Salut Pippo, merci de prendre un peu de temps pour nous parler de Grosseto et de ta carrière de joueur. Déjà, est-ce que tu peux te présenter pour nos lecteurs français ?
Je m’appelle Filippo Boccardi, je suis né à Grosseto et j’ai commencé à jouer au foot à l’âge de 4 ans dans le petit club de Saurorispescia, un des quartiers de la ville.
Comme tu es formé au club, tu es une sorte de « bandiera » du Grosseto. Qu’est-ce que cela signifie pour toi de jouer pour cette équipe ? Est-ce que tu as une relation spéciale avec les tifosi ?
Pour moi, jouer pour Grosseto c’est d’abord une grande et unique émotion. Jouer pour le club de sa ville m’emplit de fierté et je le vois comme un honneur. En ce qui concerne mon rapport avec les tifosi, on est très proches au point de s’appeler régulièrement au téléphone avec les capi des ultras, qui sont des amis.
Quels sont tes premiers souvenirs de Grosseto ? Les saisons en Serie B dans les années 2000 ?
Je me souviens particulièrement de l’époque où le club était en Serie B car j’étais ramasseur de balle à chaque match ! Bien sûr, je me souviens aussi de la montée en Serie B… et de notre échec aux playoffs, en 2009.
Tu avais un joueur préféré à l’époque ? Une sorte de modèle ?
Mauricio Pinilla (attaquant international chilien passé par Palermo et le Cagliari, NDLA) était une des mes idoles… surtout parce que la saison où il a joué pour nous, il a pratiquement marqué plus de buts que joué de matchs (24 buts en 25 matchs) !
Cette saison est réellement ta première comme footballeur professionnel à ce niveau (Serie C). Pour toi, qu’est-ce qui change réellement ?
Je ne pense pas que le niveau change réellement, c’est plus une question d’intensité, de préparation des adversaires et de rythme.
Parle-nous un peu du quotidien d’un joueur de Serie C.
La vie est un peu monotone vu que l’on s’entraîne tous les jours, même le samedi, et que l’on joue le dimanche. A chaque déplacement, on part généralement une journée avant. Et sur mon temps libre, en ce moment pas beaucoup de choix : c’est simple, je reste à la maison.
C’est une saison particulière avec la COVID, est-ce que ça pèse de jouer sans les tifosi ?
La Covid a tout changé. Déjà, les matchs à huit clos donnent l’impression de jouer en amical, c’est difficile de jouer sans les ultras car tu dois te motiver seul et tu ne peux pas compter sur eux pour te donner le coup de pouce nécessaire dans certains moments des matchs…
Filippo Boccardi est le symbole de ce Grosseto familial, populaire, à dimension humaine. Crédit photo : Il Giorno
Repassons au terrain si tu veux bien. Quand on voit l’équipe jouer, on n’a pas vraiment l’impression que vous venez d’être promus de Serie D. On vous voit lutter ensemble sans jamais baisser les bras. Tu peux nous raconter comment fonctionne le groupe ?
C’est simple, c’est le secret de notre succès depuis quelques années ! On est très unis, très proches en dehors du terrain et ça se voit pendant les matchs. On a réussi à bien intégrer les nouvelles recrues.
On a souvent l’idée que la Serie C est un championnat assez homogène, car pauvre tactiquement. Pourtant quand on vous voit jouer, on remarque que l’équipe est très souple en étant capable de changer de schéma de jeu plusieurs fois pendant un match.
C’est vrai, Il Mister nous demande de jouer en 4-3-1-2 mais on passe souvent en 3-5-2 pour avoir un défenseur de plus et conserver un avantage… ou pour tenter de reprendre la maîtrise du match.
Vous avez fait une belle première partie de championnat, l’objectif du maintien devient de plus en plus crédible, j’imagine que vous avez de plus grandes ambitions ? (à l’époque de l’interview, Grosseto était neuvième en zone playoffs).
Notre objectif c’est avant tout le maintien. Mais après, vu qu’on prend match après match, si on arrive en playoffs alors ça sera une magnifique récompense. Mais je le répète, notre premier objectif est de réussir à nous sauver !
Revenons au club. Etant de Grosseto, j’imagine que tu as un rapport particulier avec le vice-président qui était un ultra ?
Oui, on a une très bonne relation ! Son passé d’ultra fait qu’il est très direct avec nous. Il nous demande de « suer » pour le maillot et de donner le maximum à chaque match.
Le plan de la famille Ceri pour le club est intimement lié à la ville. Il y a cette volonté de faire grandir le calcio à Grosseto pour les jeunes de la ville. Selon toi, cette question d’identité, pour un club, c’est important ?
Oui, je pense que l’identité est très importante, ça doit être l’épine dorsale de l’équipe qui est composée de personnes de Grosseto. Il est normal pour nous, les locaux, que ce maillot ait un poids différent et qu’on ait aussi ce désir de tout donner à chacun de nos matchs. Regarde, de nombreux journalistes locaux me qualifient d’ « exemple » pour les enfants de la ville. Il n’y a pas plus grand honneur pour moi vu que j’étais l’un d’eux il y a seulement quelques années ! Je souhaite à tous de pouvoir jouer un jour avec le maillot de leur ville.
Dernière question : ton contrat se termine à la fin de la saison, qu’est ce-que tu prévois pour la suite ?
D’abord, je souhaite que le club se sauve le plus rapidement possible, et pourquoi pas dans la première partie du classement. Après pour moi, l’important c’est de bien s’entraîner afin d’être performant le dimanche.Nous verrons pour l’avenir.
Septièmes à la trêve, les lagunari réalisent une saison solide. S’ils ont un peu peiné depuis en ne parvenant plus à être aussi solides qu’auparavant, l’équipe dégage une certaine force qui lui permet, cette année, de très bien figurer en championnat. Et donc, de nourrir des ambitions nouvelles. À l’image de son jeune entraîneur, Paolo Zanetti, décontracté mais sérieux, les pensionnaires du Stade Pier-Luigi Penzo semblent bien décidés à se battre dans cette édition si particulière du championnat de Serie B… avec en ligne de mire, a minima, les barrages pour l’accession en Serie A.
Le 14 décembre dernier, le Venise Football Club fêtait de la plus belle des manières son 113ème anniversaire en s’imposant sur la pelouse de la Reggina (2-1) et en se hissant à la quatrième marche du championnat de Serie B. Nous pouvons le dire : que c’est agréable de revoir le Venezia FC jouer les premiers rôles. Le vainqueur de la Coupe d’Italie 1941, double vainqueur du championnat de deuxième division italienne, est en train de renaître de ses cendres et entrevoit enfin la Serie A… championnat auquel il n’a plus participé depuis la saison 2001/2002. Bien que tout n’ait pas été simple au cours des dernières saisons, le club aujourd’hui entraîné par Paolo Zanetti semble s’offrir une seconde jeunesse. On n’omettra pas, malgré de tout, de dire que la fin de la première partie de saison fut plus poussive puisque Venezia n’avait plus gagné depuis ce match contre la Reggina (4 nuls, 2 défaites). Série négative terminée depuis son succès 1-0 dans le derby contre Cittadella, le 23 janvier dernier. Au-delà du classement et des résultats, c’est la force dégagée par ce collectif très joueur qui plaît. Le football étant ce qu’il est, si la prise de risques peut amener des résultats favorables, elle peut aussi apporter son lot de déconvenues. Et lorsque l’on manque d’efficacité, alors les résultats en pâtissent immédiatement, surtout dans un championnat aussi disputé. Toutefois, pas de quoi ébranler le moral des Vénitiens qui n’étaient pas attendus si haut et qui entendent montrer, week-end après week-end, qu’ils n’ambitionnent pas les playoffs par hasard.
Entre histoire et modernisme
C’est aussi le symbole d’une révolution sur les bords du Canale Grande. Venise souhaite – s’apprête à – faire rénover son stade. À défaut d’investisseurs, le projet du grand stade qui devait voir le jour dans les prochaines années à Tessera – au nord de la ville, à côté de l’aéroport – est au mieux reporté. Si ce déménagement était perçu de manière plutôt positive par les supporters du Venezia FC, il faudra malgré tout attendre encore quelques années pour voir les lagunari évoluer à domicile loin de Venise. Bien que cette rénovation n’en soit pour l’heure qu’au stade de projet, l’accord donné par le maire courant décembre vient appuyer la volonté déjà bien établie des dirigeants du club de continuer à faire grandir un club et une ville qui ne demande que ça. Le quartier de Sant’Elena pourrait même alors être restructuré dans une logique touristique et culturelle, puisque la très célèbre Biennale di Venezia est située à quelques pas seulement du stade Pier-Luigi Penzo. Affaire à suivre donc…
Projection 3D d’un visuel pour savoir à quoi ressemblerait le projet de nouveau stade de Venezia.
Au-delà de l’image de grandeur et d’élégance renvoyée par le club à travers sa communication d’ensemble, autour de la présentation des joueurs par exemple ou d’histoires racontées sur chaque match avec beaucoup de publications sur Venise et sur ses rues sinueuses qui en font une destination si atypique ; il ne fait nul doute aujourd’hui que les dirigeants du VFC souhaitent retrouver l’élite dans un futur proche. Cela passe donc aussi par le renouvellement et le développement de la marque « Venezia » en tant que ville, avant de pouvoir ensuite développer la marque Venezia FC. Joe Tacopina, l’emblématique avocat new-yorkais qui avait un temps présidé la Roma, puis Bologne lors de la remontée du club d’Émilie Romagne en Serie A en 2015 a désormais quitté les commandes du navire vénitien pour s’engager dans une nouvelle opération reconquête avec Catania. Tacopina a cédé la main de Venezia à Duncan L. Niederauer, sorte de fils spirituel puisqu’il s’agit là encore d’un businessman américain, prônant des investissements réfléchis et mesurés… Sans pour autant cacher le grand objectif du club, un retour en Serie A !
Ne pas brûler les étapes
Ce faisant, faire monter trop vite Venezia à l’échelon supérieur serait une grande erreur, tant le championnat est serré et les adversaires de qualité. Le Mister Zanetti l’avait d’ailleurs rappelé à la mi-novembre, « le premier objectif : c’est le maintien. Ensuite, on pensera aux playoffs ». Dur d’en vouloir à ce discours prudent lorsque l’on sait que Venezia avait dû batailler jusqu’au bout, la saison dernière, pour obtenir son maintien en Serie B. Le club n’est aussi plus habitué à se frotter aux formations oeuvrant chaque année pour obtenir la montée dans l’élite du football italien.
Paolo Zanetti est toujours assez actif en bord de terrain.
Nonobstant le pragmatisme de leur mentor, les joueurs de Zanetti dégagent une force et une sérénité qui ne trompe pas. Les deux déplacements à Brescia et Lecce, tout juste relégués de Serie A, étaient d’ailleurs tout près de se solder par de probants succès ; mais les égalisations en fin de rencontre montrent encore que cette jeune équipe, assez inexpérimentée, a du travail à accomplir. Capable de battre les meilleurs formations du championnat (2-0 contre Empoli, actuel leader, au Penzo le 1er novembre dernier), elle peine cependant à forcer le destin, comme on a pu le voir lors des dernières rencontres. Si son caractère, revanchard, permet à Venezia de rester dans le coup, des erreurs de concentration ont coûté de précieux points aux Vénitiens. On pense notamment à la rencontre perdue face à la Salernitana (2-1), que les hommes de Zanetti avaient pourtant maîtrisé de bout en bout dans le jeu. Lorsqu’il avait fallu être efficace, les Sudistes avaient su prendre le dessus et faire la différence. C’est le palier que Venezia doit désormais franchir s’il veut continuer de rêver lors de la seconde partie de la saison : bousculer son équilibre pour marquer plus de buts, tout en conservant cette solide assise défensive.
L’Homme Forte
Ce collectif repose, en partie, sur des individualités dont le niveau n’est plus à prouver. Francesco Forte, qui a posé ses valises à Venezia en toute fin de mercato l’été dernier en provenance de la Juve Stabia (ancien pensionnaire de Serie B), est l’un des grands artisans du début de saison réussi des arancioneroverde.
Francesco Forte est venu combler un vrai manque à Venezia au poste d’avant-centre.
Auteur de 17 réalisations en 32 rencontres la saison passée (!), Forte confirme ses superbes performances, s’imposant avec brio au sein de l’attaque vénitienne. Avec 10 buts lors des 20 premières rencontres de championnat, Venezia a enfin trouvé son buteur. Il faut ajouter à cela les excellentes prestations d’autres joueurs, comme c’est notamment le cas de l’élégant Mattia Aramu. Premier buteur de la saison contre Vicenza en septembre dernier, il confirme lui aussi sa très bonne adaptation au championnat en entamant merveilleusement bien sa deuxième saison en Vénétie. Il a d’ailleurs récemment prolongé son contrat jusqu’en 2023. Une excellente nouvelle pour le club. Moteur dans le jeu, on en retrouve un autre en la personne de Youssef Maleh. Le néo-international espoir (22 ans) avec la Squadra Azzura est l’un des hommes forts du dispositif des Vénitiens. Mezzala moderne, aussi bien capable de défendre que d’attaquer, il est depuis le début de la saison l’un des hommes ayant permis à ce collectif de briller. La Fiorentina ne s’y est d’ailleurs pas trompée, en le débauchant cet hiver contre la modique somme de 700 000 euros. Un prix dérisoire mais qui permet aux vénitiens de le conserver en prêt pour cette seconde partie de saison. Cet équilibre se traduit, enfin, par la solidité défensive de l’équipe qui a déjà bouclé 9 rencontres (sur 20) avec sa cage inviolée depuis le début de la saison. Soit un taux presque égal à 50%…
Comme on l’évoquait plus tôt, il ne faut pas oublier que la concurrence est de taille cette saison. Il est évident que Venezia ne faisait pas partie des favoris au lancement de cet épisode 2020/2021. De Monza, emmené par Balotelli et KP. Boateng, aux habitués des hautes sphères avec la SPAL, Lecce et Empoli, sans oublier la belle surprise de cette première partie de saison qui est la Salernitana, tout laisse à penser que Venezia aura du mal à se mêler à cette bataille finale pour la montée en Serie A. Mais force est de constater que piano piano, les Leoni Alati commencent à rugir ! Dur de penser qu’ils se priveront en fin de saison de croire en un rêve en apparence inaccessible… à condition, bien sûr, qu’ils parviennent jusqu’au bout à s’en donner les moyens.
Au 04/01/21, soit au début du mercato hivernal, sur les 564 joueurs qui composent notre championnat, 167 (soit 28,8%) sont issus de l’étranger. Tour d’horizon de leur pays d’origine.
#1, Pologne : 14 joueurs
Le principal pourvoyeur de joueurs étrangers en Serie B est la Pologne, avec pas moins de quatorze joueurs. Un pays qui peut surprendre, puisqu’il n’est pas l’un des plus gros exportateurs de footballeurs dans le monde. Dans cette colonie, un nom interpelle les suiveurs assidus de calcio, Thiago Cionek. Cela fait désormais huit ans que le défenseur central d’origine brésilienne a posé ses crampons en Italie, à Padoue. Après donc une saison en Vénétie, trois à Modène, deux à Palerme et à la SPAL, il a signé cette année à la Reggina.
Ses 108 matchs de Serie A et 136 de Serie B ne seront pas de trop pour un promu qui connait une première partie décevante et se retrouve à jouer le maintien malgré un effectif fourni. Cette saison, il a disputé dix rencontres de championnat. À noter que sur ses 21 sélections, Cionek en a eu 15 en tant que joueur de Serie B, notamment lors de l’Euro 2016 et la Coupe du Monde 2018.
Mais aussi : Mariusz Stepinski, Marcin Listkowski (Lecce), Szymon Zurkowski (Empoli), Patryk Dziczek, Tomasz Kupisz (Salernitana), Filip Jagiello, Jakub Labojko (Brescia), Piotr Parzysek, Przemyslaw Szyminski (Frosinone), Sebastian Musiolik, Adam Chrzanowski (Pordenone), Pawel Jaroszynski (Pescara) et Bartosz Salomon (SPAL).
#2, France : 9 joueurs
Le second pays importateur de talents en Serie B n’est autre que la France. Neuf joueurs ont traversé les Alpes pour évoluer cette saison dans l’antichambre de la Serie A. La plupart n’ont jamais eu leur chance en France en professionnel et certains sont mêmes venus se former en Italie. Sauf un, un nom bien connu en France comme en Italie. Il s’agit de l’ancien gialliorosso et rossonero Jérémy Ménez. Après une saison en Ligue 2 au Paris FC, l’international français a décidé de revenir en Italie cet été en signant à la Reggina.
Comme Thiago Cionek, son expérience et sa connaissance du football italien ne seront pas de trop pour aider le club calabrais à se maintenir. Depuis ses débuts sous le maillot amaranto, il a marqué deux buts et délivré une passe décisive en sept rencontres*.
Mais aussi : Ihsan Sacko, Mohamed Bahlouli, Abou Ba (Cosenza), Gabriel Charpentier (Reggina), Florian Ayé (Brescia), Anthony Taugourdeau (Venezia), Maxime Leverbe et Guillaume Gigliotti (Chievo Vérone).
#3, Slovénie : 8 joueurs
Autre pays frontalier de l’Italie, la Slovénie envoie elle aussi plusieurs joueurs dans le pays à la botte, en Serie A comme en Serie B. Si certains migrent très tôt pour finir de se former dans un club italien, d’autres sont des cadres dans leur club. D’abord dans la première catégorie, Vid Belec a ensuite intégré la seconde. Arrivé en 2006 à l’Inter de Milan, il évolue d’abord avec la Primavera avant d’être prêté en Serie B, à Crotone, puis au Portugal et en Turquie. Passé ensuite à Carpi et Benevento, il s’est après assis sur le banc de la Sampdoria.
Retrouvant un statut de titulaire lors d’un prêt à l’APOEL Nicosie, il est de nouveau cédé cette saison, à la Salernitana. Il s’est vite imposé comme titulaire chez le co-leader de Serie B et n’est pas étranger aux bons résultats de son équipe.
Mais aussi : Zan Majer (Lecce), Dejan Vokić (Pescara), Daniel Pavlev (Chievo Vérone), Domen Crnigoj (Venezia), Leo Stulac (Empoli), Zan Celar (Cremonese) et Matic Kotnik (Brescia).
#4,Albanie : 8 joueurs
Depuis 2011, la sélection albanaise est entraînée par un italien. Après Gianni De Biasi (2011-2017) et Christian Panucci (2017-2019), c’est désormais Edoardo Reja (2019-) qui coache l’Albanie. Coïncidence ou pas, huit albanais arpentent les stades de Serie B cette saison. Ces enceintes, Ledian Memushaj les connait bien. Le milieu international (42 sélections), toujours régulièrement convoqué en équipe nationale, évolue dans ce championnat depuis janvier 2011 et un prêt à Portosummaga.
À Pescara depuis six ans, entrecoupées d’un prêt à Benevento en 2018, le milieu de 34 ans est un joueur important dans une équipe qui lutte pour ne pas descendre en Série C.
Mais aussi : Etrit Berisha (SPAL), Emanuele Ndoj (Brescia), Kastriot Dermaku (Lecce), Dean Lico (Ascoli), Elhan Kastrati (Cittadella), Arlind Ajeti (Reggiana) et Frédéric Veseli (Salernitana).
#5, Croatie : 8 joueurs
Toujours dans l’Adriatique, la Croatie voit elle aussi régulièrement ses joueurs se rendre en Italie pour monnayer leurs talents. Ils sont huit à le faire cette saison en Serie B. C’est notamment le cas de Mirko Maric. L’avant-centre est arrivé à Monza lors du mercato estival. Arraché à son club du NK Osijek (D1 Croate), d’où il sortait d’une saison à 20 buts en 35 matchs (meilleur buteur du championnat), pour 4,5 millions, il peine à s’imposer comme un titulaire chez le promu (cinq fois en quatorze matchs).
Ses régulières entrées en jeu lui ont cependant permis d’inscrire deux buts et de délivrer une passe décisive. C’est pour l’instant insuffisant pour paraître dans le onze d’une équipe qui joue la qualification et où vient de signer un certain Mario Balotelli en attaque.
Mais aussi : Antonio Marin (Monza), Luka Bogdan (Salernitana), Adrian Semper (Chievo Vérone), Mario Situm (Reggina), Kristjan Matosevic (Cosenza), Karlo Butic (Podredone) et Tomi Petrovic (Virtus Entella).
#6,Argentine : 8 joueurs
Pourvoyeur régulier de joueurs dans les différents championnats italiens, l’Argentine est la troisième nation étrangère ex-aequo la plus représenté en Serie B. Pour la saison 2020-2021, ils sont 8 à fouler les pelouses de la seconde division italienne. Et parmi eux, comment ne pas citer Germán Denis ? Par le passé, l’avant-centre a joué en Serie C sous le maillot de Cesena (2001-2003) et en Serie A sous ceux de Naples (2008-2010), de l’Udinese (2010-2011) mais surtout de l’Atalanta Bergame (2011-2016). Auteur de plusieurs saison prolifiques avec La Dea, il est une légende du club pour les supporters.
Après des passages en Argentine et au Pérou, El Tanque est revenu en Italie en 2019, à la Reggina en Serie C. Grand artisan de la promotion du club calabrais avec 12 buts en 23 matchs, le joueur de 39 ans est en difficulté cette saison, avec un seul but en dix matchs avant de se blesser. Nul ne doute que son retour fera le plus grand bien à une équipe engluée dans le bas de classement.
Mais aussi : Marcos Curado (Lecce), Nicolas Belloni (Pescara), Lucas Castro (SPAL), Julián Illanes (Chievo Vérone), Tiago Casasola (Salernitana), Federico Scoppa (Vicenza) et Marcos Espeche (Reggiana).
#7,Grèce : 7 joueurs
Pour la saison en cours, sept joueurs d’origine grecque sont présents dans les clubs de Serie B. Dans ce contingent, figure un joueur qui incarne le futur d’une sélection nationale vieillissante qui déçoit depuis plusieurs années. Petit à petit, l’international espoir grec Dimitrios Nikolaou s’est imposé dans la défense centrale d’Empoli. Prêté en janvier 2019 par l’Olympiakos, il dispute quatre matchs de Série A.
Conquis, le club l’achète contre 4 millions d’euros. Après avoir participé à quinze rencontres de Serie B la saison dernière, il en a déjà joué quatorze cette saison, dont treize comme titulaire. Voilà un joueur à surveiller de près au sein d’une équipe qui joue le titre.
Mais aussi : Anastasios Avionitis, Christos Donis, Apostolos Vellios (Ascoli), Ilias Koutsoupias (Virtus Entella), Panagiotis Tachtsidis (Lecce) et Dimitrios Stavropoulos (Reggina).
#8,Serbie : 6 joueurs
Malgré un réservoir de joueurs beaucoup plus maigre que celui du Brésil, de la France ou de l’Argentine, la Serbie est un des plus gros exportateurs de footballeurs au monde. La Serie B n’échappe pas à la règle avec six joueurs originaires de ce pays. Parmi eux, un jeune espoir de Pescara, âgé de 20 ans et formé à l’Udinese, Miloš Bočić. Auteur d’un but et d’une passe décisive en quatorze rencontres, l’attaquant ou ailier gauche était rentré dans la rotation des Biancazzuri.
Mais cette saison (6 matchs, 0 but), il n’a pas su s’imposer au sein d’une attaque en difficulté (14 buts en 14 matchs). Résultat, après avoir commencé la saison dans la peau d’un titulaire, il est régulièrement envoyé sur le banc ou en tribune depuis le mois de novembre. Le déclic du serbe ferait le plus grand bien à son équipe dans la course au maintien.
Mais aussi : Filip Djordjevic, Strahinja Tanasijevic (Chievo Vérone), Nenad Tomović (SPAL), Aleksa Terzic (Empoli) et Nikola Ninkovic (Ascoli).
#9,Sénégal : 6 joueurs
Le premier pays africain de cette liste est le Sénégal. Six joueurs en sont originaires dans la Serie B. Quatre occupent le poste de gardien de but, dont Demba Thiam. Après Alfred Gomis (2017-2019), c’est donc un autre joueur originaire de ce pays d’Afrique de l’Ouest qui garde les cages de la SPAL. Arrivé au club en 2016, il avait joué deux matchs de Série A en fin de saison dernière.
Le titulaire habituel du poste, Etrit Berisha, touché par la Covid-19 fin novembre, Thiam assure avec succès l’intérim. En huit matchs, il en a disputé six sans encaisser de buts. À 22 ans, il apparaît comme un des espoirs les plus sûrs au poste de gardien en Serie B.
Mais aussi : Mouhamadou Sarr, Khadim Ndiaye (Ascoli), Maurice Gomis (SPAL), Ricardo Faty (Reggiana) et Joel Baraye (Salernitana).
#10,Suède : 6 joueurs
Autre pays à compter six ressortissants évoluant en Serie B, la Suède. À la lutte pour accrocher les phases finales, Frosinone s’appuie au milieu de terrain sur un joueur originaire de cette nation, Marcus Rohdén. Il est arrivé en Italie en 2016, en provenance d’Elfsborg (D1 suédoise). Après trois saisons à Crotone, il rejoint Frosinone à l’été 2019.
Cette année, il est déjà en train de réaliser sa meilleure saison sur le plan comptable avec deux buts et quatre passes décisives en quatorze matchs. Après avoir joué deux ans en Serie A avec son club précédent (2016-2018), il entend bien y amener les giallazzzurri.
Mais aussi : Jonathan Morsay, Joseph Colley (Chievo Vérone), Nikola Vasic (Reggina), Samuel Gustafson (Cremonese) et John Björkengren (Lecce).
Viennent ensuite…
Brésil : 5 joueurs
Rodrigo Guth (Pescara), Ryder Matos (Empoli), Carlos Augusto (Monza), Gabriel (Lecce) et Gabriel Strefezza (SPAL).
Islande : 4 joueurs
Óttar Magnús Karlsson, Bjarki Steinn Bjarkason (Venezia), Hólmbert Aron Fridjónsson et Birkir Bjarnason (Brescia).
Roumanie : 4 joueurs
Marius Marin (Pise), Alexandru Borbei (Lecce), Vasile Mogos (Chievo Vérone) et Adrian Petre (Cosenza).
Nous vous avions laissés, il y a deux mois de cela, sur une présentation générale du club et les raisons qui nous ont poussés à conclure ce partenariat avec l’US Grosseto 1912. Depuis, le COVID est toujours là… et malgré ça, la saison de Serie C est déjà bien entamée : 10 matchs qui auront permis à nos Maremmani de montrer de belles promesses et même d’occuper le haut du classement pendant quelques jours. Retour sur ces premiers mois de compétition et état des lieux d’une équipe aux moyens limités mais qui devrait en surprendre plus d’un cette saison…
DE l’ART DE RECRUTER EN SERIE C
Quand on n’a pas de moyens, il faut de bonnes idées et un bon réseau. C’est comme cela que l’on pourrait résumer le mercato en division inférieure. Contrairement à une partie de Football Manager, il n’est pas question de trouver facilement des pépites dans les centres de formations, ou de signer des anciennes gloires Sud-Américaines de plus de 35 ans. Ici, tout est question d’équilibre. Le club ne voulant pas alourdir sa masse salariale inutilement, il cherche surtout des joueurs pouvant intégrer facilement un effectif déjà bien soudé après deux montées successives ; et surtout composé à majorité de joueurs qui n’étaient auparavant que de simples amateurs. C’est en suivant cette politique que le club a refusé plusieurs ex-joueurs expérimentés de Serie B (voir même de A), ou encore certains jeunes présentés comme prometteurs par les médias, afin de préserver l’unité d’un groupe sain et très uni. Le directeur sportif Vincenzo Minguzzi, qui a déjà connu la Serie C avec Rieti l’année dernière, nous explique la stratégie du club : « Le marché des prêts est rendu possible grâce aux relations avec les agents et les clubs de B et A. La crédibilité de Grosseto et son projet de promouvoir de jeunes joueurs rentre aussi en jeu. Les prêts sont évidemment un moyen de valoriser les jeunes des autres et de partager les salaires avec leurs clubs ».
Ce sont donc 20 nouveaux joueurs qui sont arrivés pour compléter l’effectif et doubler les postes. Des prêts de jeunes du Napoli, Venezia, de l’Atalanta, de la Samp ou encore de la Lazio avec le jeune défenseur central international Albanais Kalaj. Concernant les nouvelles recrues les plus importantes, on peut noter : le milieu défensif croate Mario Vrdoljak arrivé gratuitement des voisins de Picerno ou encore Alessandro Sersanti, un jeune milieu de terrain en prêt de la Fiorentina.
UN NOUVEAU SPONSOR
Une promotion, bien que toujours plaisante, peut rapidement se transformer en un enfer pour les plus petits clubs n’ayant pas forcément l’ambition ou les moyens de pousser pour les premières places de championnat. Le premier objectif est donc de faire « bonne figure » en tentant de se sauver de la relégation sans trop souffrir. C’est exactement le cas de Grosseto qui, n’ayant pas les moyens d’un Pro Vercelli, d’un Perugia ou d’un Bari, doit tenter de faire avec les moyens du bord. Comme nous vous l’expliquions dans l’épisode #1, le club, bien que suffisamment solide pour participer à cette saison de Serie C, était encore à la recherche d’investisseurs locaux pour pouvoir envisager sereinement son recrutement et ainsi étoffer son effectif de façon significative mais surtout qualitative. C’est donc dans cette optique qu’après avoir commencé la saison avec un maillot immaculé sans aucune publicité, le club avec l’aide de la municipalité a réussi à convaincre l’entreprise Ecopolis d’être le sponsor principal du club pour le reste du championnat. Ecopolis étant une société de vente de véhicules de nettoyage urbain disposant notamment d’un point de vente de réparation en ville. Un sponsor écologique et surtout local : exactement conforme aux recherches du président.
La présentation du sponsor en grande pompe à l’hôtel de ville.
LE COÛT COVID
Ça ne vous aura sans doute pas échappé en suivant les divisions supérieures, mais la COVID oblige les clubs à effectuer des tests sur ses joueurs avant chaque journée de championnat. Si le coût supplémentaire des tests est en général « facilement » intégré par les clubs ayant des moyens, les « tampone » peuvent souvent être sources de problèmes quand vous devez déjà tenir un budget limité.
Marco Bigozzi, le directeur de la communication, nous explique très bien les difficultés financières mais aussi logistiques que ces tests imposent : « C’est une année qui est déjà difficile en raison des coûts très élevés inhérents à la Serie C : la fermeture des stades et la situation économique difficile nous ont privés d’autres fonds pour pouvoir maintenir Grosseto en vie dans un championnat très coûteux comme celui de la Lega Pro. La COVID a également rendu les choses plus difficiles en nous faisant ajouter les coûts hebdomadaires des tests – ce que nous faisons avant chaque match – qui atteignent des dizaines de milliers d’euros par mois que le club doit payer lui-même. Nous espérons que la situation s’améliorera bientôt, d’abord pour la santé des gens, puis pour éviter la disparition de nombreux clubs sportifs qui, pour le moment, ne peuvent pas se permettre des coûts aussi élevés et risquent d’être en difficulté à la fin de la saison ». Un coût supplémentaire qui pèse donc lourd pour les petits clubs… et le manque d’aide des pouvoirs publics commence vraiment à agacer au plus haut lieu. Le directeur général du club Filippo Marra Cutrupi allant même jusqu’à menacer de se retirer du championnat si aucune aide ne venait de la part de la Lega. Déclarant que le club était « à genoux » suite au changement de règlement de la ligue ne versant plus les aides promises aux clubs alignant des jeunes : « Nous ne pouvons pas tenir nos engagements malgré le fait de jouer avec cinq jeunes joueurs par match. Dans cette perspective, nous risquons de perdre plus de 200 00 euros prévus dans notre budget (…) je n’exclus pas de retirer l’équipe du championnat. Nous nous attendons à ce que les règles avec lesquelles nous avons commencé la saison soient rétablies car sans celles-ci, il sera difficile de continuer… ».
Le directeur général Filippo Marra Cutrupi au micro de Grosseto TV.
LE PARADOXE DE L’EXTERIEUR
Côté terrain, la base de l’équipe reste la même que l’année dernière avec une charnière centrale composée du capitaine Andrea Ciolli et Matteo Gorelli, l’ajout de Vrdoljak en sentinelle et surtout d’un trio d’attaquants : Filippo Boccardi formé au club, Filippo Moscati et Elia Galligani, véritable leader offensif avec déjà trois buts et deux passes décisives. A noter les belles entrées de Matteo Pedrini, jeune milieu gauche prêté par l’Atalanta et auteur d’un sublime but contre Lecco la semaine dernière. Après 10 journées de championnat, on peut déjà dire que le Grifone aime le spectacle. Les hommes de Lamberto Magrini évoluent dans un 4-3-3 très classique en apparence mais qui peut se transformer en une sorte de 4-3-1-2 cherchant toujours à contrôler le ballon en jouant court et en occupant les espaces avec un Boccardi remplissant souvent un rôle de Trequartista. Avec 4 victoires, 1 nul et 4 défaites, c’est un bilan pour l’instant honorable mais surtout paradoxal : les Biancorossi ont une incapacité chronique à évoluer à leur niveau lorsqu’ils sont à domicile. Toutes les victoires ayant été réalisées à l’extérieur avec 1 seul but pris sur les 8 encaissés depuis le début de la saison et 7 buts inscrits sur les 10…
Le 11 type de Grosseto cette saison.
Il va donc rapidement falloir s’emparer du stade Carlo Zecchini qui semble effrayer les joueurs sans l’appui de leurs supporters. Enfin, pour relativiser, depuis que la Covid a vidé les stades, les victoires à domicile se font de plus en plus rares quelques soit les divisions et les championnats…. Si l’on devait retenir un match pour le moment, c’est ce 0-1 sur le terrain de l’Alessandria le 21 octobre grâce à un but à la 93ème minute de Moscati ! Les fins de matchs à suspens ne sont pas que l’apanage de la Lazio mais aussi de l’US Grosseto, car Boccardi avait déjà obtenu la victoire contre la Pergolettese à la 89ème minute et Galligani avait celé le score du match contre Piacenza à la 91ème minute lors du premier match de la saison.
MÊME DE LOIN, L’AMOUR DES SUPPORTERS RESTE INTACT
Le dernier match contre Lecco le week-end dernier s’est terminé de façon très étrange : alors que le score était de 1-1, un penalty évident pour Grosseto n’a pas été sifflé par l’arbitre… et Lecco marqua ensuite le but de la victoire sur un corner litigieux où Andrea Malgrati, le buteur de Lecco, s’appuie et tire le maillot du défenseur de Grosseto au marquage. L’après-match fut houleux avec de violents échanges entres les grossetani et l’arbitre. À la suite de ces évènements, le président du club Mario Ceri a été suspendu de stade jusqu’en février prochain, l’entraineur Magrini a 3 matchs de suspension et le club condamné à une amende de 10 000 euros.
Bien évidemment, le club tente de se défendre et attaque la neutralité de l’arbitre qui aurait insulté les joueurs du grifone tout au long de la partie, qualifiant Grosseto de « ville de merde ». Poussant le vice-président Simone Ceri à déclarer : « Aujourd’hui, le football a montré qu’il n’était plus un sport crédible. Depuis quelques semaines maintenant, il se passe trop de choses qui ne s’additionnent pas : de la baisse des contributions sur les minutes des sous-joueurs au but annulé à Pontedera, en passant par les penaltys non sifflés, jusqu’au but annulé. Si Grosseto dérange la Lega Pro, ils n’ont qu’à nous le dire et nous nous écarterons. Nous sommes de bonnes personnes et malheureusement, c’est un football où les escroqueries continuent. Ce football est un grand cirque où plus on s’endette, plus on est apprécié : et pour nous donc, être apprécié est impossible. Pour nous, le football est une grande passion et ne sera jamais un moyen de gagner de l’argent. C’est déjà en soi une saison insoutenable : des tests, pas de public et de nombreuses promesses d’aide mais rien de concret en échange. Voir les supporters et leur passion sacrifiée, puis devoir affronter un arbitre qui, après l’erreur commise, a aussi l’impudence et la grossièreté de dire que Grosseto est une ville de m …., qui ne peut pas être en Serie C, c’est inacceptable. Nous sommes des gens humbles et bons, si nous nous retirons, nous devons le faire sur le terrain et non entre les mains de quelques personnes malhonnêtes. Je l’ai déjà dit et je le répète : dans le football, seuls les supporters paient tandis que les vrais criminels sont ligotés et continuent à courir librement. »
Le brassard de capitaine lors du match contre Livorno : littéralement « l’argent et la peur, jamais ».
Des déclarations fortes et pleine de sens surtout quand l’on connait le passé d’ultra du vice-président. Cette sortie a d’ailleurs fait son effet et les supporters – sous l’impulsion de la Curva Nord – ont décidé de lancer une cagnotte afin de réunir la somme nécessaire pour payer l’amende. Ils ont également publié le communiqué suivant : « Quand le nom de notre ville est offensé tout le monde, sportifs ou non, doit se sentir blessé dans son sentiment d’appartenance. Les dirigeants ont répété à plusieurs reprises que l’US Grosseto appartient à tout le monde et nous sommes nombreux à être heureux de cette proximité entre les fans et l’équipe. Donc, étant l’USG (l’US Grosseto ndlr) de toute la ville, le moment est venu de le prouver et d’aider ceux qui ont été injustement condamnés ». L’amour des supporters pour leur équipe n’est jamais à sous-estimer, surtout en Italie. C’est d’autant plus beau sachant que le club se bat avant tout pour rester en Serie C et continuer à exister dans une division difficile et peu médiatisée. Malgré la COVID, il est facile pour un tifoso de la Juve ou de l’Inter de suivre son club même sans aller au stade (surtout pour ceux de la Juve, l’Inter ou la Roma habitués à suivre les matchs depuis leurs salons pékinois). Mais comment font ceux dont matchs rimes avant tout avec tribunes ? Il y a bien la chaîne Eleven Sport qui diffuse (gratuitement depuis le deuxième confinement) l’intégralité des matchs. Mais un long plan large panoramique pendant 90 minutes peut être pénible même pour le tifoso le plus impliqué. Et puis ici, il n’y a pas de faux bruits de stade vous faisant croire que tout est revenu à la normale. Les sons du ballon et des chocs de protèges-tibias résonnent à l’infini en tentant de remplir le vide abyssal des stades… J’ai donc demandé à quelques supporters grossetani comment ils vivaient ce début de saison qui aurait dû être une célébration du retour du football professionnel dans la ville.
Les tifosi de Grosseto dans le centre avec une banderole commémorant l’inondation du 4 novembre 1966.
Antonio Fiorini, tifoso et journaliste, ayant écrit un livre sur Grosseto, explique : « Le foot sans aller au stade est simplement fou. Je vis mal cette saison, je ne comprends pas le sens du foot sans spectateurs en Serie C . Nous, supporters, ne pouvons faire rien d’autre que rechercher toutes les nouvelles à la télé et dans les journaux, mais ce n’est que palliatif. » Même son de cloche du côté de Francesco Roggiolani : « Pour moi, ne pas pouvoir aller au stade mais seulement suivre à la télévision, en ce moment, c’est comme avoir un verre incassable entre toi et ta femme. Je pense à la façon dont j’aurais pu profiter des victoires à l’extérieur à la 90e minute (déjà 2) et je pense à la façon dont j’aurais été en colère contre le but injustement annulé contre Gorelli à Pontedera. Ne pas pouvoir aller au stade vous prive de toute la saveur et de la passion d’accompagner les joueurs : chanter et rentrer à la maison sans voix, se mouiller quand il pleut, applaudir et crier avec des amis. À l’heure actuelle, la seule alternative est la télévision, mais ce n’est pas la même chose ». Il ajoute sur ce beau début de saison : « Grosseto est un club sain qui se concentre fortement sur le groupe. Après ce bon début, je pense que nous devrions confirmer avec quelques performances pour se sauver au plus vite, ce qui semblait au début très difficile : à chaque match, il y a au moins 6-7 joueurs de Serie D, sans aucune expérience en C. On a 10 joueurs sur 11 qui ont été sur le terrain la saison dernière. Certains viennent même d’Excellenza. Donc je pense que l’objectif est avant tout de se sauver pour se consolider à cet échelon, le reste ce n’est que du bonus ». Ne pas s’enflammer et profiter, c’est exactement dans cet état d’esprit qu’Antonio Fiorini voit le reste de la saison avec une analyse que ne renierait pas Guy Roux : « L’objectif reste le maintien en Serie C, pour le moment. On verra en hiver si l’équipe peut ambitionner a quelque chose en plus ». Un mercato d’hiver que commence justement à travailler le directeur sportif Vincenzo Minguzzi, qui ne cache pas que la situation demeure extrêmement inquiétante à cause du COVID : « Il est encore tôt et la situation du marché est préoccupante. J’ai déjà de nombreuses pistes et je sait quoi faire. Ce sera alors au club et au Mister de faire leurs choix ».
Garder la tête sur les épaules et continuer à avancer humblement malgré les circonstances et certaines décisions étranges. C’est sans doute la meilleure des solutions et la plus saine pour un club comme Grosseto. Après deux défaites consécutives contre la Carrarese et Lecco, les Biancorossi affrontaient Livorno… et quoi de mieux qu’un derby pour se relancer ? Dans un match qui avait un goût particulier pour de nombreux fans – rappelez-vous, c’est Livorno qui avait éliminé Grosseto lors de la demi-finale des playoffs de Serie B en 2009 – nos Biancorossi se sont imposés à la dernière seconde du temps additionnel sur un magnifique contre conclu par Giuseppe Sicurella ! 3 points qui font du bien et qui viennent récompenser un groupe résilient qui aura réussi à contenir les assauts de l’ex pensionnaire de Serie B pour enfin décrocher une première victoire à domicile cette saison ! Prochain rendez vous mercredi après midi (15h) contre les moins de 23 ans de la Juventus.
Chez SerieBellissima, on ne s’en cache pas, nous aimons le calcio des divisions inférieures. Sa passion, son engagement social et surtout ses belles histoires, dernier bastion d’un football à visage humain dans un sport qui tend à être de plus en plus aseptisé. C’est ainsi que l’idée est née de suivre un club tout au long de la saison en étant quasiment à « l’intérieur » : et quoi de plus romantique et gage de suspense que de suivre un club en plein processus de renaissance, à la recherche de rédemption après des années de purgatoire dans les divisions amateurs : l’US Grosseto 1912. Voici le premier épisode de notre série.
UN PARCOURS TUMULTUEUX
Pourquoi Grosseto ? C’est simple, le club représente tout ce que nous aimons : nous nous sommes reconnus dans l’histoire de ce club qui a connu la joie de la Serie B puis souffert de propriétaires véreux, la faillite et qui cherche maintenant à renaitre grâce à des propriétaires locaux : la famille Ceri dont le président est un ancien ultra du club.
Si vous vous demandez où situer Grosseto sur une carte, en voici la réponse.
L’histoire de l’US Grosseto, c’est plus ou moins la même histoire que beaucoup de petits clubs de régions. Peu d’argent, quelques belles années sportives surfant sur une bulle inflationniste puis une faillite dû à une mauvaise gestion et un propriétaire lassé de ne pas accéder à son rêve de Serie A. Petit retour en arrière : en 2006, le club remporte la Serie C et accède pour la première fois de son histoire en Serie B. Après une première saison terminée à une honorable 13ème place, le club investit l’année suivante et termine à une sixième place synonyme de play-off pour la promotion dans l’élite.
Photo de famille pour fêter la montée en Serie B. Saison 2005/2006.
Malheureusement le club échouera en demi-finales contre les voisins du Livorno qui finiront eux par monter en Serie A. Le club ne fera plus jamais mieux et lors de la saison 2012, il termine bon dernier après avoir écopé d’un retrait de 6 points suite au scandale Calcioscommesse. Piero Camilli, le président de l’époque, arrête d’investir et se retire du club en 2015 après des accusations de fraudes. Grosseto repart de la Serie D et disparait totalement l’année suivante.
C’est à ce moment que la famille Ceri, des natifs de Grosseto et propriétaires d’un petit club amateur de la région : l’Associazone Calcio Roselle, proposent de récupérer Grosseto et de faire renaitre le club avec l’effectif de l’AC Roselle. La suite est magique : champions d’Eccellenza en 2018 puis de Serie D l’année dernière. Le club retrouve aujourd’hui le premier échelon professionnel : la Serie C. où il évoluera dans le groupe A dont la particularité est le grand nombre de clubs Toscan : la Lucchese, la Pistoiese, la Carrarese et, surtout les retrouvailles, avec Livorno…. Tout est réuni pour continuer à faire grandir le club et à le pérenniser en Serie C : ils obtiennent même l’usufruit du centre d’entrainement des Roselle, l’un des plus grands et modernes de Toscane après celui d’Empoli. Un avantage certain que le club tentera d’exploiter au mieux au quotidien et, bien évidemment, pour attirer les meilleurs joueurs.
Le nouveau centre d’entraînement de Grosseto a été construit en à peine plus d’un an et a coûté trois millions d’euros.
DE LA SERIE D A LA SERIE C : L’EVOLUTION A UN PRIX.
Qui dit nouveau championnat dit nouvelle stratégie et nouveaux objectifs. Cette saison, les clubs relégués comme Perugia ou Livorno vont immédiatement chercher à remonter, d’autres fraîchement promus comme Palermo tenteront de réussir deux montées consécutives comme Parma il y a quelques années. Pour certains (avec les moyens d’un propriétaire plein aux as, comme Monza depuis l’arrivée de Berlusconi…), cela passe par un gros recrutement de joueurs habitués à cet échelon. Pour d’autres, aux moyens et ambitions plus limités, la stratégie consiste à se transformer en satelitte non officiel des plus gros clubs et c’est comme ça que des hordes de jeunes joueurs débarquent pour des projets sportifs à court terme, limités à une simple saison. Ciro Immobile fût par exemple prêté à Grosseto en 2011 lors de leur avant dernière saison en Serie B.
Mais pour la famille Ceri, hors de question de changer la stratégie mise en place lors du rachat du club, à savoir : réussir à ancrer le club territorialement en exploitant un maximum le vivier local et surtout ne pas s’endetter. Les propriétaires n’étant ni américains ni chinois, Grosseto devra faire avec des moyens limités et tenter de garder une cohérence économique car comme le président le dit, le Grosseto appartient avant tout à la Serie C. Il faut savoir qu’une saison en Serie C coûte environ 1,5 million d’euros. Quasiment le double du budget d’une saison de Serie D qui se chiffrait entre 600.000 et 700.000 pour Grosseto l’année dernière. Si en plus de cela, vous ajoutez la crise sanitaire, le premier objectif de Grosseto cette saison est de trouver de nouvelles sources de financements…
La bonne nouvelle c’est qu’une des principales solutions vient directement de la Lega et est surtout en accord avec la politique du club : miser sur les jeunes. En effet, il existe une aide financière de la Lega récompensant financièrement les clubs alignant des jeunes joueurs dans les matchs de championnat et ce afin de favoriser l’éclosion des jeunes talents. Sans rentrer dans les détails, les primes varient selon l’âge du joueur, son club de formation, le nombre d’années passées au club et le nombre de minutes jouées par match. Plus le joueur est jeune, plus l’indemnité est élevée : de 40 euros à plus de 180 euros par minute. Par exemple, l’indemnité pour un jeune de moins de 18 ans formé au club est de l’ordre de 130 euros par minute jouée… et s’il n’est pas en prêt d’un autre club mais issu du centre de formation et présent depuis plus de trois ans : l’indemnité est de 200 euros par minute jouée…. Faites le calcul : c’est très rentable et permet à un club de financer un salaire annuel complet sur seulement quelques matchs. C’’est même surtout le seul moyen de faire vivre une petite équipe sans l’endetter.
Grosseto possède un grand vivier de jeunes talents locaux.
Mais la grande surprise de cet été et de la recherche de nouveaux investisseurs locaux fût la tentative de rachat du club par un mystérieux groupe du Nord de l’Italie. Trois semaines de tractations qui ont littéralement mis le recrutement sur pause et n’ont finalement débouchées sur rien, faute de garanties de la part de ce mystérieux consortium incapable de fournir la somme suffisante pour rassurer la famille Ceri de laisser le club dans de bonnes mains… Une décision pleine de sagesse tant les mauvais exemples de clubs rachetés puis abandonnés par des investisseurs véreux sont légions.
LA MAREMMA NON CI APPARTIENE : SIAMO NOI CHE APPARTENIAMO A LEI
Une grande campagne d’abonnements a été lancée pour ancrer le club dans la région et montrer qu’il est possible pour les habitants de suivre une vraie équipe de football à laquelle ils peuvent s’identifier. En effet, la politique du club est de réussir à rassembler et fédérer les habitants autour d’un même projet et d’une identité sportive. Créer une nouvelle génération de jeunes footballeurs et supporters unis derrière le Grifone plutôt qu’hypnotisés par les mirages des clubs de Milan ou de la Juventus. C’est dans cette optique que le club a décidé d’offrir l’abonnement TV à ses supporters pour regarder les matchs du Grosseto tant que la crise sanitaire oblige les stades à être fermés.
Affiche de la campagne d’abonnement saison 2020/2021.
Et ce ne sont pas de simples paroles. Ce désir de jeunesse et de faire de Grosseto un synonyme de magie pour les jeunes supporters tient à cœur au président Mario Ceri, qui fût même capo des ultras de Grosseto il y a 20 ans et qui préfère assister aux matchs sur la pelouse sous la Curva Nord plutôt qu’en tribune présidentielle. Lorsqu’il entend parler de l’histoire d’un jeune supporter du club habitant la petite île du Giglio en face de Grosseto, qui a envoyé une lettre à babbo natale pour demander un maillot des biancorossi, le président décide de répondre personnellement à l’enfant et ne se contente pas de lui offrir l’uniforme complet du club : mais aussi de l’inviter lui et sa famille à venir assister à un match en tribune d’honneur et de rencontrer les joueurs. Cette histoire n’est pas un cas isolé tant Ceri aime son club et ferait tout pour lui.
Le président Mario Ceri et son fils assistant ensemble aux rencontres à domicile de Grosseto… sous la Curva Nord.
UNE SAISON POUR GRANDIR ENSEMBLE
Vous l’aurez donc compris ,c’est pour tout cela que nous avons donc décidés nous aussi de nous abonner pour cette saison et d’officialiser la relation entre SerieBellissima et l’US Grosseto. Nous avons pu rencontrer le directeur général du club Filippo Marra Cutrupi et le directeur de la communication Marco Bigozzi qui sera notre principal interlocuteur et guide pour cette saison. Bien évidemment nous la vivrons à distance mais dès que possible, nous nous rendrons sur place pour vivre une journée de Serie C.
Nous vous proposons donc de suivre cette saison de Grosseto avec un article mensuel résumant les derniers matchs et, surtout, avec une interview d’un membre du club différent à chaque fois. Nous allons pouvoir discuter de cette saison avec le directeur sportif, les joueurs, le président ou encore les physios. Pour vivre de l’intérieur le quotidien d’un club de Serie C et comprendre la réalité de ce football très éloigné de ce que nous avons l’habitude de voir. Nous espérons que vous serez nombreux à nous suivre, que ce beau projet vous passionnera autant que nous et que nous arriverons à vous donner envie de suivre et participer à un football différent.
Tout commence ce dimanche avec un déplacement compliqué à Piacenza, habitué de la Serie C depuis quelques saisons et souvent bien placé dans les places pour les playoff. Ça sera un vrai premier test pour notre jeune équipe dans un championnat très homogène. Le tout après une intersaison compliquée à cause du rachat avortée ,mais plutôt réussie au final si l’on regarde le recrutement et surtout les résultats des matchs amicaux : une victoire contre Pisa pensionnaire de Serie B et une défaite contre un concurrent direct à la montée, la Vitterbese. Deux matchs où les joueurs ont montrés de belles choses, où ils ont toujours tentés de jouer un football protagoniste et offensif.
PROSSIMAMENTE…
La prochaine fois, nous parlerons du début de championnat, de l’intégration des recrues et donnerons la parole aux ultras pour comprendre comment ils vivent ce retour en Serie C sans être au stade… Affaire à suivre d’ici un petit mois sur SerieBellissima !
26th June 2020 – a date that will not be remembered in the history of Italian football, but this date is significant for Livorno fans ; it marks the last time Livorno were victorious in the recent Serie B campaign. The match ended 3-2 to the Amaranto, & it was enjoyable to watch attacking football from a team that fighting for its survival. However it was not enough to avoid relegation as it was only the 5th win of the season. Bottom of the league with a measly 21 points ; the win against Juve Stabia seems like a long-time ago now.
So, what went wrong & who is to blame for this mess of a season ?
To fully analyse the current situation, you need to look at Livorno’s past & one central character in the recent history of Livorno is current club president ; Aldo Spinelli. For 21 years Spinelli (with his trademark yellow raincoat) has owned the club & it is fair to suggest that his presidency has seen highs & lows. It was under Spinelli that Livorno were promoted to Serie A in 2004 after 55 years away from the league. Livorno also made their debut in the UEFA cup back in 2006 (although the Calciopoli scandal helped Livorno gain a place in the UEFA cup first round). The excursion in the UEFA cup is now a distant memory as since 2006 Livorno have been relegated & promoted in equal measure since.
One characteristic of the Spinelli presidency is the tendency to loan players from other clubs. This was evident during last season, when around 7 players who were on loan to Livorno were returned to their parent clubs after their loan contacts expired in July. This had a devastating impact on the squad as coach Antonio Filippini had to rely on inexperienced squad members in order to fill the gap left by the departing loanees. This factor accelerated Livorno’s departure from Serie B. Spinelli has announced that he is selling the club, this is a relief to the majority of fans, as many accuse Spinelli of not investing in the club. There was a brief glimmer of hope when Spinelli entered negotiations with Dutch based businessman ; Majid Yousif. Negotiations took place in February & it did appear that this sale was going to take place. Fans (including myself) were looking forward to the sale. Unfortunately the sale was postponed as Yousif was arrested in Holland on the suspicion of money laundering. The club is still for sale & there are other interested parties, with one consortium from the Veneto region being the frontrunner. We could be witnessing the last days of the Spinelli era.
LIVORNO, ITALY – OCTOBER 26 : Aldo Spinelli president of AS Livorno Calcio gestures during the Serie B match between AS Livorno and Pisa SC at Stadio Armando Picchi . (Photo by Gabriele Maltinti/Getty Images)
Things could & should have been different. The 2017-2018 season saw Livorno promoted from Serie C after topping Group A. The season is also remembered for the 2-0 home victory against local rivals Pisa. There was so much optimism for the upcoming season & this optimism increased when the club announced the return of an icon ; Cristiano Lucarelli. As many calcio followers know, Lucarelli is famous for his left-wing political beliefs & taking a pay cut in order to play for Livorno, his hometown club back in 2003. Lucarelli was appointed coach which was a master stroke in terms of public relations for the club. He was unveiled in front of fans inside the Stadio Armando Picchi. The club also managed to sign Alessandro Diamanti (who previusly played for Livorno from 2007-2009), as with Lucarelli’s appointment, the news of Diamanti joining was seen as another positive move among the Livorno tifosi.
This optimism was short lived as Lucarelli struggled & was eventually sacked in November 2018 & was replaced by Roberto Breda. By the time Breda took over Livorno were 19th, bottom of the league. To his credit Breda improved the fortunes of the squad & the team ended the season in 13th place with 39 points, one point above the relegation playout zone. It was a miracle that Livorno survived the battle to avoid relegation.
Alarm bells should have rang for Spinelli, however the old tactic of relying on loan players continued into the next season (as I have discussed previously). Before the season commenced, news broke that Diamanti would be leaving. This was a disaster, as Diamanti played an integral part in Livorno’s relegation survival; his 10 goals were a significant contribution. Without Diamanti & his goals, Livorno were going to find it difficult to avoid relegation. Breda himself was relieved of his duties in December & was replaced by Paolo Tramezzani. Tramezzani faied to improve the fortunes as the club were still bottom of the league when his was sacked & replaced by Breda in February. This main strange to reappoint a sacked coach, but Breda was still had a contract with the club. Breda’s second spell sis not last long as the continued losses resulting Filippini replacing him in March. At this point it was clear that Livorno were going to be relegated.
LIVORNO, ITALY – JULY 10 : The terrible disappointment of the Livorno players, relegated to Serie C after an umpteenth defeat against Cremonese (1-2). (Photo by Simone Panizzi/QuiLivorno.it-sport)
And so it came to pass, Livorno will start the new season back in Serie C. With the clubs future uncertain & countless news regarding different parties looking to buy the club. It will be difficult to to bounce back into Serie B. The chaos has also effected the backroom staff with veteran goalkeeper coach Pietro Spinosa leaving in July (before the conclusion of the season), Spinosa has recently joined Ternana who are now managed by a familiar face ; Lucarelli.
Having followed Livorno since 2006 (I’ve been going to games for 6 years now) after seeing them on TV in the UK when they faced Rangers in the UEFA cup, it is sad to see the fortunes of the club fall this dramatically. Spinelli missed an opportunity to build on the European adventure to ensure that the cub could establish a long lasted presence in Serie A. But as it currently stands, the club are facing a battle in Serie C. However, one thing is certain, no matter what league the club are in, I’ll be cheering them on from the Curva Nord.
En lisant ce titre, la curiosité vous démange forcément. Qui est donc cette femme, absolument inconnue au bataillon en France ? Il faut dire que si l’on devait se fier à la culture footballistique de notre pays… Notre champ d’action serait très rapidement restreint. Mais tout ceci est un autre débat ! Revenons-en plutôt à Celeste Bucciarelli. Leader du groupe de supporters féminin Le Fedelissime (Salernitana), à qui elle est à jamais liée, Celeste a fêté ses 80 ans en février dernier. Oui, vous avez bien lu : ses 80 ans (!). L’occasion, pour moi, de vous conter l’histoire de cette femme hors du commun. De la mamma degli ultras.
En Italie, plus précisément dans le sud du pays, le 8 février est toujours une journée particulière pour la tifoseria de l’US Salernitana 1919. Et cette année, ce le fut encore plus. A l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de laveterana del tifo granata – comme les journaux locaux aiment l’appeler – les tifosi se sont mobilisés dans leur ancien stade, le mythique Vestuti, pour lui offrir une fête à la hauteur de sa vie. Dédiée à son club de toujours, la Salernitana. Évidemment haut en banderoles, en chants et surtout, en pyrotechnie.
« È Celeste la mamma degli ultras, la mamma degli ultras, la mamma degli ultras… »
Le club lui-même lui a également rendu hommage, en lui offrant un maillot floqué à son nom et du numéro 80 au dos ! Le Mister Gian Piero Ventura et tout l’effectif étaient d’ailleurs présents pour célébrer l’anniversaire de Celeste. C’est dire l’importance qu’elle revêt dans le panorama salernitano… Sans compter les innombrables messages venus de toute l’Italie. Mais pourquoi diable lui rendre tant d’honneurs? Une remise en contexte s’impose.
Celeste Bucciarelli en excellente… Campanie. (le jeu de mots est faible, je vous l’accorde)
Pionnière d’un mouvement ultra féminin en Italie
Un centenaire fait d’un coeur granata et de nuances de rose. En effet, au siècle dernier, le 19 juin 1919, naquît la belle Salernitana. Le club basé en Campanie a donc soufflé sa centième bougie l’an dernier, fort d’une glorieuse histoire où Le Fedelissime (littéralement, « les fidèles ») occupent l’une des plus belles places. En 1985, par unique amour de Salerno et de son maillot granata, Celeste Bucciarelli, Giovanna d’Andrea et Maria Cicalese se réunissent et fondent ensemble ce groupe de supporters 100% féminin.
Image old school : les débuts des Fedelissime, en 1985.
C’est tout simplement l’un des premiers en Italie, si ce n’est le premier. Et ce loin des stéréotypes qui voyaient, alors (encore plus en Italie où la vision patriarcale est toujours très forte), le football comme un sport exclusivement réservé aux hommes. Des déplacements à l’extérieur en passant par le Vestuti ou, désormais, l’Arechi, le drapeau et la bannière des Fedelissime, guidés par Celeste, n’ont jamais cessés de flotter dans les tribunes. Pour L’Ora di Cronache, Yvonne Arenella, qui a rejoint le groupe âgé de 18 ans seulement à l’époque, détaille le fonctionnement des Fedelissime.
« Nous devions tous être impliqués dans les activités du club. Notre dimanche était entièrement consacré à la Salernitana (comme toute la semaine, finalement) : tôt le matin, nous devions aller mettre des banderoles au stade et il fallait réfléchir à la façon d’animer la tribune, souvent avec des pompons blancs-grenats et des confettis. Le tifo in rosa existe et est légitimé à Salerno grâce à ceux qui, comme Celeste Bucciarelli, ont été les premiers à franchir les portes de Vestuti… en se faisant insulter, puisque c’était alors inconcevable que des femmes puissent aller voir un match seules. Mais Celeste avait toujours la réponse prête : à Pomigliano d’Arco par exemple, elle et Maria Cicalese sont parties avec le taxi et dès qu’elles en sont descendues, des personnes malveillantes ont voulu une confrontation, demandant où étaient leurs maris. Celeste a répondu franchement que leurs maris étaient au cimetière. »
Yvonne Arenella, membre des Fedelissime, au micro de L’Ora di Cronache.
Mafalda, symbole d’une foi inébranlable
Comme tout bon groupe ultra qui se respecte, Le Fedelissime se définissent avant tout par leur emblème. Particularité notable, il s’agit de la reprise d’un personnage qui n’inspire guère de crainte (à l’inverse de ce qui se fait habituellement) : Mafalda. Série de bande dessinée argentine (du même nom) créée par Quino, qui se caractérise par un humour très subtil, Mafalda est une fillette mature, au fort caractère, possédant une vision critique du monde. De là à y voir un parallèle avec Celeste elle-même, il n’y a qu’un pas…
Passione e tradizione.
Et ce pas, nous le franchissons aisément en évoquant l’étymologie germanique du prénom Mafalda : « math » pour force et « hild » pour combat. Ses propres traits de caractère… Kilomètre après par kilomètre, joie après joie, tristesse après tristesse : c’est toute une vie derrière la Salernitana, faite de hauts et de bas. Mais jamais d’abandon. Celeste n’a pas fait l’histoire ; elle l’est à elle toute seule. Laissons à Francesco Di Pasquale, journaliste pour SalernoSport24, le soin de vous en convaincre.
« Celeste n’abandonne jamais. Que vous gagniez ou vous perdiez, loin de chez vous ou non, au soleil ou sous la pluie, Celeste est toujours là avec la Curva Sud. Elle a pleuré pendant les playouts contre Venezia, l’an dernier, lorsque le penalty de Di Tacchio nous a sauvé. Il y a beaucoup de reconnaissance envers Celeste, même de la part de certains groupes de fans les plus « chauds ». C’est une émotion unique pour nous, malgré notre jeune âge, de voir la passion et la détermination de Celeste qui ne cessent de s’exprimer, même lorsque l’équipe vit des moments horribles. Elle a lancé une sorte de révolution sur le supportérisme à Salerno. »
Francesco Di Pasquale, journaliste pour SalernoSport24.
Et plus que jamais, l’histoire continue…
Si la Salernitana était une femme et devait porter un nom, ce serait sûrement « Celeste ». Du Vestuti à l’Arechi, autour des stades de toute l’Italie, Celeste Bucciarelli n’a jamais lâché le club frappé de l’hippocampe, devenant une véritable icône colorée granata, un exemple pour toutes ces femmes qui ont aimé, aiment, aimeront le football et surtout le maillot des salernitani. Inlassablement, sans jamais céder à quoi ou qui que ce soit, Céleste a vécu et vit sa vie en la partageant entre l’amour et la passion pour ses couleurs. Grâce à cette femme extraordinaire qui, sur la pointe des pieds, a réussi à pénétrer dans le cœur de tout le monde, les mentalités ont évolué positivement. Grâce finalement à la mamma degli ultras, celle qui, pour toujours, veille et veillera sur ses protégé(es), tant sur le terrain que dans les tribunes. Un exemple à suivre, à transmettre, à raconter. 80 fois merci… Celeste Bucciarelli !
Né à Zagreb, en Croatie, le 12 janvier 1998, Adrian Šemper est un gardien méconnu de 22 ans ayant effectué toute sa formation au Dinamo Zagreb, le club de sa ville. Son club de coeur, où il passera pro en 2016. Le Dinamo envisage alors un prêt pour que le gardien obtienne du temps de jeu « chez les grands »… Mais Šemper refuse, souhaitant se battre pour une place de numéro 1. En vain. En 2018, il est envoyé en prêt au Chievo, un premier défi loin d’être évident pour le jeune croate… Car oui, si le Chievo n’a pas forcément l’équipe la plus brillante à tous les postes, il se trouve qu’au sien, la concurrence est rude. Très rude. Avec un certain Stefano Sorrentino qui, même à 39 ans, la légende italienne se porte alors plus que bien et porte à bout de bras cette défense gialloblù en Serie A. Aux côtés du vieux briscard italien, Šemper apprend beaucoup et attend patiemment son tour, grappillant quelques titularisations ci et là. A force de travail et d’écoute, le jeune portier croate obtient finalement une place de titulaire en fin de saison : Sorrentino vieillissant et devenant de plus en plus sujet aux blessures. Ses premières vraies rencontres disputées sous le maillot du Chievo sont convainquantes et ravissent les tifosi qui voient en lui le futur à ce poste. Et l’avenir leur donnera raison…
Une progression indéniable
Pourtant, l’été 2019 est d’abord synonyme de doutes. Le Mister (Gian Piero Ventura) et le staff sont changés, la légende Sergio Pellissier mettra du temps à obtenir son nouveau poste dans l’organigramme du club (désormais directeur sportif)… et l’incertitude plane autour d’une fin de carrière possible pour Sorrentino. Toutefois, une chose est sûre : Adrian Šemper, lui, est bien là. Prêté une nouvelle fois par le Dinamo Zagreb, auquel il appartient toujours, Šemper s’impose comme le gardien numéro 1 du Chievo Verona en Serie B : Sorrentino ayant raccroché, l’espoir croate est propulsé titulaire indiscutable. Cette saison, avant l’épidémie de coronavirus qui n’a pas épargné notre championnat, Šemper avait encaissé 24 buts en 25 matchs, ce qui n’est pas très représentatif de ces qualités… Mais plutôt la faute à une défense instable et fébrile. Une chiffre attire quand même l’attention : 8, soit son nombre de clean-sheets. Pas mal du tout ! Joueur calme, posé, décisif en un contre un, Šemper représente à la perfection cette envie de rajeunir une équipe du Chievo réputée pour être vieille et ennuyante. Les ambitions du club de Verona sont claires : remonter au plus vite en Serie A pour s’y installer sur la durée. Et avec un gardien de cette qualité, les fondations pour bâtir cette future histoire sont déjà posées…
Une fois n’est pas coutume, SerieBellissima s’est associé à l’excellent compte Twitter @footchypriote qui, comme son nom l’indique, traite de toute l’actualité footballistique (et bien plus encore !) à Chypre. Pourquoi, nous direz-vous ? Tout simplement dans l’objectif de réaliser les portraits de deux jeunes espoirs en provenance d’une des plus belles îles au monde… Deux joueurs qui évoluent, bien évidemment, en Serie B ! L’article a été publié au sein de l’immense magazine sur le football chypriote disponible à cette adresse : footchypriote.fr et que je vous encourage à aller lire. Sinon, retrouvez les histoires de Kastanos et Karo ci-dessous…
Grigoris Kastanos voit le jour le 30 janvier 1998 dans la capitale chypriote, Nicosie. Il est originaire de la commune de Sotiras, située à quelques kilomètres de la ligne verte, et de la ville occupée de Famagouste. Âgé de 22 ans, Kastanos évolue actuellement en tant que milieu offensif au Pescara Calcio, en Serie B. Rappelons que le jeune homme est arrivé l’été dernier dans les Abruzzes en prêt depuis l’équipe U23 de la… Juventus. Rien que ça ! Sauf que celui qui était surnommé le « Messi chypriote » par les médias de son pays il y a quelques années de cela, est actuellement en difficulté. Depuis que Nicola Legrottaglie a été confirmé sur le banc de Pescara fin janvier, après le licenciement de Luciano Zauri pour manque de résultats, Kastanos ne joue pas… ou presque plus. Le milieu offensif doit se contenter de grappiller quelques minutes de jeu en sortie de banc. Bien trop peu pour pouvoir démontrer sa vraie valeur. Et le schéma de jeu utilisé par Legrottaglie, en 3-5-2, n’aide pas vraiment à l’installation d’un numéro 10…
Kastanos va donc devoir cravacher pour s’imposer comme titulaire à Pescara lors de cette seconde partie de saison. L’espoir est tout de même permis au vu des prestations très irrégulières des biancazzurri (douzièmes du championnat le 24/02) et, bien évidemment, du talent du joueur. Excellent techniquement, Kastanos a la chance d’être ambidextre : presque aussi bon des deux pieds, le jeune chypriote possède une vision du jeu au-dessus de la moyenne qui permet à son équipe d’accélérer et de fluidifier le jeu. Espérons désormais revoir le plus vite possible en action le Messi chypriote, auquel nous croyons encore et toujours.
Andreas Karo, lui, voit également le jour à Nicosie… Mais deux ans auparavant, le 9 septembre 1996 pour être exact. Âgé de 23 ans, Karo évolue actuellement à l’US Salernitana en tant que défenseur central, toujours en Serie B. Là encore, le jeune homme est arrivé l’été dernier en Campanie en prêt… Mais cette fois-ci depuis la Lazio. Une donnée assez facile à identifier étant donné que Claudio Lotito est à la fois actionnaire de la Lazio et de la Salernitana. Depuis ses débuts en professionnel, Karo a déjà pas mal bourlingué : Nottingham, Apollon Limassol, Nea Salamina, Pafos, Lazio, Salernitana… Le jeune homme n’a pas froid aux yeux. Il avait d’ailleurs déclaré dans une interview en 2015 : « Je savais que je devais faire des choix, des sacrifices, si je voulais réellement jouer au football ».
Et Karo joue cette saison. Beaucoup. Le défenseur central en est déjà à 20 apparitions en 24 rencontres de Serie B disputées, dont de nombreuses titularisations. Il est un maillon fort du collectif formé par Gian Piero Ventura (la Salernitana est cinquième au 24/02), ancien entraîneur déchu de la Nazionale. Pourquoi ? Du haut de son mètre 90, Karo possède un excellent jeu de tête, capable de bien lire et stopper les trajectoires. Rugueux (déjà six cartons jaunes), le jeune chypriote est intéressant balle au pied, notamment dans son jeu long. Sa polyvalence (il peut jouer arrière droit et arrière gauche, chose assez rare pour un défenseur central) est également un véritable atout. Vous l’aurez compris, Karo réalise une très belle saison avec les granata : reste à savoir si celle-ci sera couronnée par une remontée en Serie A, plus de 20 ans après leur dernier passage au sein de l’élite du football italien. Dans ce cas, trois options s’ouvriraient à Karo : rester au club, revenir pour s’imposer à la Lazio ou repartir. En prêt ou non…
A suivre durant cette passionnante seconde partie de saison !
Avec lui sur le banc, le Perugia Calcio a écrit l’un des plus beaux chapitres de son histoire entre 2000 et 2004. Accueilli en quasi héros par la « tifoseria perugina », Serse Cosmi a ressorti du placard sa casquette biancorossa pour guider ce club qu’il connaît si bien. Et qui sait…
Paraît-il qu’il ne faut jamais se rabibocher avec son ex. Un cliché dont le football italien se passe allègrement depuis des années. Surtout lorsqu’on évoque la valse des entraîneurs qui sévit chaque saison dans le calcio. En Serie B comme en Serie A, il n’est pas rare de voir revenir sur la touche, un technicien qui a opéré jadis dans le même club. Quelques années, quelques mois voire quelques jours après son éviction. Dans ce cas précis, le Perugia Calcio a attendu 15 ans et demi pour imaginer rappeler Serse Cosmi au chevet de son équipe première. Une éternité. L’homme n’est pourtant pas n’importe qui en Ombrie.
Dans un nuage de romantisme
Né à Ponte San Giovanni dans les faubourgs de… Pérouse, le coach au caractère bien trempé et au crâne toujours couvert a renoué avec les travées du stade Renato Curi, le 4 janvier dernier, date de l’annonce par le club de son intronisation en lieu et place de Massimo Oddo. Le lendemain, Serse Cosmi démarrait sa journée par un bain de foule avec les supporters, suivi d’une conférence de presse d’un peu plus d’une heure. Pour situer ou resituer le bonhomme dans le contexte perugino. Tout sauf anodin. Comme les mots utilisés par le président Santopadre lors de la présentation de son nouvel entraîneur : « chez lui », « histoire », « personnage », « enthousiasme. » Un souvenir difficilement périssable pour le « Mister » qui avait ramené les Grifoni en Coupe d’Europe (l’Intertoto remportée en 2003-2004 puis l’UEFA) et martyrisé certains cadors de l’élite, trois saisons durant, avec son inaltérable 3-5-2. Demandez au Milan AC. Il est également le dernier à avoir dirigé le Perugia Calcio en Serie A, lors de la saison 2003-2004, avant la dégringolade du club. Quatre exercices consécutifs, un exploit sous la présidence du volcanique Luciano Gaucci et une plaie qui a tranquillement cicatrisé pendant plus d’une décennie pour Cosmi.
Alors oui, une telle nouvelle a dû en chambouler quelques-uns, réveiller certains fantasmes comme celui d’un retour fracassant au premier échelon du football italien et tout le « revival » qui pourrait aller avec. L’évidence même. Au beau milieu d’un parcours pour l’instant assez fade, Pérouse, 8e de Serie B, a donc amené un peu de piment ainsi qu’une douce pointe de nostalgie dans la tête de ses fans. A vrai dire, comment ne pas être sous le charme ? Le choix de Fabio Bazzani comme entraîneur adjoint atteste cette théorie. Ancien international italien (3 sélections entre 2003 et 2004), Bazzani avait éclaté au grand jour en 2001-2002 sous le maillot biancorosso et sous les ordres de Cosmi. 10 buts en 29 matchs de Serie A pour l’attaquant aux coups de casque monumentaux lors de son unique exercice en Ombrie, mais une trace indélébile laissée dans les archives.
« Prôner des valeurs simples d’appartenance »
Voilà pour la petite larmichette. Place maintenant au présent et cette fin de Serie B 2019-2020. Après « l’année zéro » décrétée par la direction en 2018-2019, le club était reparti d’une feuille blanche ou presque à l’intersaison. L’objectif ? Les playoffs. Au minimum. Visiblement, Massimiliano Santopadre n’a pas eu la patience d’attendre la fin du premier cycle Oddo. Sans grand relief certes mais loin de figurer au rayon des cataclysmes. Pourtant, c’est bien Cosmi qui a débuté 2020 sur le banc… par une défaite en coupe d’Italie, 2-0, ce mardi à Naples. Logique en somme. Priorité au championnat. Preuve aussi que tout Cosmi soit-il, un certain laps de temps est requis pour que sa méthode fasse effet. Malgré sa stature, le stratège ne fait pas exception. Seule certitude, sa détermination sans faille et son amour pour la tunique rouge et blanche : « J’ai reçu une proposition financière mirobolante que je ne pouvais pas refuser (rires) », plaisantait-il lors de sa présentation aux médias, avant de poursuivre : « Sérieusement, jamais je ne me suis dit que j’allais négocier la proposition du club. Dans certains cas, on sait déjà qu’on va dire oui avant même d’avoir réfléchi. Lorsque j’ai été choisi, ç’a été une grande émotion. »
Le coach de 61 ans en profitait aussi pour ressasser les vieilles recettes de son succès d’antan. Louables à souhait et toujours enflammées. « On doit prôner des valeurs simples d’appartenance. Du président, à l’entraîneur, aux joueurs, aux supporters. Savoir pour quoi et pour qui nous jouons. Je veux que les joueurs aient faim, aient de l’ambition. » A l’instar de sa formation du début du siècle alliant des guerriers de la trempe de Tedesco, Vryzas, Di Loreto et des orfèvres tels Liverani, Zé Maria ou Miccoli. Aux partenaires de Pietro Iemmello de se mettre au diapason. Du moins dans les intentions.
Car s’il a beaucoup bourlingué après son premier passage à Pérouse, Serse Cosmi a toujours été encensé pour sa grinta et l’énergie qu’il savait communiquer à un groupe. Interrogé sur le sujet fin 2018, l’ex-Perugino Jamal Alioui confiait ceci : « Cosmi est un showman. Il y a des techniciens bien supérieurs à lui en Italie. Mais c’est un passionné et il connaît ses joueurs et sait se faire aimer. » Plus mentor que véritable tacticien, lui, plus que quiconque, devrait amener ce fameux choc psychologique tant recherché suite à un changement d’entraîneur. Même si l’homme a vieilli, peut-être même s’est-il assagi, ses bonds légendaires en bord de terrain seront scrutés voire salués par la Curva Nord de Renato Curi pour son (second) baptême du feu à domicile, le 27 janvier prochain contre Livourne. Savoureux à n’en pas douter. Le temps de juger sur pièce, son impact réel, arrivera bien assez vite.