Car sans toute vraisemblance, c’est bien ce que seront amenés à jouer les calabrais cette saison, eux qui pointent actuellement à une pauvre dix-neuvième place avec seulement trois petits points pris en six journées disputées. Le bilan ? Trois nuls, trois défaites. Il est grand temps que les victoires arrivent chez les lupi… Les victoires, et les buts : car Cosenza n’en a marqué que trois ! La perte dans ce domaine de Gennaro Tutino, prêté par le Napoli la saison dernière, est plus que préjudiciable… Aucun avant-centre ne se dégage réellement et Braglia doit s’en remettre à des exploits individuels de joueurs tels que Sciaudone, Carretta ou encore Pierini. Réaliser toute la saison à ce rythme paraît intenable… Vite, un buteur en janvier !
#20 : S.S Juve Stabia
Pas de miracle en ce début de championnat pour la Juve Stabia. Le club basé en Campanie, à Castellamare di Stabia (près de Naples) a pris un départ catastrophique : un nul, cinq défaites dont une cuisante 1-5 à domicile devant Ascoli. Compliqué… Les chances de survie des « guêpes » dans notre championnat sont très réduites et il va falloir que Fabio Caserta installe une véritable mission commando pour parvenir à se maintenir. Mais l’effectif est-il suffisamment armé pour le faire ? Pas sûr… Rare motif d’espoir et de satisfaction : la récente arrivée de Karamoko Cissé, avant-centre baroudeur de notre championnat (146 matchs disputés), qui possède une certaine expérience et a déjà inscrit deux buts pour la Juve. Dans tous les cas, si les gialloblù souhaitent à tout prix se maintenir, il faudra opérer des changements… Et notamment au mercato hivernal qui s’annonce.
Le classement au 01 octobre 2019 :
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Le football italien ne se résume pas qu’à la Nazionale ou à la Serie A ! L’échelon inférieur, plus communément appelé la « Serie B », est une autre vitrine du calcio, plus authentique, pour le meilleur et souvent pour le pire. En effet, la Serie B reflète parfaitement les maux de l’Italie actuelle… Mais dans cet article, ce n’est pas de cela dont nous vous parlerons, bien au contraire.
En collaboration avec l’excellent site http://serieamonamour.com, que nous vous conseillons fortement d’aller visiter, nous vous expliquons en dix points pourquoi il est nécessaire de suivre notre championnat.
1/ Pour… voir des clubs de légende
La Serie B regorge de clubs qui ont tous, à un moment ou à un autre de leur histoire, réalisé de formidables parcours en Serie A ou même, plus étonnant, en Coupe d’Europe. Si si, on vous assure : voici d’ailleurs, pour vous le confirmer, un petit historique des performances continentales de nos actuels pensionnaires de l’antichambre. Pêle-mêle, en 2006, l’AS Livorno, alors en Serie A, est classé 6ème et dispute pour la première fois de son histoire la Coupe de l’UEFA à la suite de l’affaire du calciopoli qui verra la Juventus être reléguée dans notre championnat (article spécial à paraître ultérieurement). Emmenés par leur vedette italienne Cristiano Lucarelli, les granati réaliseront un parcours plus qu’honorable, ne s’inclinant qu’en 1/16ème de finale contre l’Espanyol Barcelone (1-2 – 0-2). L’AC Perugia, elle, compte deux participations en Coupe de l’UEFA (1979-1980 et 2003-2004) et même une victoire finale en Coupe Intertoto en 2003 à l’issue d’une épopée inoubliable pour tous les biancorossi ! Les protégés du fantasque Serse Cosmi (voir notre article https://seriebellissima.com/2018/08/30/perugia-cosmico-ou-le-miracle-permanent/) éliminant, tour à tour, des équipes telles que le Standard de Liège, Stuttgart, Nantes ou encore Wolfsburg en finale. D’autres formations sont aussi passées par la case Europe. De manière beaucoup plus brève, comme Empoli en 2007-2008, le temps d’un premier tour éclair face aux Suisses de Zurich en Coupe de l’UEFA… Le Chievo Vérone, lui, peut se targuer d’une qualification en 3e tour préliminaire de Ligue des Champions en 2006-2007. Toutefois, l’expérience fut immédiatement écourtée par le Levski Sofia. Reversés en UEFA, les gialloblù connaissent une nouvelle élimination express au 1er tour contre Braga. Comme en 2002-2003 face à l’Etoile Rouge de Belgrade… Ce qui demeure malgré tout assez stupéfiant pour un club qui évolue aujourd’hui en deuxième division.
2/ Pour… regarder un football « moins business » et plus proche du peuple
Ce serait mentir, être de mauvaise foi d’affirmer qu’il n’existe absolument pas de grosses sommes d’argent transitant à travers notre championnat. Cependant, il serait malhonnête de dire que celles-ci font de la Serie B l’un des championnats les plus « bankables » d’Europe : soyons clairs, la deuxième division italienne n’est pas vraiment le championnat où, par exemple, les droits TV s’arrachent à prix d’or. Très loin de là. Et d’ailleurs, c’est bien ce « football anti-business » qui fait qu’à l’heure où le jeu originel tend à devenir un synonyme de « monétisation », nous aimons plus que jamais notre bonne vieille Serie B. Oui, elle est sûrement moins « bling-bling »que la Premier League et ses stars : oui, elle est peut-être moins « hype » que la Liga : ou encore oui, le jeu n’y est pas toujours léché et spectaculaire. Mais qu’importe ! La Serie B est à l’heure actuelle LE championnat professionnel qui, à nos yeux, se rapproche peut-être le plus des origines historiques du calcio : celui qui n’appartient pas à de grands groupes financiers, celui qui n’est pas sans cesse médiatisé, celui où les tribunes ne se sont pas consommatrices et aseptisées. La Serie B, c’est avoir la garantie de se rapprocher des origines du vrai football, celui du « calcio dei popolo« …
3/ Pour… avoir des ambiances superbes
Ah, nos stades, nos ambiances, nos tifosi… S’il y a bien un point où, vis-à-vis des autres grands championnats européens la Serie B semble indétrônable, c’est sans conteste celui-ci. Lors de chaque rencontre de championnat et ce quel que soit le lieu où se dispute la partita, les supporters italiens nous gratifient de magnifiques tifos, tendus d’écharpes ou autres spectacles pyrotechniques. Et ceci n’est pas uniquement l’oeuvre de quelques tifoserie, bien au contraire : les vingt équipes qui composent notre Serie B possèdent toutes au moins un ou deux groupes d’ultras qui, à domicile comme à l’extérieur (et ce malgré des déplacements parfois très lointains, tels un Trapani-Pordenone ou un Cosenza-Virtus Entella par exemple…), s’évertuent à chanter et défendre corps et âme leur équipe de toujours. Car ici, pas de « footix » ou autres arrivistes : est-il nécessaire de rappeler que l’Italie est le berceau du mouvement ultra ? Quel plaisir de voir, à l’heure actuelle, et ce quelque soit le sexe, l’âge ou encore l’origine sociale, ce si profond attachement à son équipe locale ! La Serie B, c’est tout simplement l’assurance de vibrer au rythme des tifosi peu importe la rencontre…
4/ Pour… observer des vieux joueurs classes
Alessio Cerci, Bostjan Cesar, Christian Maggio, Emanuele Calaio… Tous ces noms vous disent quelque chose, n’est-ce pas ? Et bien figurez-vous que ces quatre illustres joueurs jouent à présent tous en Serie B ! En effet, il est vrai que de nombreux joueurs italiens, après avoir mené une carrière couronnée avec plus ou moins de succès, tendent à revenir dans le club de leurs débuts ou celui de leur région, de leur ville natale à l’aube de la quarantaine. Ces équipes évoluant bien souvent dans notre championnat, il est ainsi fort appréciable de retrouver ces « vieux joueurs classes », toujours performants, revenus afin d’aider leur club de cœur à être promu ou bien tout simplement, à se maintenir. Il s’agit là d’une spécificité italienne: la Ligue 2 française, par exemple, ne peut pas en dire autant… Enfin, ces retours d’ex-joueurs qui ont brillé au plus haut niveau illustrent également leur volonté de continuer à jouer à un niveau compétitif : au lieu d’aller chercher un dernier gros contrat en Chine ou au Qatar par exemple, ces joueurs possèdent toujours la même envie, la même détermination qu’à leurs débuts, sans se soucier de l’aspect financier. Il s’agit pour eux de se faire plaisir encore quelques années dans le club cher à leurs yeux et cela uniquement dans le but de l’aider, lui rendre ce qu’il leur a apporté. La Serie B, c’est donc également pouvoir regarder des vieux joueurs que vous pensiez oubliés ou déjà retraités…
5/ Pour… découvrir de nombreuses chaudes rivalités
Qui dit rivalités, dit derbies. Cette saison, la Serie B en regorge. Un petit récapitulatif géographique s’impose. A vos cartes ! Parmi les régions les mieux représentées, cette saison, la Toscane : le triumvirat Empoli, Pise, Livourne promet quelques étincelles et des duels acharnés. La Vénétie présente également deux fiers porte-drapeaux avec le Chievo Vérone, relégué de Serie A et Cittadella, rafraîchissante surprise de l’exercice écoulé. Plus au Sud, la Campanie devrait connaître son lot de confrontations bouillantes. Benevento, la Juve Stabia et la Salernitana sont prêts à en découdre. Idem pour les voisins calabrais de Crotone et Cosenza ou à l’autre extrémité, La Spezia et la Virtus Entella distants de 65 kilomètres sur la côté ligure. Et dire qu’avec le jeu des montées et des descentes, vous serez privés de Lecce-Foggia ou encore Perugia-Ternana… A peine de quoi estomper le niveau de défiance qui règnera dans les « curve » des quatre coins de la botte…
6/ Pour… dénicher des espoirs
Roberto Mancini se plaint du très faible temps de jeu des jeunes Italiens en Serie A. Et il a raison. Pour voir de jeunes espoirs évoluer en Italie, il faut regarder dans le championnat du dessous. Du côté de Livorno, Alessandro Plizzari a une belle carte à jouer cette saison. Prêté par le Milan AC qui fonde d’énormes espoirs en lui pour l’avenir, le portier italien de 19 ans est un spécialiste des arrêts réflexes et des penaltys, avec en mémoire ses excellentes performances lors de la dernière coupe du monde U20 en mai dernier. À Pescara, c’est Marco Tumminello qui attire l’attention. Prêté par l’Atalanta qui l’a acheté à la Roma l’an passé, le jeune avant-centre italien âgé de 20 ans possède des qualités techniques prometteuses dont les delfini espèrent profiter cette saison dans leur lutte vers la Serie A. Crotone peut lui compter sur Niccolò Zanellato, acheté au Milan l’été dernier. Le milieu central de 20 ans, qui aura fait toutes ses classes chez les jeunes du Milan, bénéficie enfin de temps de jeu en Calabre. Avec l’objectif de montrer, rapidement, ses qualités de récupération et de remontée de balle. Enfin, mention spéciale à Marco Carraro, prêté par l’Atalanta à Perugia. Acheté 5 millions d’euros à l’Inter Milan l’été dernier, ce milieu défensif âgé de 21 ans est un des plus grands espoirs d’Italie devant la défense. Costaud et assez agile, le joueur passé par la plupart des équipes nationales de jeunes avait déjà réussi une belle saison en Serie B l’année dernière, à… Perugia, où il vient donc d’être reprêté pour une deuxième saison consécutive mais cette fois-ci sous les ordres d’un autre champion du monde 2006, Massimo Oddo. On a hâte de voir ça !
7/ Pour… voir Alessandro Nesta sur le banc
Il y a eu les Inzaghi ou encore Gattuso, et c’est désormais son tour. L’immense défenseur de la Lazio et du Milan Alessandro Nesta fait partie de cette génération de joueurs Italiens à prendre le chemin du banc. Après une année 2016-2017 au Miami FC, il se lance dans le grand bain à la tête de Perugia. S’il a pris l’équipe en main en mai 2018 et n’est pas parvenu à la faire monter en Serie A, Nesta a tout de même encore réussi à qualifier l’an passé Perugia en playoffs. « Ale » a depuis changé de banc et de région, s’engageant avec le fraîchement relégué de Serie A, Frosinone. Pour l’Italie, c’est l’occasion de voir une de ses légendes s’impliquer dans le football national, et l’espoir de voir naître un nouveau grand entraîneur… A suivre de près cette saison !
8/ Pour… de superbes et mythiques maillots
Bariolé ou uni. A rayures ou pas. Du blanc immaculé au noir profond. Chaque saison, la rentrée des classes en Serie B prend des airs de « fashion week » et les nouvelles tuniques arborées par chaque pensionnaire sont scrutées. Cette année encore, les designers ont joué d’inventivité pour revisiter quelques grands classiques, rendant chaque maillot unique. La tendance pour 2019-2020 est clairement au grenat. LA couleur en vogue, depuis des lustres, à Trapani, Livourne, Salerne ou Cittadella. Chez les petits nouveaux, le jaune et bleu se taille allègrement la part du lion. Le Chievo, Frosinone, relégués de Serie A, et la Juve Stabia, jeune promue, représenteront la team gialloblù. En Calabre, le rouge et le bleu semblent fasciner du côté de Crotone et Cosenza. Pour les nostalgiques des années 80-90, le rouge vif de Pérouse, le noir de Venise agrémenté de touches d’orange et de vert ou le mélange grigiorosso de la Cremonese, ravivra quelques souvenirs. Si vous préférez la sobriété, le traditionnel maillot blanc rayé bleu ciel de Pescara ou celui de la Virtus Entella d’inspiration très argentine devraient vous plaire. Une pensée aussi pour les amateurs de noir et blanc, votre cœur risque de balancer entre La Spezia et Ascoli. Mais au final, ne dit-on pas que tous les goûts sont dans la nature ? Si vous hésitez encore, le dégradé de bleu façon Empoli, le zèbre nerazzurro de Pise, les sang et or de Benevento ou le mix neroverde des novices de Pordenone, pourraient finir de vous convaincre…
9/ Pour… sortir de l’hégémonie du nord
À part Naples et la Fiorentina, les podiums de Serie A ont, quasiment de tout temps, été occupés par les clubs du quatuor : Turin, Milan, Rome et Gênes. Des luttes souvent palpitantes, mais toujours entre les riches clubs du nord, qui reviennent sans cesse. La Serie B permet de s’échapper de cet éternel cercle fermé et de mettre le cap au sud. Avec Pescara dans les Abruzzes, Pérouse en Ombrie, Crotone et Cosenza en Calabre, Benevento pour la Campanie, Trapani représentant de la Sicile ou encore Ascoli dans les Marches, c’est une invitation à découvrir une toute autre facette de l’Italie. Celle de villes de taille moyenne où la passion et les stades sont tout sauf uniformisés…
10/ Et enfin, pour…. finir la saison en beauté
Si le championnat se termine le 11 mai avec deux clubs obtenant leur promotion en Serie A, la saison de Serie B ne s’arrête pas là. Après seulement quelques jours de repos, les clubs classés entre la 3e et la 8e place s’adonneront aux traditionnels barrages. Les 3e et 4e étant opposés en demi-finale aux vainqueurs des quarts, auxquels participent les clubs de la 5e à la 8e place. Un mini-tournoi à l’enjeu considérable, dont seul le vainqueur gagne un ticket pour la première division. Mais aussi une façon de prolonger le plaisir en Italie, puisque la Serie A se termine à la mi-mai alors que les finales de playoffs ont lieu au milieu du mois de juin…
Par Théo Sivazlian, Michaël Klawinski et @serieamonamour sur Twitter.
Vous croyiez en avoir terminé après la publication de nos 20 previews correspondant à chaque équipe de cette nouvelle saison de Serie B ? Et bien non ! SerieBellissima, en collaboration avec l’excellent compte Twitter @SsdPalermoFr, vous offre un preview bonus en guise d’hommage sur le club rosanera, descendu en Serie D après des déboires financières, mais qui est pourtant si apprécié dans l’hexagone, en Italie et plus particulièrement en Sicile. Vous désirez une preuve de cet engouement ? 8615 tifosi palermitains se sont abonnés pour voir jouer leurs protégés cette saison… Un record en Serie D !
Après plusieurs années de difficultés, la faute à de nombreux dirigeants incompétents, Palermo est en train de renaître. Mais vous rappelez-vous de la cause de cette faillite ? La vente du club par un président fantasque, voire incapable (Mauricio Zamparini) à d’autres incapables (Arkus Network) qui assuraient avoir les garanties pour inscrire l’U.S Palermo au prochain championnat… Alors que cela n’était pas le cas. Et un club sans inscription, sans aucune garantie financière, est un club en faillite. C’est ainsi que le 23 juillet 2019, Dario Mirri et Tony Di Piazza ont repris le club en main, en Serie… D, sous le nouveau nom de SSD Palermo. Le tout pour une nouvelle ère qui, espérons-le, s’annonce sous les meilleurs auspices.
Arrivées – Départs 2019/2020 :
–> Ils arrivent : Alberto Pelagotti (libre, Arezzo), Mattia Fallani (libre, Fiorentina Primavera), Edoardo Lancini (libre, Brescia), Andrea Accardi (libre, U.S Palermo), Manuel Peretti (prêt, Hellas Verona Primavera), Roberto Crivello (libre, Spezia), Francesco Vaccaro (libre, Altamura Calcio), Lorenzo Bechini (libre, Sassuolo Primavera), Massimiliano Doda (prêt, Sampdoria Primavera), Erdis Kraja (prêt, Atalanta Primavera), Alessandro Martinelli (libre, Brescia), Malaury Martin (libre, Heart of Midlothian), Luigi Mendola (libre, U.S Palermo Primavera), Juan Alberto Mauri (Libre, Lucchese), Danilo Ambro (libre, U.S Palermo Primavera), Andrea Rizzo Pinna (prêt, Atalanta Primavera), Christian Langella (prêt, Pise), Giammarco Corsino (libre, Marsala Calcio), Raimondo Lucera (libre, U.S Palermo Primavera), Mattia Felici (prêt, Lecce), Giovanni Ricciardo (libre, Cesena), Bubacarr Marong (libre, Parmonval)
–> Ils s’en vont : assez logiquement malheureusement, tout l’effectif de l’année dernière… A l’exception d’un seul joueur, Andrea Accardi.
Soit un total de 22 arrivées majeures contres 36 départs majeurs (!)
Le 11 type probable :
Il est encore assez compliqué de définir une formation probable, mais celle ci-dessus serait, pour le moment, la plus cohérente au vu des forces en présence. Pendant la pré-saison et les matchs amicaux, le nouvel entraîneur Rosario Pergolizzi a entrainé l’équipe à jouer en 4-3-1-2 mais également en 3-4-1-2. Pelagotti restera certainement le gardien titulaire pour cette première saison notamment grâce à son expérience en Serie B avec Brescia ou encore Empoli. En défense nous retrouvons Vaccaro en tant que latéral gauche, Doda à droite et Lancini en compagnie d’Accardi dans l’axe… Ce dernier ayant la particularité d’être qui le seul joueur de l’ancien Palermo à être resté malgré la faillite. Il sera donc bien évidemment capitaine. Au milieu de terrain ensuite, nous retrouvons les relayeurs Kraja, Martinelli et le jeune Pinna, qui endossera le numéro 10 et fera la liaison avec les attaquants. Prometteur, ce dernier a démontré beaucoup de choses pendant le stage de préparation. Enfin, en attaque, Santana fait son grand retour sous le maillot rosanero, 13 années après l’avoir revêtu ! L’argentin sera très important hors du terrain pour faire bénéficier aux nombreux jeunes de son expérience, mais aussi sur le terrain où il a démontré durant les matchs amicaux de pré-saison qu’il a toujours le niveau pour assurer le tempo aux avants-postes. Il sera accompagné de Felici, jeune attaquant en prêt en provenance de Lecce qui a lui aussi déjà démontré son talent de buteur avec un doublé en match amical contre Lascari. Reste un troisième larron, buteur affirmé et spécialiste du jeu de tête, déjà auteur de cinq buts lors des matchs amicaux de préparation : Ricciardo.
Forces et faiblesses de l’équipe :
+ : Posséder des joueurs expérimentés comme Santana, Ricciardo ou encore Accardi est un énorme plus pour remonter en Serie C et permettre aux plus jeunes joueurs de progresser pas à pas… Le tout afin de trouver le meilleur équilibre possible sur le terrain, primordial à ce niveau. Un soutien populaire également plus présent que jamais, alors que paradoxalement, le club évolue dans l’une des divisions les plus basses de son histoire ! Un atout de poids tant bien évidemment à domicile (15000 à 20000 tifosi attendus en moyenne par rencontre…) qu’à l’extérieur, où les fans palermitains se déplaceront en nombre aux quatre coins de la Sicile pour aller supporter et encourager les leurs.
– : Il ne faut pas oublier que le club a dû tout reprendre de zéro en à peine deux mois… Tout le travail effectué précédemment a donc été effacé, l’effectif entier avec (excepté Accardi). Les joueurs actuels ne se connaissent donc pas, sont en réels manques d’automatismes… Mais devront pourtant travailler vite et énormément pour que le club puisse trouver sa propre identité de jeu et surtout, des résultats probants avec en ligne de mire, une montée en Serie C !
Le « Mister » :
Le nouveau Palerme commence avec Rosario Pergolizzi. L’entraineur palermitain fut à la source d’un des plus importants récents succès de l’histoire de l’U.S Palermo… qui est le scudetto de la Primavera lors de la saison 2008/2009. Avant sa carrière d’entraineur, son parcours en tant que joueur fut ultra-concentré en Serie B (notamment la Reggina, Ascoli, Bologna, Brescia, Padova et Ravenna), pour un total de 410 apparitions au sein du second échelon du football italien. La saison dernière, Pergolizzi a entraîné la Primavera de l’Empoli… Mais il ne put résister à l’appel de Palerme pour mener en main cette nouvelle équipe. Expert de la défense à quatre, il choisit bien souvent le 4-3-2-1 comme formation de prédilection. De retour dans sa ville natale, celle de ses plus grands succès Pergolizzi va devoir trouver la bonne formule rapidement… Tâche peu aisée lorsque les joueurs ne se connaissent pas ou peu et où les automatismes ne sont donc pas présents. Difficile mais excitant challenge à relever…
LE joueur frisson à suivre :
Enfant de Palerme, formé au club, Andrea Accardi est le seul joueur à être resté au club cet été malgré la faillite. Ce défenseur central âgé de 24 ans a déclaré n’avoir pas donné suite aux offres de plusieurs clubs de Serie B… Car son amour pour le maillot et les couleurs rosaneri est plus important à ses yeux que l’argent. Donnée malheureusement rare dans le football moderne… Et qui est ainsi tout à son honneur ! Avec les nombreuses jeunes pousses de cette nouvelle équipe, Accardi sera certainement un mentor, un taulier pour cette équipe qui se découvre encore. Le fait qu’il soit resté au club malgré la faillite prouve son attachement au club, ce que les tifosi apprécient bien évidemment énormément. Lors de tout le stage de pré-saison, ces derniers chantaient même pour qu’Accardi possède le brassard de capitaine… C’est dire le statut de ce joueur qui va tout donner pour faire monter au plus vite Palermo en Serie C.
La possible révélation de cette saison :
Prêté par Lecce, Mattia Felici a déjà fait sensation lors de ses débuts sous les couleurs rosanero. Auteur d’un magnifique doublé contre Castelbuono dont un fabuleux geste acrobatique (voir @SsdPalermoFr sur Twitter), il sera très important pour cette saison. Le jeune romain de 18 ans joue en tant que trequartista mais peut également s’adapter pour jouer en tant que deuxième attaquant, juste derrière ou aux côtés de Ricciardo. Après avoir joué avec la Primavera de Tor Tre Teste, il fut de retour l’an dernier avec celle de Lecce où il a marqué 2 buts en 11 matchs disputés. Si ce total peut paraître assez faible, il ne faut pas oublier que Felicioli n’a seulement que 18 ans… Et que ce dernier a même joué ses premières minutes en pro l’an passé sous le maillot giallorosso contre Ascoli en Serie B. Très apprécié par un certain… Fabio Liverani (entraineur de Lecce), il ne fait nul doute que Felici aura un rôle important dans cette nouvelle équipe palermitaine !
Le stade :
Le stadeRenzo-Barbera a été inauguré le 24 janvier 1932 où le premier match des palermitains fut gagné sur le score de 5-1 contre l’Atalanta. Longtemps appelé “La Favorita”, le stade a été renommé en “Stadio Renzo Barbera” le 18 septembre 2002, en hommage à l’ancien grand président Renzo Barbera (1970-1981). Rénové en 1948, en 1984 et en 2006, le stade est doté d’une capacité de 36349 spectateurs.